28 févr. 2008

Les romantico-connes© de LpourL

1er volet : La Boîte à Questions

J’ai toujours été complexée par ma propension au lyrisme. Je pensais jusqu'ici que j’étais trop romantique, parce que par exemple, il m’arrive de m’émouvoir quand deux personnages se prennent dans les bras l’un de l’autre dans un téléfilm débile (même là j’ai un peu du mal à le reconnaître…) dont pourtant je devine toutes les faciles ficelles, je suis pas conne non plus. Bon ça s’accentue quand je suis fatiguée et un peu déprimée mais quand même. Je me rends compte qu’il n’en est rien. Je crois même, et cette agréable révélation m’est apparue grâce au site de rencontres pour filles LpourL que sur cette question, sans vouloir me vanter, je frise la perfection : je serais plutôt juste romantique comme il faut.
Le principe de LpourL, que je rappelle ici pour ceux qui ne le connaîtraient pas, est le suivant : on se présente vite fait, on précise ce que l’on recherche, on met sa photo ou pas et on rédige une liste de questions qui appellent des réponses par « oui » ou « non ». C’est un peu binaire je vous l’accorde mais c’est marrant. Après, on répond aux questionnaires des filles qui nous intéressent.
Je dois avouer que je réponds un peu compulsivement aux questionnaires : si les filles ont à peu près mon âge, si elles n’habitent pas trop trop loin, hop, je m’y colle. Il y a toujours des questions qui me dérangent et auxquelles je n’ai pas envie de répondre du genre : « Veux-tu des enfants ? » « La fidélité est-elle possible ? » parce qu’en vrai j’en sais rien et que je n’ai pas envie de réfléchir à ça alors ma réponse est fluctuante selon les jours. Beaucoup de questionnaires comportent les mêmes questions (ville ou campagne, chien ou chat) mais je comprends, c’est assez difficile d’être originale. Ce qui devient énervant, c’est quand on retrouve la même question dans plein de questionnaires, parce que les concepteurs ont pensé à la gouine en panne d’inspiration et ont prévu la possibilité de piquer des questions aux autres. Ils ont créé une superbe et magique Boîte à Questions. C'est pas ingénieux ça? Et l’une des interrogations préférées de la lesbienne célibataire est :

« On dit que seuls les félés peuvent laisser passer la lumière tu es d’accord avec ça ? »

Bon, moi je savais pas qu’on disait ça alors au début j’étais embêtée. Il a fallu que je réfléchisse longuement à cette question qui doit plaire parce qu’elle est pleine de poésie en même temps qu’elle fait un peu intellectuelle…Et je me suis rendue compte que quand j’étais avec Pédée et Butchy, un halo lumineux nous suivait parfois, alors maintenant je réponds oui à cette belle question.

Il y aussi :

« Les maths pour moi c’est comme l’amour ! on multiplie les baisers, on additionne nos gestes, on divise nos vêtements et on égalise nos corps ! serais-tu prête à faire des maths avec moi ? »

Eh bien, c’est très joli cette proposition sexuelle déguisée non: un peu coquine mais pas trop et qui a l’air d’être bien pensée ? ça me fait surtout penser aux trucs débiles qu'avec mes copines on écrivait sur nos classeurs au collège avec une encre bleu turquoise du plus meilleur goût : on trouvait ça beau ces phrases toutes faites qui parlaient d’amour…(En y repensant, je crois que je soupçonnais déjà que c'était un peu con )

Bon ce n’est pas fini, que pensez-vous de :

Tu fais une promenade en barque avec ta maman et ton amie, celle-ci chavire, tu es la seule à savoir nager, tu sauves ta mère en premier ?

Je l’aime pas cette question, je préfèrerais qu’on laisse ma pauvre mère en dehors de tout ça , surtout si c’est pour me mettre dans une situation inconfortable. Quel est le sens de cette question d’ailleurs : aimes-tu plus ta mère que ta copine ? Certaines n’auraient-elles pas compris que c’est pas le même amour ? Je me méfie un peu de cette tentative de repérage d’Oedipe mal réglé….

Après ça il y a des questions qui te donnent mal à la tête comme :

Malgré que poésie et romantisme ne sont plus que pales échos à l’écrin de biens des âmes.. êtes vous romantique jusqu’aux pieds d’une tendre soirée (oui) ou uniquement à ses pieds (non) ?

Je comprends rien !! Si vous avez un traducteur spécial LpourL , contactez moi, je suis prête à mettre le prix.

Mais ma préférée est :

Je suis butée, et même si j’ai tord, je persiste à dire que j’ai raison. est-ce que tu me diras que j’ai tord (oui) ou que j’ai raison (non) ?

Qui est systématiquement dupliquée avec la faute d’orthographe. Et qui est quand même un bel aveu d’auto-connerie. Je trouve cette lucidité très réconfortante.

Bon j’espère que vous n’avez pas trop la larme à l’œil. Ceci dit je vous laisse, il y a un magnifique téléfilm qui commence sur TF1 : « Une mère à l’épreuve ». Un titre prometteur non ?
Baby Dyke

PS : Le copyright© romantico-connes appartient à Butchy Fem.

27 févr. 2008

Déglinguée des synapses

Parfois, je ne sais pas pourquoi je reste sur internet à errer comme une déglinguée des synapses. Au lieu de perdre mon temps, je pourrais bouquiner, écrire des lettres, écouter de la zik en rêvassant, nettoyer ma cuisine non-équipée qui croule sous la vaisselle dégueu, m'occuper de mon chien qui essaie d'attirer mon attention par tous les moyens dont dispose la race canine, faire mon courrier administratif en retard, m'épiler mon poil aux pattes... Bref, je pourrais utiliser mon temps libre pour m'occuper de moi, de ma maison et de mon pitt-bull. Au lieu de ça, je passe 3 plombes à rien faire sur le blog, je regarde les statistiques sans rien y comprendre, je fais des google-fight (genre : butchy fem/ pédée sexuelle, gouine/lesbienne, the crash pad/one night stand, dildo/dong...), je fais des recherches capitales pour répondre à mes questions existentielles sur google : "les filles pètent-elles plus que les garçons" (je crois que oui), "qui a inventé le gel lubrifiant", "les blondes sont elles plus chaudasses que les brunes" (je crois que non)... et tutti quanti. Je saute de blog en blog, de myspace en youtube, de dailymotion en yahoo mail, sans oublier un ptit tour sur gay vox et goodoo-forum... et je finis par ne plus savoir d'où je suis partie et pourquoi je suis là. C'est fascinant comme je peux perdre mon temps dans le virtuel parfois. Bon, y a aussi des super bons plans : découvrir des blogs qui déchirent, faire les soldes sans se taper la cohue, rencontrer les gens en vrai après des heures de msn, papoter avec une meuf pendant des mois sur le net et au telephone, la rencontrer soudain et la laisser direct me mettre la main dans la culotte. Et dire que je lui avais dit que je voulais pas de plan love et elle, pas de plan cul. C'est classe quand la réalité de la chair et du coeur nous rattrape !!

Butchy Fem

Les aventures de Pédée Sexuelle

J’ai souvent mal au dos. Des fois, j’ai l’impression d’avoir 100 ans, de traîner ma carcasse, de porter trop de choses sur mes épaules. Alors, un jour, j’ai décidé d’aller chez l’ostéopathe. Cette histoire est véridique. Aventure plus que désagréable sur le moment mais qui finalement me fait bien rigoler aujourd’hui.

Donc, sur les conseils d’une amie, je prend rdv chez une ostéo. C’est ma première chez ce spécialiste. La copine me dit que c’est une bonne professionnelle très douce. Bon, parfait, ça me va très bien.
J’ai rdv à 10h. J’arrive, un peu tendue quand même, faut dire que j’ai mal partout. Une jeune femme m’accueille, genre la trentaine, plutôt très jolie. Hum, pour le moment, j’apprécie ! Autant joindre l’utile à l’agréable. Sympa et décontractée la fille. Fraîche et de bonne humeur.

Elle me manipule, un peu partout, et effectivement, elle me dit que je suis coincée de la nuque, que j’ai une épaule plus haute que l’autre, bref que je suis désaxée (no comment !). Tout cela venant de mon bassin, qui est en fait de travers. Elle m’explique que j’ai du, un jour, faire une chute sur le coccyx et que cela a déséquilibré l’ensemble. (je me comprends mieux depuis !)

Bref, elle m’explique ce qu’elle va me faire pour résoudre le problème. Je suis allongée sur sa table, nue avec ma culotte. Elle me dit qu’elle va me faire un toucher rectal ainsi qu’une manipulation au niveau de la tête et de la mâchoire. Sur le coup, j’ai pas bien réalisé ce qu’elle avait dit, son téléphone ayant sonné à ce moment. Elle répond. Pendant ce temps, tout à coup, je percute sur le mot rectal. Rectal, rectal, hum, ca veut pas dire dans le cul ça !!? Je le sais très bien, j’ai un vocabulaire assez riche mais là, ce mot m’avait semblé loin et vide de sens. Et le temps de sa petite discussion téléphonique, je me souviens et comprend alors que dans deux minutes, cette jolie créature va me mettre un doigt dans l’anus. Là, comme ça, à 10h du mat’, un mardi. Tout à coup, je suis crispée, cela va sans dire. Non pas que je sois coincée et que l’idée de la sodomie m’importune, mais quand même.
Elle raccroche. Et me dit de sa voix douce. « bon, allez, donc, décontractez vous », tout ça en enfilant un gant en plastique. J’y arrive pas trop, je sens mes muscles "rectaliens" se contracter. Un peu de poppers, ça serait trop chouette là !! Elle m’écarte les fesses et hop, la voilà ! Mon dieu, c’était vraiment pas cool comme moment. Et ça a duré car elle faisait pression sur mon bassin mais de l’intérieur, donc elle appuyait fort. Atroce. Elle me répète que je suis trop contractée et que je dois penser à respirer.
Enfin, tout cela s’arrête. Elle retire son gant, décontractée, elle.. limite, elle va siffloter !

Après cet épisode, elle s’attaque à ma tête et à ma mâchoire. Les deux mains dans ma bouche, elle fait pression sur mes molaires du fond, en appuyant sérieusement. J’ai du mal à respirer. Elle me répète « respirez et essayez de vous relaxer » ! elle est trop drôle. Elle me dit aussi « ne me mordez pas hein » avec son petit rire de biche, comme si elle avait perçu chez moi un instinct animal de protection. GRRR...

Finalement, la séance s’est terminée. J’en ai eu pour 50€. Après ce stress intense que je venais de vivre, il aurait fallu que je m’inscrives à un cours de yoga-zen et que j’ailles à nouveau chez l’ostéo. On a fixé un autre rdv 3 semaines après. Pendant une semaine, j’ai été super malade, vraiment à me sentir pas bien du tout, épuisée et cassée. Je l’ai même rappelée pour en parler avec elle. Je sais que les 1ères séances d’ostéopathie, ça remue bien. Après, il y a eu vraiment une amélioration. Mais qui n’a pas duré.

J’ai annulé le rdv suivant. Et j’ai trouvé un autre ostéo. Doux et inofensif.

Pédée Sexuelle

26 févr. 2008

Les cuisines aménagées

Butchy Fem est cuisinaménagophobe. La nuit, elle fait des cauchemars : elle vit dans une maison où il y a une cuisine équipée. Des bêtes immondes et malfaisantes, genre d’androïdes-gremlins vivant dans le meuble en question la harcelent, l’agressent dès qu'elle veut se servir de sa cuisine
….(Hum…Butchy Fem devrait-elle faire une psychanalyse ?! si oui, composez le 08 00 62 896…)

Qu’est ce qu’une cuisine aménagée ? Je suis allée voir les publicités vantant ce produit tant utilisé en France. La cuisine équipée est pensée en fonction des tâches à effectuer, pour éviter trop de déplacements (aller du frigo au tiroir à couteaux), pour favoriser l’enchaînement des activités (laver le plat, l’essuyer et le ranger sans faire un pas), réduire au maximum toute possibilité de se blesser (pas d’angles sur lesquels la progéniture pourrait s’amocher le crâne), le tout dans un silence absolu (portes qui ne claquent pas, tiroirs qui ne grincent pas). Une cuisine capitaliste ! Rentabilité, enchaînement, gain de place, haute sécurité…Tout est bien dans le meilleur des mondes. Heureusement que Mobalpa est là pour penser à notre place.

Je n’ai pas de cuisine équipée. Je n’en veux pas. Beaucoup de gens autour de moi en ont : des jeunes couples, des moyens couples, des vieux couples,.. Souvent ça a l’air d’aller avec le couple et l’installation. Comme un confort douillet qui va consolider l’union amoureuse. Les choses sont à leur place, rangées, la cuisine, comme nous l’avons vu ci-dessus est tellement bien conçue que tout cela respire le bien-être et l’harmonie totale. C’est du solide quoi tout ça. Comment vouloir casser des assiettes et trucider son double au couteau de boucher dans un tel environnement ?? Impossible.

Mais alors, que se passe-t’il Butchy Fem ?? Quelle est cette peur irrationnelle de la cuisine équipée ? une métaphore de la peur de la vie de couple, carrée, droite et encastrée dans un mur ? Je te laisse ici l’espace pour nous confier ton aversion.

Pour ma part, je veux que ma cuisine ressemble à ma vie de couple et inversement. C’est à dire ? J’ai envie d’une cuisine en bazar, lieu de discussions et d’appétit en tous genres, de risques et de périls, de saveurs et de goûts, tiroirs ouverts et langues déliées, bruits de bouche et portes qui claquent ; cuisine agencée et pensée selon nos envies du moment, muable et jetable, à réinventer sans cesse. Du danger quoi, du vivant, du sale et du propre, du « à jeter » et du « en re veux tu, en re voilà ! ».

La vie de couple, c’est pas garantie les cocottes. On n’est pas chez Darty ici. Inventons nos intérieurs et nos vies amoureuses.

Pédée Sexuelle

25 févr. 2008

Réhabilitons l'amitié

Je ne sais pas vous mais il m’est parfois arrivé, au moment de me prendre une veste, que la fille que je convoitais me propose, avec une naïve générosité, comme un lot de consolation, son amitié. Par là, je pense qu’elle imagine une relation dénuée de toute ambiguïté sexuelle où elle peut, à loisir, se confier et vous raconter à vous, qui avez déjà imaginé la mettre dans votre lit, les détails de sa vie amoureuse et sexuelle avec des filles qui ne sont pas vous. Par là je pense qu’elle imagine, au-delà du fait qu’inconsciemment peut-être elle veut juste vous maintenir au rang d’admiratrice flatteuse de son ego défaillant, ou pire, avoir une pratique et prête-à-servir solution de rechange si jamais avec sa copine ça merdait ou ne trouvait pas mieux que vous après recherches assidues, je pense qu’elle imagine disais-je, une relation pure et simple comme sont supposées être les relations amicales. Je ne sais pas vous mais je trouve que ce genre de proposition accentue l’effet déjà désagréable de la veste en question.

A ce train-là, si j’acceptais ces propositions, j’aurais bientôt de nombreuses amies gouines parce que comme beaucoup d’entre vous, je le constate, je n’ai jamais eu 14 amies et encore moins gouines.

Je sais que mon ton sarcastique semble dire le contraire mais je ne blâme personne ou alors je me blâme moi, car, je l’avoue, j’ai déjà usé de ce vilain stratagème : une fois avec une fille et une fois avec un garçon. Je vois bien que l’on fait ça parce que ça a l’air d’atténuer la blessure portée à l’amour-propre du prétendant ou de la prétendante. Je me rends compte à présent, et particulièrement cette semaine où j’ai essuyé un refus du genre, qu’il n’en est rien. Celui qui reçoit cette proposition de l’amitié a l’impression d’avoir dans les mains un bon de promotion pour un produit dont il n’a pas besoin : du coup il a juste envie de mettre un pain significatif à la caissière qui lui tend ledit bon ou de lui faire avaler par le menu son coupon de réduction et tout le rouleau qui a servi à l’imprimer. Qu’elle s’étouffe avec. Le seul avantage que je vois à l’affaire, c’est que cela réduit de moitié le désir que vous aviez pour la personne qui vous le propose.

C’est pourquoi, je prends ici une résolution, celle de ne plus proposer de l’amitié à une amoureuse que j’éconduirais, par respect pour elle. J’invite tout le monde à faire de même.

D’ailleurs, l’amitié n’est pas toujours, comme on voudrait nous le faire croire, ce doux pays asexué et sans ombrages. Avec tout le reste, il peut aussi y avoir de la passion et de la rivalité dans l’amitié, des agacements et des déceptions. Et de l’ambiguïté parfois. A plus forte raison, si l’une des deux parties a déjà cherché à séduire l’autre.

Et puis je voudrais réhabiliter ici l’amitié. C’est une chose précieuse qui ne se construit pas tant que ça sur une décision du genre : « soyons amies ». Elle n’est pas un sous-objet de l’amour. Elle n’est pas moins que l’amour et on ne peut donc pas la distribuer quand on ne veut ou peut donner de l’amour. On peut avoir de l’amour et souffrir du manque d’amitié comme le contraire. Je ne sais pas vous mais je trouve que l’amitié vaut bien plus que ça et je rêve du jour où, quand on arrivera au terme d’une amitié parce que oui ça arrive aussi des amitiés qui s’arrêtent, on osera dire à l’autre : je ne veux plus être ton amie mais on peut coucher ensemble si tu veux.

Baby Dyke

24 févr. 2008

As I lay dead

Incantation collective pour les sexy-sushi

Il y a, jour pour jour, un an de cela, nous assistions médusées, Pédée Sexuelle et moi-même à la cryogénisation des sexy-sushi en direct live de la scène de l'olympic. jusqu'au dernier moment, nous n'avons pas voulu y croire. Les morceaux s'enchainaient, Rebecca et mitch faisaient monter la température, saturant l'atmosphère d'un énergie perfide et quasi-orgasmique. Les filles hurlaient, bondissaient toujours plus haut, se jetaient à corps perdus les unes sur les autres en faisant valser leurs oripeaux, se retrouvant finalement nues, fébriles et pantelantes. Enhardies par le dessein d'une fin proche, les filles, mûes par une force paroxystique, ont envahi la scène pour exécuter une danse rituelle symbiotique et sensuelle. A l'issue de cette transe groupale, les évènements se sont bousculés. Rebecca s'est peu à peu enrubannée et momifiée, nous laissant dans un état de détresse et d'angoisse inextricable. Etait-ce réellement la fin d'une ère? La cryogénisation s'est achevée sous les cris d'effroi et les sanglots d'une foule aux abois, résignée et abattue par le deuil déjà entamé. Nous sommes reparties hagardes et exsangues. Nous pouvions mourir, nous avions assisté à un moment extrasensoriel et historique : la cryogénisation des sexy-sushi.

Seulement voilà, depuis un an, je souffre d'angoisse chronique, je ne m'alimente que très peu, je respire à peine, m'injectant quotidiennement pour subsister, des doses de "ça m'aurait fait chier d'exploser". Je prie chaque soir dans ma niche, le dieu Cheval, de bien vouloir me rendre les sexy-sushi en opérant à leur insu, une décryogénisation immédiate. Mais rien ne se produit. Ce soir étant une date anniversaire capitale, je vais effectuer sous la lune, une danse païenne dans mon jardin afin d'en appeler à toutes les forces extraterrestres et tribales. Pour une action décuplée, joignons nos forces et exécutons ensemble cette ultime incantation ce soir, à minuit.

Advienne que pourra.

Butchy Fem


Au marché, les gens causent

Des élections municipales
Du prix des huîtres
Du mariage du cousin

Dans un coin, un accordéoniste roumain
Joue des 7 temps romantiques

Des maghrébins vendent des olives et des épices
Curcuma, Ras El Hanout, cardamome

Les bobos mangent des carottes bio
Ca sent bon le poulet frit

Les prolos boivent des p’tits canons
Jouent aux cartes et fument des gitanes
Au café des Halles

Des blacks vendent montres en toc,
bijoux de pacotilles et chaussures à 5€

Des vieux militants communistes
Assurent leur poste et distribuent
Des tracts cégétistes, rouges et noirs

Il fait beau
J’achète des fleurs

J’aime cette ville

Pédée Sexuelle

23 févr. 2008

Psycho-bordel


Pourquoi je devrais entamer une psychanalyse:

- parce que depuis toujours, j'aime vivre la nuit et dormir le jour. Parce que la nuit est belle, chaude, sexuelle, animale, femelle, ronde, entière, profonde, en transe, rebelle, pure, vibrante et nue.



- parce que deux forces s'opposent en moi et me tordent.
Forces de vie et forces de mort se succèdent sans sommation et me donnent deux visages.
Quand je regarde le miroir, je ne sais plus et la spirale m'absorbe.



- parce que quand je vais mal, je découche, je fuis ma couche ordinaire et échoue dans le canapé. Roulée en boule, je m'écarte. Je fuis le nid douillet pour me perdre encore dans le sommaire.


- parce que le sentiment de perte me retrouve à intervalles réguliers. Je le sais que cette lumière n'est plus, mais je n'y crois finalement pas. Feu cette lumière, je suis une petite fille perdue.
Je le sais qu'il faut avaler mais je vomis à rebours.

- Parce que j'aimerais être tendre et douce, aimante et caressante. Et que je suis une pierre froide et rugueuse, livide et dure.

- Parce que j'aimerais oser, ouvrir, me vivre et que je tremble comme un animal traqué. J'ai peur de me voir, de me perdre. J'ai peur des émotions primaires et archaïques qui me fondent.

- Parce que mon corps parle pour moi, qu'il crache, se plie et s'épanche.

- parce que je me sens sainte et putain,
ciel et terre,
petite fille et centenaire,
pleine et vide,
forte et incapable,
fragile et implacable.

- parce que je suis très capable pour me détruire et me faire mal.

- parce que je jouis d'avoir mal.

- Parce que je suis compulsive pour tout ce qui concerne la satisfaction de mes désirs.

- parce que je dors encore avec mon objet transitionnel.

- parce que ma confiance en moi-même est plus que douteuse et lâche.

- parce que le désordre est mon royaume et que je suis la reine du bordel-crasse et que je me roule dedans avec délectation et dégoût par cycles.

- parce que je suis une femme, que je suis cyclique, que je suis un nid et que je ne suis pas sûre d'aimer ça. Ce nid me crucifie et m'expose.

- parce que j'ai peur des oiseaux ou plutôt des plumes qui sont vivantes et m'observent de leurs yeux omniscients. Je suis donc calamophobe.

- parce que j'aimerais donner, recevoir. Et je ne sais que garder et refuser.

Pourquoi je n'entamerai pas de psychanalyse :

- parce que tout le monde est en analyse et que je me complais à ne pas faire comme tout le monde.

- parce que je me plais à me débattre moi-même contre moi.

- parce que financièrement, ça me déchirerait l'anus et que même si j'aime souffrir, je n'en tirerait, pour le coup, aucune jouissance.

- parce que je suis mutique devant tous les professionnels de santé en tous genres.

- parce que je m'endormirais sur le divan.

- parce que le psy déciderait direct de m'hospitaliser d'office et que je tiens à ma propre liberté de contrainte.

- parce que j'ai déjà la clé quelque part en moi pour transformer mes failles en lumières et que j'aime prendre et perdre mon temps.

- parce que je suis une poltronne de 1ère classe.







Butchy Fem

20 févr. 2008

Ils sont tendres au fond !!



L’Adolescent est un individu étrange. Il galope entre les tabourets, crie pour parler à son ami situé à un mètre de lui, grogne lorsqu’il s’agit de dire bonjour, peut être sympa et intelligent, capacités qu’il perd automatiquement lorsqu’il y a plus de 2 copains autour de lui. Une fille suffit à le ramener à l’état animal : danse nuptiale à décoder ( tourner 4 fois autour du billard ), langage mystérieux dans le code amoureux : « putain, le bâtard, j’lui ai niqué sa race », ce qui signifie : « regardes moi, ma Belle, comme je suis un Homme Viril qui te défendrai face à l’adversité. ».
D’autres sont silencieux et ténébreux. Assis sur le canapé, ils peuvent rester immobiles pendant des heures ; seuls les yeux suivent vaguement le rythme incessant des boules de billard, telle une hypnose roland-garrossienne. Surtout, un conseil, ne leur adressez jamais la parole ! Vous perturberiez alors une méditation zazen dissimulée sous une attitude neurasthénique voire autiste.
D’autres, enfin, ont un vocabulaire riche et varié. Ils s’en servent abondamment pour dire tout et son contraire. L’adolescent est parfois cyclothymique. Des fois oui, des fois non. Bref, par exemple, s’il veut dire à son pote : « man, t’es vraiment mon pote », il va dire « fils de, t’es vraiment une tantouse !» Ce qui veut dire que s’il est une tantouse, il peut alors l’aimer. S’il veut signifier à son pire ennemi que la guerre est déclarée, il va alors dire « bâtard de ta mère, t'es un sale pédé ». D’autres fois, il pense qu’untel est vraiment PD, alors, dans un acte généreux et altruiste, il veut l’outer, car vraiment vivre dans un placard, c’est pas cool, alors, il dit à tout le monde « Ouais, truc de ouf, Untel il essaye trop de me tripoter, y ‘veut me toucher les couilles, faites gaffe les gars. ». Vous remarquerez ici la grande délicatesse de l’Adolescent.

C’est fou comme l’Adolescent a peur d’être pd. Pour conjurer le mauvais sort, telle une litanie de magie noire, il répète sans cesse « sale pd, sale tantouse, sale pédale » pour être sûr ne pas en être ! J’ai l’impression, moi qui suis pédée, d’être le diable en personne ! La queue et les cornes en moins.

Heureusement que l’Adolescent est en transition et que tous ne seront pas de futurs potentiels homophobes. Sinon, ça serait inquiétant.

Pédée Sexuelle, Votre reporter en direct du monde des ados.

19 févr. 2008

Digital Love







La prose c est 00 01 10 11...
l'amour comme un langage binaire,
plein et vide,
bosse et creux,
présence, absence pour composer
la musique du désir,
faire chanter le corps,
instrument de chair numérique,
choeur de texture synthétique.
Vrai et faux,
tout et rien,
avant, arrière pour tenir
la mélopée qui embrase
le corps en sursaturations.
Touch me in binary digit...al...all...ways...always
digital love.
Give a bit,
I'll give back a feverish beat,
give a rest...et je reste...en suspens...
En suspens...dans l'état d'indécision
qui fait mûrir l'attente
du prochain battement,
jusqu'à ranimer le corps
confit d'hypnoses BPM.
Et ces assauts re-déterminés,
ces ouvrages syncopés,
rythment la danse interne
de mes circonvolutions dilatées.
Et le conflit de l'attente,
dompté par la bassline saccadée,
vibre et résonne, entêtant,
la promesse d'une syncope collapsée.


Butchy Fem

18 févr. 2008

à une passante

Il y a peu, un lundi, nous étions, toutes les 3 gouinettes, réunies dans mon appartement. C’était midi et demi. Les deux autres venaient de se lever parce qu’elles avaient regardé des films jusqu’à pas d’heure. Moi j’avais travaillé toute la matinée (je suis la plus bosseuse des 3). Pédée Sexuelle préparait le repas, Butchy Fem regardait évasivement par la fenêtre et moi je rangeais le bordel que les deux autres avaient foutu pendant tout le week-end. Il faisait beau, le soleil étincelait sur le chrome de ma passoire et des autres ustensiles de cuisine, le vert de mon ficus semblait plus vert que d’habitude et on écoutait de la musique douce(Shane Cough je crois). C’était un bon moment, presque une carte postale. Soudain, Butchy Fem, qui est celle dont le gaydar est le plus en alerte, s’écrie : - Regardez ! Il y a une gouine qui passe dans la rue ! J’accours. Je regarde. - Mais c’est pas une gouine ! - Mais si, c’est une gouine, j’en suis sûre ! insiste Butchy Fem. Je dois bientôt reconnaître qu’elle a raison : cette jolie fille, là, qui passe lentement, avec un air un peu désemparé, dans ma jolie rue ensoleillée, aux jolies maisons et aux jardins soignés, a tous les signes apparents de la gouine. - Ah oui, tu as raison. D’ailleurs elle est jolie cette gouine. A ces mots, Pédée Sexuelle, qui apparemment n’est intéressée que par les jolies gouines, accourt à son tour. - On l’invite à manger ! propose Butchy Fem, au comble de l’excitation. - Non, réponds-je. (Réflexe de vraie trouillarde) Pédée Sexuelle, qui est peut-être la moins poltronne d’entre nous quand il s’agit d’aborder une jolie fille, frappe au carreau pour attirer son attention. Et là, les 3 débiles de poltronnes que nous sommes déguerpissent de la fenêtre pour ne pas qu’elle nous voie !…On n’a même pas su si elle s’est retournée ou non. Maintenant, je regrette, on aurait dû inviter cette fille à manger avec nous, c’était peut-être la femme de ma vie. Depuis, elle m’obsède, elle est de tous mes rêves et de tous mes fantasmes et je repense à elle avec douceur et passion. Je regarde fréquemment et mélancoliquement par la fenêtre dans l’espoir qu’elle réapparaisse. C’est pourquoi je voudrais lancer ici un appel désespéré : Si tu es une jolie lesbienne, avec un air un peu désemparé et que tu es passée dans ma rue un lundi (le 4 février je crois) vers midi et demi, fais-moi un signe. Je t’attendrai lundi prochain au même endroit à la même heure, je frapperai au carreau et ne me cacherai pas cette fois-ci. Et puis, les deux autres ne seront pas là, on sera tranquilles. On pourra même coucher ensemble, si ça te dit. Si vous n’êtes pas cette jolie lesbienne, vous devez envoyer ce message à 14 de vos amies gouines de façon à répandre ce message capital au maximum. Si vous ne le faites pas, vous risquez la mort par arrêt soudain du cœur, au pire. Au mieux, un gros bouton suintant vous poussera à vie sur le milieu du nez. Je vous aurais prévenues. Prenez vos responsabilités.

Baby Dyke

17 févr. 2008

Choquée par le mot "gouine" et par extension, son diminutif tendre et affectueux "gouinette" !

Une personne de ma connaissance trouve cela choquant d'utiliser le mot gouinette pour le titre d'un blog, et celui de gouine pour parler des homosexuelles.
Etant très attachée à la valeur des mots, à leurs significations et à leurs utilisations, je ne pouvais que rebondir sur ce différend linguistique et politique. Effectivement, les mots ne sont pas neutres et il faut parfois les manier avec précaution : ils sont forts, faibles, parfois politiques et subversifs, d’autres fois encombrants et parasites…Ils peuvent être doux et tendres mais aussi assassins et perfides.

Le mot gouine a longtemps été péjoratif et dévalorisant. Ce terme apparaît entre 1625 et 1655 dans le sens de "femme de mauvaise vie". Il vient de « Gouain », salaud en normand, lui même issu du mot hébreu « goyim » non juif. On pourrait s’arrêter là : « dire « gouine » est péjoratif et les gens qui l’utilisent pour parler des femmes qui s’aiment sont homophobes. ». Tout comme gousse, goudou, pédale, PD, lesbiche, gougnotte, tapette…

Certaines personnes bien-pensantes (homos autant que hétéros) disent que le bon mot à utiliser est « homosexuel ». Hum hum….De mon point de vue, ce terme renvoie à une catégorisation médicale, le mot ayant d’ailleurs servi dans le cadre de la définition et du classement psychiatrique de l’homosexualité dans les déviations sexuelles et ce jusqu’en 1990, quand l’Organisation Mondiale de la Santé supprime ENFIN l'homosexualité de la liste des maladies mentales, mettant fin à plus d'un siècle d'homophobie médicale. En théorie, bien sûr (posez donc des questions sur la sexualité lesbienne à votre gynéco !! Digue dentaire, digue dentaire, qu’est ce donc, une nouvelle brosse à dents ??)
Donc, il y aurait les bons mots d’un côté et les vilains d’un autre !! C’est un peu simpliste tout ça, n’est ce pas. Par exemple, les putes, elles se disent putes aussi. Et les blacks, ils se sont aussi réappropriés le mot nègre ou nigger. La réappropriation sert à désigner tout processus – lorsqu'il est lié à une critique d'un état d'aliénation, de dépossession, de perte – de reprise en main d'une activité, d’une identité…Donc, lorsque je dis « je suis gouine » je reprends possession de mon identité sexuelle face à une société hétéronormée et excluante, qui a interné, lobotomisé, déporté, nié, défavorisé, et aujourd’hui encore, les transpédégouines du monde entier. gouines, lesbiennes, putes, pédés, transgenres, ne mâchons pas nos mots !

Evidemment, à chacun(e) sa petite case et l'étiquette collée dessus !


Pédée Sexuelle

les passionnants secret's girls des Gouinettes ( pour faire plaisir à Djou l'aïl et à mathilde)



- Pédée Sexuelle ne se rase jamais les poils aux aisselles,
- Baby Dyke porte des T-shirts gothiks et des espadrilles en latex,
- Butchy Fem a un rapport névrotique à ses cheveux,
- Pédée Sexuelle mange de la confiture avec toutes sortes de fromages (surtout avec le bleu),
- Baby Dyke est fan de Benjamin Biolay et ne l'assume pas très bien,
- Butchy fem ne peut pas entrer dans un magasin sans acheter quelque chose, surtout si c'est coloré, inutile et kitsch,
- Les gouinettes font des tags sur les murs, smurfent sur la tête et ont des pitt-bulls très dangereux :




15 févr. 2008

Je ferai face à mon extrême solitude
Aux bruits qui s'agitent en moi
Aux gouffres lumineux
Et aux affrontements
Qui en mon sein ont éclaté

Longtemps j'ai eu pour sentinelle
Une simple frayeur
Une mésentente entre moi et le reste
J'ai trop construit sur un malentendu
Et souvent repoussé ce qui m'appartenait

A présent je défriche
Je déplace les meubles
A présent découverte et à l'air exposée
Je goûte aux saveurs acides
Et à la joie violente d'éprouver le sang
Qui traverse mes veines et agite mon âme

Baby Dyke

12 févr. 2008

Gazon bénit


Avant de parler de ma nouvelle acquisition : la bikini-tondeuse, on va d'abord faire un petit point sur les poils en général. Certaines sont des militantes du poil sous toute ses formes. Leur crédo est "libérons le poil!!", "à bas la dictature sociétale du poil!!", "à bas la pression exercée sur les femmes et leurs poils!!"...Donc, certaines laissent pousser leurs poils aux jambes, aux aisselles, au sexe, aux orteils, au nez... des poils partout, des poils duveteux, des poils drus, des poils frisés, des poils à fond comme pour dire "fuck the patriarcat !! je suis une femme libre, j'aime mes poils et je vous emmerde!!". D'ailleurs, je vais vous révéler un scoop... une des gouinettes ne se rase jamais les aisselles, ce qu'elle assume à fond et qui la rend sexy je trouve. Quand on parle poils aux aisselles, je pense tout de suite à Ani Difranco sur la pochette de l'album "up up up", tellement canon avec sa touffe aux aisselles!!
Toujours est-il que si chacune fait ce qui lui plait avec ses poils, et ben moi j'avais envie d'une tondeuse de touffe. Eh oui, j'aime mes poils mais plutôt courts, d'abord parce que ça exacerbe les sensations et que c'est agréable à toucher. L'entretien de mon gazon a toujours été problématique. La rasoir, ça gratte et ça file des boutons, puis même si j'aime avoir les poils courts, j'aime pas avoir le sexe d'une ado pré-pubère. Les ciseaux, c'est pas si mal mais y'a des poils de différentes longueurs donc bof !! L'idéal est donc la tondeuse, sauf que le format habituel n'est pas adapté au mont de vénus.
Hier, en faisant mes courses, je tombe sur "the bikini-tondeuse", la solution à mes problèmes de touffe!! Je ne savais même pas que ça existait !! La bikini-tondeuse ressemble étrangement à un mini sex-toy, il est blanc et mauve, il tient dans la main, il vibre... pour un peu il pourrait faire double-emploi!!
Avec ses 5 hauteurs de coupe, y'en a pour tous les goûts et en plus la tondeuse est rechargeable, donc pas de fil qui traîne.
Vivement que mes poils pubiens repoussent, que je puisse à nouveau jouer avec ma bikini-tondeuse!!


Butchy Fem

p-s : je sais, ce post est absurde...

Re-p-s : ce petit objet usuel coûte la modique somme de 27 euros et se trouve dans tous les magasins de bricolage, rayon entretien du gazon.

11 févr. 2008

Lesbo-série-addict

Bon maintenant ça suffit tout le monde, on arrête l’obsession sur The L word, finis les posts sur cette maudite série, qui nous fait nous réveiller le lundi matin à l’aurore, l’œil chassieux rivé à emule dès le petit déjeuner, le doigt déjà cliquant avec frénésie à la recherche de la bonne version du dernier épisode, l’oreille aux aguets quand, l’épisode enfin téléchargé, toutes affaires cessantes, on se met à le regarder en vo sans stfr, au milieu de la journée, alors qu’on n’y comprend que dalle, qu’on se met à engueuler tous les personnages parce qu’ils articulent pas et qu’on visionne cet épisode au risque d’être en retard à tous nos importants rendez-vous de la journée. Tout ça pour pester après les scénaristes, se moquer des orgasmes de Bette et Tina, trouver que Kit a grossi, faire remarquer qu’il était temps qu’Adele change de look, que Phyllis est trop conne (un peu exaltée non ?), que Jodie est tyrannique, que Bette fait beaucoup trop la gueule…J’arrête la liste. On n’est pas à une contradiction près : on feint de trouver cette série trop nulle et on y est totalement accroc. Donc, it’s over, on arrête tout, des gouines y'en a plein la télé, on va regarder autre chose.

Prenons par exemple « Cinq sœurs ». « Cinq sœurs » est une série française, quotidienne, d’un format de 20 minutes, qui débarque avec fracas à la télévision. Une des cinq sœurs est lesbienne. Bon, on ne le comprend pas tout de suite mais, en tant que bébé gouine en manque de représentations lesbiennes positives, je suis à l’affût, que dis-je à l’affût, totalement au taquet, de la moindre apparition d’une gouine à la télé. J’ai donc eu vent que dans 5 sœurs, il y avait une lesbienne. Je décide donc de regarder le début de la série. Et là, quelle surprise ! Un scénario d’une inventivité et d’une crédibilité à toute épreuve. Je résume la chose rapidement. Un médecin, chef d’une clinique (pour le côté Urgences, Grey’s Anatomy…), à Nice (qui est le Los Angeles français) a cinq filles. Le jour de son anniversaire, son fils caché, non connu, né d’un adultère lui aussi caché, décide de débarquer chez lui. Seulement ce que ne sait pas le père, mais que le spectateur chanceux sait, c’est que ce n’est pas son vrai fils caché, mais un usurpateur d’identité qui a profité d’un accident de voiture avec le vrai fils pour lui piquer sa place. Un mystère entoure ce faux fils caché : il passe de coups de fil bizarres, il met des perruques et n’aime pas qu’on le prenne en photo, ce sont des signes qui ne peuvent échapper à la spectatrice avertie que je suis. Je ne manque pas non plus d’être émue quand la fille qui les accompagnait en voiture meurt au terme d’un coma atroce le jour même de son mariage (putain la vie est trop injuste !) devant son fiancé en larmes qui lui passe quand même la bague au doigt sous l’œil humide d’une infirmière pétrie d’humanité.

Tout ça en seulement deux épisodes ! Et toujours pas de gouine à l’horizon. Je suis un peu consternée, non pas qu’il n’y ait pas de gouine, je me dis que ça va venir, mais que dès le début d’une série censée faire 260 épisodes (c’est pas une blague), on utilise des ficelles aussi grosses, dignes d’une mauvaise parodie, que même dans Santa Barbara ils ont attendu la saison 5 pour les mettre en œuvre. Enfin je suppose.
Je crains le pire pour la suite mais de toute manière, gouine ou pas gouine, moi au 260ème épisode, j’aurais déserté Nice et ses palmiers depuis longtemps, la clinique et les moumoutes, le mauvais jeu des acteurs et les drames familiaux improbables. Que celles de nos lectrices les plus intrépides nous tiennent au courant de la gouino-tendance de la série parce que ma santé mentale ne va pas me permettre, malgré la curiosité qui me consume et mon addiction avérée aux séries télé, de supporter tout ça.

Baby Dyke

10 févr. 2008

les gouinettes s'interrogent un peu mais pas trop parce que c'est dimanche soir et qu'hier elles étaient plus pochtronnes que poltronnes



Bette et Tina auraient elles abandonné leur fille à l'aide sociale à l'enfance ?


Quelqu'un aurait un flingue pour buter Jenny ?


8 févr. 2008


Moi qui dernièrement parlait de l'absence d'initiatives des meufs, voici LE Contre exemple qui en vaut la peine, alors je leur fais de la pub ! Toujours des bonnes programmations musicales, c'est rock, c'est fun, ca se prend pas la tête, question organisation, ça gère et en plus, c'est pas cher ! alors, faut y aller les filles hein !!






  • wonDerGround commence l’année en beauté avec

    WONDERNIGHT XVI le 19 FEVRIER au
    VIOLON DINGUE (1, rue Lebrun, 44000 NANTES) !

    Attention Concert Exceptionnel de JENNY HOYSTON, guitariste chanteuse du groupe rock-nowave californien ERASE ERRATA ! (3 dates en France à ne pas louper !). Elle sera accompagnée de Mary Christmas (qui a fait partie du groupe mythique des 70’s : THE SLITS !) En première partie : FAUSTINE SEILMAN Trio (Faustine+JO+Rachel)

    Mardi 19 février, à 20 h * Tarifs 5€/4€ pour les adhérents-Sympathisants WDG.
    Contact et réservations (pas obligatoire) :
    wondergroundasso@hotmail.fr


Pédée Sexuelle

Ne plus dire « putain mes couilles »
Chercher un CDI
Me coiffer
Aller voir mes parents
Faire un régime
Aller courir le matin
Etre gentille avec ma mère
Arrêter de fumer
Ne plus porter de t-shirt « Pédée »
Boire des pierriers
Ranger (mes fringues, mes CD, ma vie)
Laver ma voiture

Porter une montre
Devenir propriétaire
Me coucher tôt
Ne plus regarder le cul des filles au passage piéton
Devenir hétéro
M’acheter une télé
Arrêter de me branler
Ecouter de la variété française
Faire la vaisselle après chaque repas
Voter à droite

Nan mais ça va pas la tête !!!!!!!!!!!

Pédée Sexuelle

Chkrrr - I Will Leave At Dawn

7 févr. 2008

Petit précis étymologique

Pour participer au débat engagé par ma chère compère Butchy Fem, et pour éclaircir certaines de nos lectrices, voici le rapprochement étymologique entre le lapin et notre petit jardin secret !!

Remontons le temps des mots.

Naguère, dans nos contrées, certains petits animaux ne s’appelaient pas tout à fait comme aujourd’hui : le renard était appelé le Goupil, la poule la galline, le coq le jau et bien sûr, le lapin, animal qui ici nous intéresse, était appelé, eh oui mesdames, le connil. Ces noms étaient issus des langues régionales, tel l’occitan, le patois auvergnat...

Par métaphore poétique et rurale, le sexe de la femme était souvent assimilé au connil. Certes pas de grandes oreilles, ni de queue en pompon.. Mais un petit animal doux et soyeux, chaud et sauvage, qu’on a très envie d’attraper et de manger !!

De là vient le mot CUNNILINGUS : lécher le con (con/connil). A ne pas confondre avec Cuniculture : élever des lapins. Faites attention : n’écrivez pas cunilingus, alors, cela voudrait dire que vous léchez des lapins ni cunniculture, ca voudrait dire que vous êtes éleveures de vulves. Bon, ca se pourrait hein, si vous êtes vraiment croqueuse de femmes !

Pédée Sexuelle

5 févr. 2008

De l'art de tourner 7 fois votre langue... mais pas dans votre bouche

Pour tout le monde, c'est un fait acquis, la pratique sexuelle favorite des gouines, c'est... le cunni bien sûr!! Même qu'elles font que ça les gouines, se lécher le minou, se brouter le gazon, se sucer le berlingot.
Dans les films porno hétéros, les gouines de service péroxydées et siliconnées se font des gâteries bucco-génitales en attendant que l'étalon, de service lui aussi, rapplique pour faire grimper au rideau, de sa queue surdimensionnée, les pseudo-gouines sus-citées.
Bon, dans la vraie vie, les vraies gouines aussi se font des cunni... sauf qu'elles font aussi plein d'autres trucs avec leurs doigts, leurs mains, leurs poings et leurs sex-toys fétiches... mais c'est un autre sujet.
Moi, le truc, c'est que le cunni, ça m'emballe pas tellement. Au pire ça m'indiffère et me chatouille, au mieux c'est juste pas désagréable. Une seule fois, il m'est arrivé d'atteindre "the climax" par ce biais là. La fille était-elle méga-experte? étais-je moi-même dans des conditions optimales d'excitation? Toujours est-il que c'est la seule et unique fois où une fille m'a fait jouir avec sa langue.
Pour ce qui est de pratiquer le cunni, je touve ça affolant et super excitant de plonger en apnée dans l'intimité odorante de l'amante.
Oui, mais est-ce que je suis une vraie gouine si j'aime pas le cunni?
Est-ce que je ne suis pas une mauvaise amante si je prive l'autre de cette pratique?
A question existentielle, début de réponse philosophique : qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse !! non?
Et voilà, les filles auront beau tourner et retourner leurs langues, j'préfère que ce soit encore dans leurs bouches avant de me dire des cochonneries à l'oreille !!

Butchy Fem

3 févr. 2008

Paris Hilton est lesbienne !!

Cette nouvelle m’est tombée sur le coin de la figure un matin de cette harassante semaine alors que je me connectais innocemment à internet. Je n’avais pas besoin de ça, pas ce jour-là, parce que j’étais préoccupée par un conflit au travail (dont M. était) et un nouvel accablement ne m’était pas vraiment utile. Je n’ai pas eu le temps de m’intéresser sur le coup à la question, chaque chose en son temps, me suis-je dit, réglons d’abord le plus urgent, c’est-à-dire les problèmes au travail. Mais ce week-end il m’a bien fallu affronter la chose et me pencher sur la question. Mes recherches m’ont menée à un article qui affirmait qu’on avait vu Paris « très proche » de Daniela Sea et Kate Moennig, photo à l’appui. On y disait même qu’on avait vu Kate et Paris main dans la main. Là, j’ai été prise de vertiges, j’ai eu besoin d’un verre d’eau et d’un exercice de relaxation par la respiration. Bon, la photo montrait plutôt Paris très proche de Daniela Sea mais les journalistes doivent sans doute penser que c’est plus fun qu’on pense qu’elle sorte avec K.Moennig qu’avec le Max de The L word. J’ai affronté mes nausées et j’ai poursuivi mon enquête et heureusement parce qu’il semblerait que Paris Hilton ne sorte pas avec Kate Moennig, mais avec Brittny Gastineau avec qui on l’a vue danser collé-serré au Falcon Club de Los Angeles qui est apparemment une boîte lesbienne. On a évité le pire.

Ça fait drôle quand même de penser que cette fille pourrait être gouine. Depuis, j’ai cherché une explication. Paris a dû faire une overdose des épisodes de The L word. A force de voir les personnages, comme elle, ne pas bosser, sortir tout le temps, porter des vêtements chics, elle s’est dit : « Mais ! Mais c’est moi ça, c’est mon monde, c’est peut-être que je suis lesbienne ». Voilà, ça doit être ça, Paris a dû penser qu’elle était trop superficielle pour être hétéro…Oui, c’est ça, c’est un malentendu, Garges-lès-Gonesses (oui j’en ai marre de l’appeler Paris, c’est pour changer, d’ailleurs c’est pas loin de Paris, ça ira bien, il faut juste penser à prononcer le « s » final) n’est pas lesbienne, c’est une passade, elle va bientôt se rendre compte de la stupidité de son raisonnement. GLG (en abrégé) va retrouver ses esprits et on pourra continuer à sortir dans les boîtes lesb du monde entier sans risquer de la croiser.


Baby Dyke