31 mai 2008

Le tigre

De quoi écraser la neurasthénie !!

Butchy fem

30 mai 2008

Promise and the monster

Toujours indécise et juste un peu spleenée.

Je ne comprends rien aux filles.

Je ne comprends pas grand chose à ce qui me traverse.

Je ne comprends pas tellement ce qu'il faut traverser.

Je suis endurante, mais je suis pas patiente.

Je suis lente, mais toujours trop pressée, trop pressante?

Je fais un pas en avant, toi un pas de côté.

C'est la danse de la tortue et du scarabée.

Tu veux l'air et moi la liberté.

Tu veux un départ et moi une arrivée.

Sur ma ligne d'arrivée,

serais-je toujours ta ligne d'horizon?

Sur ma ligne de vie,

seras-tu toujours ma ligne de mire?

Un pas en arrière,

un pas de côté,

sur la ligne de front,

c'est la danse de la tortue et du scarabée.

Butchy Fem

28 mai 2008

gogole-lascive-indécise

Je finis ma clope qui traîne sur le côté gauche de mes lèvres... je me demande ce que c'est que cette habitude de toujours me carrer la clope à gauche?
Je suis devant mon pc, dans mon ptit bureau-bordel.
J'ai les seins gonflés, mal à l'oeil droit, mal aux poils de la chatte comme quand on a mal aux cheveux parce qu'ils n'ont pas le bon pli. Je suis épuisée et j'ai les yeux qui piquent. Je suis pas triste mais indécise et avec un ptit fond énervée, sur les nerfs.
C'est bizarre d'être indécise, de pas savoir ce dont on a envie, ce dont on a pas envie, ce qu'on fait là, pourquoi, comment? J'ai peut être envie d'être ailleurs.
Puis je mets "terry poison", Ballroom, à fond, ça a l'air de me faire envie.
Je commence par secouer mollement la tête en rythme.
Et alors d'un coup, ça me prend comme une envie électrique, je me mets à danser sous les yeux inquiets de mon chien avachi dans son panier. Je fais de ptits bonds, je remue les épaules, les fesses... je danse façon gogole-lascive (si je vous assure c'est possible)...ça me fait sourire... je me fais rire à danser toute seule comme ça. Je fais un clin d'oeil à mon dog qui pige le message et se joint à moi en faisant des bonds de puce. Qu'est ce qu'on doit avoir l'air con, vu de l'extérieur... mais ouaahhh ça fait du bien d'être débile et de transpirer, en T-shirt-slip-chaussettes au milieu d'un bordel d'indécision.
La musique, ça me donne l'envie.
Le jour où j'ai plus envie de danser, c'est que je suis morte.

Butchy Fem gogole-lascive-indécise

26 mai 2008

Vagina dentata

Dans son "King Kong théorie", quand Despentes aborde le sujet de son viol, du viol, elle explique que les hommes arrêteront peut être de violer les femmes le jour ou ils auront peur qu'elles leur arrachent la bite avec les dents, ce qui est plutôt pas con comme théorie. Plus loin, elle dit "c'est étonnant qu'en 2006, alors que tant de monde se promène avec de minuscules ordinateurs portables cellulaires en poche, appareils photo, téléphones, répertoires, musique, il n'existe pas le moindre objet qu'on puisse se glisser dans la chatte quand on sort faire un tour dehors, et qui déchiquetteraient la queue du premier connard qui s'y glisse". Virginie, c'est chose faite!! Et oui, une certaine Sonette Ehlers a inventé le "rapex", une sorte de préservatif féminin dont les «épines» se plantent dans la peau du pénis du violeur. Une fois le violeur pris au piège, il ne peut pas se débarrasser lui-même de l'épineux fourreau et doit se rendre à l'hôpital où il sera d'emblée identifié comme criminel sexuel.
http://www.rapestop.net/index.asp
Quand Virginie dit que les femmes sont conditionnées à ne pas se défendre et ne pensent même pas à utiliser la violence physique en cas d'attaque sexuelle... je suis d'accord. Quand elle dit que les femmes victimes de viol n'utilisent pas le mot "viol" parce que dire qu'on a été violée, c'est aussi paradoxalement et injustement s'excuser d'être encore en vie et risquer d'être considérée comme une salope... je suis d'accord.
Répondre à la violence par la violence, pourquoi pas.
Mais alors l'idée d'utiliser le "rapex" pour défendre ma vertu, je suis pas d'accord.
D'abord, ce serait faire usage d'une violence passive que de me fourrer un piège à queue dans le vagin. Et déjà rien que l'idée de passivité, ça me va pas. J'ai pas envie d'équiper ma maison d'alarme anti-vol et pas non plus envie d'équiper mon vagin d'un piège à bite.
Ensuite, si le mec a entré sa queue en moi, et même s'il n'y est resté que 2sec30, chassé par la douleur, est ce que je ne vais pas avoir le sentiment d'avoir été violée tout de même? Ben si.
En plus, le viol, ce n'est pas seulement la pénétration vaginale. On peut être victime d'un viol par la voie anale et orale.
Et puis voilà un chouette système que celui qui joue avec la peur des femmes et qui les incite à adapter leur comportements face aux potentiels dangers de la société. On pourrait peut être aussi leur conseiller de plus porter de jupes trop courtes, ou plus de talons hauts?
Enfin, rien que l'idée de me dire qu'avant de sortir le soir pour faire la teuf, je vais devoir d'abord penser au risque que représente cette envie de liberté, et que je vais ensuite devoir penser à me piéger la foufoune, ça me débecte. Penser qu'on peut être violée en sortant le soir, penser à se piéger la chatte pour parer à tout danger, se penser en victime potentielle, c'est déjà s'amputer, se rendre objet et annihiler sa liberté et le plaisir qui en découle.
Voilà que le 21ème siècle incarne enfin le vieux mythe du "vagina dentata". Voici glorifiée la femme castratrice et paradoxalement passive dans l'acte de castration. Ce mythe est né dans le crâne des hommes effrayés par le sexe de la femme et tout ce qu'il implique de caché, de mystérieux et d'incontrôlable. Pourquoi se défendre des hommes en réalisant des objets qui incarnent leurs propres fantasmes?
Les autres gouinettes et moi, nous sommes allées voir le film "teeth", qui reprend ce thème du vagin denté. C'est un film indépendant américain s'inspirant du teen-moovie et de la série B. Ce mélange des genres pourrait être foireux, mais en fait non, c'est plutôt agréablement gore, drôle et plus subtil qu'il n'y parait. Le personnage de l'héroïne évolue parallèlement à la découverte et à la maîtrise de son pouvoir de castration.
Ce serait ça la vraie classe, être castratrice si je veux et quand je veux!!


Butchy Fem

My so Lovely Friends

Mes ami(e)s sont des gens formidables.

Avec mes ami(e)s, je bois. Des thés, des litres de bière, du bon vin, du cidre du paysan d’à côté, du jus de pommes bio, du cognac du vrai de là-bas.


Avec mes ami(e)s, j’ai des discussions hautement intellectuelles sur :

- la nécessité ou pas d’avoir un frigo

- l’importance de préserver les langues minoritaires

- les blondes, les brunes, les poils, l’épilation, le bronzage, les fringues, les crèmes

- la drague, le sexe, l’amour, les enfants, les chiens, les moutons

- l’impact des OGMs sur notre planète et sur l’Humain

- le sens de l’existence et la cuisson des saucisses


Avec mes ami(e)s, je pars aussi en voyage, en train : En Bosnie, en Turquie, en Roumanie. Des heures, des nuits, le cul sur une banquette de train roumain, qui roule à 20/km, qu’il n’y a plus rien ni à manger ni à boire, que tu pues la sueur, que ton jean est dégueu, que tu es collée (car le train est bondé) à ton amie qui pue aussi, et qu’il reste 10 heures de voyage, soit ça part en couilles, soit ça renforce les liens sacrés de l’Amitié. Après cette épreuve, tu bouffes des loukoums à Istanbul en jouissant de la vie à donf.


Avec mes ami(e)s, on se rend des services, on s’entraide, on s’écoute, on pleure, on se soucie, on se vanne, on en prend plein la gueule, on se marre.


Avec mes ami(e)s, on fait de la musique : une clarinette, un violon, deux casseroles, un accordéon, des palmas, une bouteille en guise de micro et c’est parti que tout le monde pousse sa chansonnette. On aime chanter et danser aussi. De la gavotte pourlet à Michael Jackson en passant par le Son Cubano.


On fait aussi des balades, des jeux débiles, des jeux pas débiles, des trucs et des bazars, des puzzles, de la maçonnerie, des macramés, des belotes, du jardinage, des sprints, de la lecture à voix haute, des attentats, des vidéos, de la peinture, du yoga, des blogs, de la couture, de la coiffure, des collages, des omelettes, du foot, du step, des barbecues, du repassage, des crêpes……………………………


Pédée Sexuelle

housewife rebellion

25 mai 2008

Dans la nuit

Dans la nuit des étoiles et le flou des lumières
Dans la nuit titubants des passants sans repères
Dans la nuit une voix et des rires pour rien
Un regard attentif un bien-être qui vient
Dans la nuit soulevées d'indiscrètes questions
Et des flots de paroles et de conversations

Dans la nuit une voix
Dans la nuit un émoi

De la musique et de la foule
La multitude comme une houle
Dans un bar bondé une ivresse
Des sueurs du bruit de la liesse
L'air frais de la rue dévastée
Et la nuit déjà avancée

Dans la nuit une voix
Dans la nuit un émoi

Des bus inexistants dans l'avenue déserte
Et des taxis qui filent et que plus rien n'arrête
Une marche vers l'ouest et le temps qui s'étire
Dans la nuit habitée le début d'un désir
De la musique douce dans un appartement
Et la tranquillité des mots qui prennent leur temps
Une voix que l'on aime et des mains que l'on fixe
Dans la nuit pour finir une émotion subsiste

Dans la nuit une voix
Dans la nuit un émoi


Baby Dyke

spéciale dédicace à Samiah

free music

Camille

La flemme


De temps en temps, une incroyable flemme, une paresse incommensurable, me prend. D'où vient-elle cette flemme dévastatrice, cette envie d'inertie totale? Juste, je crois, d'un désintéressement au travail, d'une non-coïncidence entre ce que je suis, ce qui m'arrive, ce que je pense à certains moments et ce que je fais dans ce bahut. La plupart du temps, ça colle, parfois, il y a une telle opposition que ce n'est plus possible, et la flemme arrive.
Et elle contamine tout. La flemme m'amène à penser, plus que d'habitude, que se lever à 6h30 est une aberration, parce qu'en temps normal, c'est à peu près le milieu de ma nuit. Elle me fait arriver au lycée 30 secondes avant la sonnerie, regarder mes collègues comme de parfaits étrangers et les adolescents comme de parfaits extraterrestres. Si je ne suis pas au lycée, je traîne entre mon bureau et mon canapé, partagée entre l'envie de ne rien foutre et la culpabilité du travail non-fait. Je corrige un quart de copie, consulte un demi-cours, fixe une page de mon agenda d'un œil hagard pendant un quart d'heure, consulte mes emails professionnels toutes les cinq minutes et me répète, en une monomanie absurde, que je suis débordée. Oui, ça sert aussi à ça la flemme, à se sentir débordée, car quand vous ne faites rien ou presque pendant des jours, le travail s'accumule et ça n'apaise pas du tout votre sentiment de culpabilité.
Parce qu'il n'est pas question de ne vraiment rien faire, et si dans ces moments-là, je n'ai qu'une envie, c'est de rester étendue sur mon lit à penser à la vie et à ses sinuosités, à l'amour et à ses circonvolutions, au désir et à son étrangeté, je ne le fais pas ou je ne le fais pas bien et tout est gâché.
Quand je suis en cours, je n'ai pas le choix parce que si j'ai l'air de glandouiller en classe, en moins de 1 minute 30 top chrono, les élèves sont montés sur les tables, démontent les rideaux et décollent le carrelage pour les classes les plus jeunes ou entrent dans une torpeur profonde pour les plus âgées, torpeur dont il sera difficile de les faire sortir et je me ferais engueuler par le collègue qui les aura en cours après moi. Je n'ai donc pas le choix, pendant mes cours, je fais cours, je me débrouille avec les trois notes que j'ai prises la veille en catastrophe pour les préparer, en espérant que les élèves ne s'en rendront pas compte. Parfois même, j'oublie carrément mes affaires et là je me lance dans le vide sidéral de l'improvisation et, c'est à n'y rien comprendre, ce sont des cours vivants.
Le problème avec la flemme, c'est qu'elle me fatigue. J'ai été comme ça toute la semaine et ça m'a épuisée. Depuis hier, enfin, je me laisse aller à ma paresse, je lis de la poésie, j'écoute, immobile, en boucle, «Third» de Portishead, je me lève tard et je fais la sieste. C'est la belle vie.
Demain, c'est lundi, j'espère, je prie et je supplie, que ma flemme m'aura quittée.


Baby Dyke

23 mai 2008

Pas envie d'être un coeur de cible!!... de toute façon


Quand je me brosse les dents, j'ai un peu l'impression de perdre mon temps. Enfin disons que je suis du genre à chercher à rentabiliser mon temps et à essayer de faire 2 choses, voire plus, en même temps... ce qui au final s'avère plutôt une perte de temps mais bon. Donc, quand je me brosse les dents, soit je fais pipi en même temps, soit je gratouille des trucs à droite à gauche avec la brosse à dents au bec, soit je me mets à lire la composition et la pub sur les emballages des produits de la salle de bains : crème hydratante, tampons, notice de mooncup, mots d'amour de ma meuf sur le miroir, crème décongestionnante contour des yeux, dentifrice, produit à vitres (et oui le produit à vitres est dans la salle de bains, c'est sûrement parce que je fais jamais mes vitres)...

Hier soir, pendant mon brossage de dents, j'ai étudié mon pot de gel décoiffant. Oui vous n'êtes pas sans savoir qu'après le gel coiffant, ils ont sorti le gel effet mouillé, puis le gel décoiffant pour avoir l'air de sortir du lit tout au long de la journée. Ouais aujourd'hui c'est l'ère des paradoxes, avoir l'air pimpante et fraîche tout en cultivant l'effet "saut du lit"!!

Donc déjà, ce pot de gel brut de décoiffage" est recouvert d'un papier effet et motif "jean", ce qui est plutôt ringard comme concept, sans compter que je crois qu'il s'agit d'un nouveau produit de la marque "schwarzkopft"... pour l'effet in, c'est loupé.

Je vous livre tel quel le petit message marketing inscrit sur l'étiquette " Vous n'en pouvez plus de ces beaux gosses au style trop parfait? Vous, c'est plutôt le style brut 100% bad boy !! alors ce gel décoiffant est fait pour vous! Pour un style décoiffé sans prise de tête et une tenue extrême longue durée. Restez vous-même, soyez brut de décoiffage".

Les types de l'équipe marketing de schwarzkopft, ils doivent être sérieusement high ou abuser dangereusement du café pendant leurs réunions parce que ce concept-produit est vraiment à chier. Le truc qui m'a choqué c'est que le produit est clairement ciblé pour les hommes, ce qui en soi est complètement con, vu que de nos jours, les garçons comme les filles se tartinent de gel coiffant ou décoiffant.

Bon voilà, grâce à mon gel brut de décoiffage, ce matin, je me suis vraiment sentie brute 100% "bad boy" et carrément plus butchy que les autres matins... merci qui? En même temps, je me demande si le coeur de cible, c'est pas plutôt les pédés??! Et pourquoi les gouines ne seraient pas un chouette coeur de cible d'abord? Ah ouais on n'a pas de thunes c'est vrai!!



Butchy bad boy

Je ne veux pas être un mari...Grrrr


« Embrasses ta femme de notre part ! » « Comment va ta femme ?» « Elle est toute mimi ta p’tite femme !» Nan, mais ça je ne peux pas blairer quand on me dit ça. Hein, moi je ne suis pas un petit mari gentil qui s’occupe de sa petite femme hein…, pourquoi on dit jamais ça à ma mouf ? Parce que c’est une Fem et que moi je suis une butch ? En plus, du coup, on m’attribue le rôle du mari, du mec, parce que je suis une butch. Donc, en gros, on revient à plaquer sur un couple de gouines un vocabulaire purement hétéro, binaire mari/femme, et purement marital alors qu’on n’a même pas le droit de choisir de se marier ou pas. Ça pue du cul cette affaire. Voilà.


Donc, je dis :
- Son prénom, E., quand je parle d’elle, à des gens qui nous connaissent. Y’en a qui la connaissent et qui disent : « Dis salut à ta femme », et ça ça m’énerve : ils peuvent pas dire « dis salut à E. ». Avant d’être ma meuf, elle est elle-même, avec son identité qui ne se pas résume au lien qui l’unit à moi.


- Ma mouf, ma girlfriend, ma meuf : si je parle a des personnes qui ne la connaissent pas dans un cadre cool


- Ma compagne : pour les trucs plus officiels où je n’ai pas besoin d’opter pour le neutre : genre chez le médecin, le gynéco, à la banque ou chez le véto. Et puis, en plus, j’aime bien ce mot. Compagne…qui accompagne….Enfin, ça tu peux le dire si ça fait un moment que vous êtes ensembles. Genre, si ça fait 2 mois, je vais plutôt dire copine, mais j’aime pas bien non plus « copine » : primo, j’ai l’impression d’avoir 16 ans alors que j’en ai le double « oui, ma petite copine… ! », deuxio, j’ai l’impression de coucher avec une copine et c’est contre mes principes : je ne couche pas avec mes copines.


- Je ne dis pas trop mon amie, parce que amie, ça renvoie à l’amitié, ça retire la dimension amoureuse et sexuelle du lien et que ma mouf , c’est pas mon amie, c’est ma mouf quoi, vous suivez ou quoi ?!! Quand vraiment il est nécessaire que j’utilise un neutre (milieu pro..), alors là je dis amie mais ça m’emmerde bien en règle général d’opter pour le neutre, c’est tout un bordel dans la tête de jouer avec les mots et les tournures de phrase pour éviter le genre...Pff, je m’énerve moi-même de rentrer dans ce jeu. Mais que voulez vous, des fois, on est faible et lâche.


Bon, voilà, ça, c’est fait. vous savez à quoi vous en tenir maintenant.

Pédée Sexuelle

22 mai 2008

Les plaisirs simples :

Jardiner
Préparer des petits plats
Se baigner dans les rivières
Siroter un café
Chanter à tue-tête dans sa bagnole
se balader dans la nature
Faire l’amour
Manger un barbecue
Siffloter dans la rue
Etre à poil sur la plage
Papoter avec ses potes
Aller à des concerts
Écrire des posts
Boire un apéro en terrasse
Aimer E.

Les trucs trop chiants :

Etre à découvert
Prendre de l’essence
Étendre le linge
Tirer des thunes
Devoir bosser
S’épiler
Passer la serpillière
Payer des putains d'amendes
Aller à la Securitate (ANPE !)
Fêter Noël en famille
Remplir sa feuille d’Impôts
Faire sa vidange
Gratter le fond de la casserole

Pédée Sexuelle

21 mai 2008

Butch is beautiful


No fiesta !

Dans ma famille, on n’a jamais fêté la fête des mères pour raisons politiques. Ma féministe de mère nous rabâchait « hors de question qu’on fête l’ode à la mère-poule, la bonne ménagère au foyer qui élève ses enfants pendant que Monsieur travaille, est indépendant et a une vie sociale riche ». D’ailleurs, ancienne enseignante, elle n’a jamais participé avec ses classes à cette fête, comme il est coutume de la faire, tout en expliquant sa démarche aux enfants et aux parents.

Cependant, avec le temps qui passe et l’éloignement de ses enfants, je pense qu’elle attend le jour FDM, un signe de nous : un coup de fil, un bouquet de fleurs…Toute en contradiction. Une fois, j’arrive ce jour-là avec un bouquet de fleurs pour faire plaisir et je me suis fait engueuler « oui, fête pétainiste, qui pousse à la consommation, tu vas pas rentrer dans ce jeu…! » ! Une autre fois, je n’avais donné aucun signe de vie et j’ai bien senti que ça l’avait fait iech quand même…Pff, alors cette année, j’ai décidé que je ne participerai pas à la grande mascarade car au fond de moi m’a été inculqué, et je suis absolument d’accord, que la fête des mères, c’est une sale fête : « Fêtées un jour, exploitées toute l'année ».

Pourquoi ne pas profiter de cette journée pour militer pour un partage à égalité des travaux domestiques, ainsi que des soins aux enfants ? Les femmes passent quatre fois plus de temps à faire le ménage et deux fois plus à s’occuper des enfants ou d’un adulte à charge à la maison, que les hommes. Les femmes prennent en charge le quotidien, les tâches les moins valorisées, et les hommes ce qui se voit et ce qui dure. Les inégalités dans la sphère domestique ont des répercussions pour les femmes dans bien d’autres domaines où elles sont freinées, de la vie professionnelle aux loisirs, en passant par l’engagement politique ou associatif notamment. Alors, leur fêter leur dévouement de mère alors que ce n’est pas forcément un choix délibéré et que cela peut être vécu comme une inégalité et un frein à l’épanouissement personnel, eh bien moi, ça me fait mal, hein ! En plus, de nos jours, il y a toujours une certaine culpabilité sociétale face aux femmes qui ne sont pas mère, comme si c’était un truc chelou de ne pas procréer, comme si être une femme épanouie sous-entendait être mère...La fête des Mères vient aussi d'une politique nataliste et traditionnaliste. Toute femme doit reproduire, c'est notre fonction première ! Je peux ici faire un lien avec l'importance de la fête des mères dans les familles conservatrices et traditionnalistes et le même attachement de ces familles à lutter contre le droit à l'avortement et plus largement le droit des femmes de disposer de leurs corps.

Pourquoi ne pas en profiter pour dénoncer une fête mercantile à outrance, basée sur la culpabilité (si tu aimes ta mère, faut absolument lui acheter un truc…) et sur le dévouement (votre mère s’est tellement donné pour ses enfants et son mari, elle mérite bien un petit cadeau bordel !)? La publicité, avec ses clichés sexistes de la mère dévouée assurant toutes les tâches ménagères, a succédé à la propagande du régime de Vichy ; elle a mis en avant l'idéologie de la « reine du foyer », limitant le domaine d'action des « vraies » femmes à la maison ; tous les ans, au mois de mai, la fête des mères nous vante la « fée du logis » : acheter un balai brosse rose à votre maman chérie, ou bien la dernière passoire à infrarouge.

Pour souvenir, en 1806, Napoléon
tente de relancer la fécondité et, prône les vertus de la famille (pour repeupler la France et faire des soldats). Puis, en 1941, le régime de Vichy inscrit la Fête des mères au calendrier et des mouvements familiaux catholiques y associèrent instituteurs et institutrices. Pétain découragea aussi vivement le travail des femmes pour qu’elles fassent des enfants et la mère de famille, au foyer de préférence, fut exaltée lors de la fête des mères célébrée en grande pompe chaque année, avec cérémonies et décoration des mères de familles nombreuses.(Vous comprenez, en pleine guerre, il faut pondre de la chair à canon patriotique ! allez hop, allez y les mères, faites des gosses ! et puis, tant qu'elles sont à la maison, on peut les surveiller et les contrôler).

Donc, voilà, moi cette année, je vous invite à boycotter la fête des mères. Téléphonez à votre mère 2 jours avant pour lui donner le préavis de grève, lui expliquer le bordel. Pour moi, c’est un plus grand signe de respect que de ne pas fêter une fête opprimante et rabaissante pour les femmes et les mères.



Pédée Sexuelle

20 mai 2008





Cela fait quelques mois déjà que je discute avec Samiah que j’ai rencontrée sur un site de rencontres lesbiennes. Non, on ne s’est jamais rencontré pour le moment car 4000 kms nous séparent et ça fait loin pour aller boire un verre et taper la discut !
Mais nous parlons. De son pays, du mien, des amours, des filles, de la drague, de nos vies. On peut sans doute dire qu’une amitié commence à nous lier, et que même qu’avec ma girlfriend, on aurait bien envie de partir là-bas, dans le désert pour aller la rencontrer et passer des vacances dans les dunes. Mais c’est un autre sujet.
J’ai donc décidé de vous faire aussi rencontrer Samiah, lesbienne algérienne, 38 ans, médecin aux milles fonctions, personne haute en couleur. Algéroise de naissance, elle habite et travaille dans le Sahara. Voici une interview que j’ai réalisée par MSN pour raconter un peu de sa vie et de la réalité des lesbiennes dans un pays comme l’Algérie et aussi parce que je suis admirative de la force de cette fille, de son courage, de son humanité et de sa gentillesse mordante.

quand et comment as tu su que tu étais gouine ?

Vers l'âge de 10-11ans, les filles me draguaient et je me rendais compte qu'elles m'attiraient. J’ai eu de petits flirts jusqu'à l'âge de14 ans. Un soir de réveillon où j'étais avec mes parents, il y avait une espagnole mariée à un algérien, elle devait avoir la 40aine, elle m'a fait du rentre-dedans, j’ai fini 2 jours plus tard dans son lit. 1ére expérience sexuelle.

Comment l'as tu vécue intimement et socialement de te rendre compte que tu étais lesbienne ?

Ben au début, je pensais que ça allait me passer, je me suis vite rendue compte que non. Les garçons ne m'intéressaient qu'en tant que potes. intimement, ça allait, c'est socialement que ça a été très dur, car il a fallu que je le cache à tout le monde, mieux encore, je jouais à l'hétéro.

As-tu eu des relations hétéros dans ta vie ?

Non, j’ai bien essayé un jour pour voir, j'ai pas pu aller plus loin que le baiser...beurkkkk !!

Aujourd’hui comment vivre son homosexualité en Algérie ?

L’homosexualité est considérée comme une perversion sexuelle et un méga pêché par la religion et tu n'ignores pas à quel point la religion est omniprésente, Il vaut mieux se cacher que risquer sa vie. Mon statut socioprofessionnel m'oblige à faire attention. Je vais te dire, même pour les hétéros, il est impossible de vivre ouvertement sa sexualité. Même dans les grandes villes. Tu sais qu'une fille n'a pas le droit d'avoir des rapports sexuels en dehors du mariage. Ça se fait, mais en cachette. Les réparateurs d'hymen font fortune. Les garçons, eux, ont tous les droits.

Y a-t-il un milieu lesbien à Alger ? Ailleurs ?

S'il y en a un, je l'ignore !

Comment rencontres-tu des femmes ? du coup, s'il n'y a pas de milieu lesbien et si tout le monde se cache ?

Difficilement. Tant que j'étais étudiante, c'était plus ou moins simple. J’ai essayé les sites de rencontres algériens. Des mecs se font passer pour des lesbiennes. C’est affreux. J’ai rencontré une lesbienne algéroise, sur un site lesbien français. Sinon, une autre, elle m'a mise dans son lit avant de me dire qu'elle était une prostituée ! Je pense qu'elle en voulait à mon argent. Sinon, à la fac, il y en avait quelque unes.

As-tu déjà vécue une histoire d’amour et vécue avec une femme ?

J'ai connu de très jolies femmes quand j'étais à Alger...C'était des relations de moins d'un an. on se retrouvait un peu partout, cafés, restos et on profitait de la maison quand les parents étaient absents. Quand je suis arrivée dans le Sahara, j'étais sure qu'il n'y aurait pas de filles. 1 mois après mon installation, j’ai rencontré mon amie, c’était ma voisine. Elle se proposait pour m'aider à emménager, Elle venait souvent me tenir compagnie. Elle a commençait à m'intéresser.
Elle devait avoir 26 ans. D'après elle, je suis son unique expérience homo. Mais elle a vite cédé à mes avances, ce qui me laisse douter un peu. J’ai vécu ainsi 5 ans avec elle. On habitait ensemble. Les gens pensaient qu'on était devenues amies.

As tu déjà fait ton coming-out ? Qui est au courant de ton homosexualité ? Parents, amis ?

Mon amie d'enfance. Je le lui ai dit, elle ne me parle plus depuis. Elle m'a dit "tu n'aurais jamais du me le dire". elle est médecin spécialiste, elle a dit : "perversion sexuelle", ça m’a blessé car, à aucun moment, je n'ai vu en elle autre chose qu'une sœur. Mais sinon, mon meilleur ami et sa femme le savent et l'acceptent très bien. Mes parents me connaissant, pensent qu'avec ma "mentalité" je ne risque pas de trouver un mari algérien ! Je pense que mon frère doit se douter un peu car avec sa femme, ils ont abordé avec moi le sujet de l'homosexualité. J'ai évité le sujet.
ils sont pratiquants, mais pas fanatiques. Je pense que je finirai par le leur dire. A ma sœur également. Le jour ou je serai super amoureuse, je leur présenterai mon amie. J'ai grandi dans une famille ou on ne parle que le français à la maison, mes parents ne sont pas pratiquants, prennent de l'alcool. Ils ont toujours vécu avec les pieds-noirs, donc assez différents de la "mentalité" arabe. A l'adolescence, mon frère et ma sœur se sont mis à pratiquer la religion, tout en respectant le reste de la famille. En fait, je suis fière de dire qu'on est un exemple de démocratie et de laïcité, et que si toutes les familles algériennes fonctionnaient ainsi (respect de l'autre et tolérance) on n'en serait pas là.

En même temps, tu dis que ta famille est tolérante et prône le respect de l'autre mais tu es visiblement très retissante à dire à tes parents que tu es gouine :

Mes parents sont hyper fiers de moi : "Samiah est courageuse, elle a réussi.....". J'ai l'impression que quelque part, je les décevrai. Je sais que si je le leur dis, ce ne sera pas la fin du monde mais j'hésite… Pas envie d'être déchue de mon piédestal.

Connaissant un peu l'Algérie, je sais qu'il n'est pas facile pour une femme de vivre seule, sans mari, et tout simplement d'être différente. Comment es tu perçu par les gens autour de toi, du fait de ton célibat, de ton look ?

J'ai très vite imposé ma façon d'être, de m'exprimer et de m'habiller. Au Sahara, on respecte la femme du nord qui vient "aider". Mais aussi le fait que je sois fonceuse, je ne me considère pas comme l'inférieure des hommes, je leur parle en égale, je leur tiens tête. Ça pousse au respect. Mais je ne le fais pas sciemment, c'est ma nature. J’ai une pluie de demande en mariage !! on me dit : "Docteur, tu as tout, il ne te manque qu'un mari pour faire des enfants..Ce sont eux qui s'occuperont de toi quand tu seras vieille". Je trouve ça très drôle !!!

As-tu une culture lesbienne ?

Une 10aine de bouquins ramenés de France...quelques films vus sur Pink tv que je captais ...J’ai vu entre autre les 4 saisons de the l Word. Sinon, je ne suis pas plus attirée....j'ai une culture plutôt hétéro en général.

Internet doit être un sacré porte ouverte pour sortir de ton isolement lié à ta sexualité en Algérie ?

Internet m'a fait prendre conscience qu'il y avait un nombre impressionnant de lesbiennes en France, qu'elles s'assument, revendiquent des droits........nous sommes bien loin de tout ça en Algérie.....hétéros et homos devraient "prendre les armes" ensemble.

Que penses tu du blog des Gouinettes Poltronnes ?

J'aime beaucoup, c’est pertinent...il y a même un article qui m'a fait beaucoup réfléchir et changer ma façon de "faire"...il s'agit de celui où l'une de vous parle des "amies" qui craquent pour nous et qu'on en réserve au cas où.........je le faisais, on me l'a fait, ça fait mal. j'ai compris...

Comment prononces-tu le mot Butch ? Te définis tu comme Butch ou Fem ?

je dirai boutch et j'avoue n'en pas connaître la signification......tu m'éclaires?

Souhaites tu que je mettes un pseudo à la place de ton prénom ?

Oui, ce serait plus prudent de mettre un pseudo....sais-tu que je suis la seule "X" ? 38 ans, algéroise, fonceuse dans le coin???? je suis hyper connue.

As-tu un message à faire passer aux lesbiennes de France ?

Message aux gouines de France......je vous attends mesdemoiselles les célibataires et celles qui sont déjà prises...j'attendrai qu'elles ne le soient plus !!!! Dis à ta meuf qu'elle ne risque rien....rires !!!


Photo réalisée par Samiah.
Merci à elle pour cette interview ! Nous espérons qu’elle vienne nous voir en France, un de ces quatre et qu’elle rencontre le grand amour… !!


Pédée Sexuelle


19 mai 2008

Questions de genre à Emmetrop



lundi 26 mai et mardi 27 mai : conférence et performances

Emmetrop et l’ARC genresss de l’ENSA de Bourges présentent


Conférence avec Elsa Dorlin et Cécile Chaignot pour les images et le sonGirl Gangs : Le corps de la révolte

Comment penser le corps de la révolte au prisme du genre, de la couleur et de la classe ? Elsa Dorlin, est maître de conférences en philosophie à l’université Paris-I. Ses travaux portent sur le racisme, l’histoire des sciences et les théories féministes. Ses thèmes de recherche : Philosophies féministes, études sur le genre et les sexualités. Esclavage, colonialisme, post-colonialisme (histoire des idées, des luttes et des mouvements des diasporas noires, Black feminism). Histoire et philosophie de la médecine (corps, santé, nation) Théories sexistes et racistes modernes.
Lundi 26 mai de 18h30 à 20h30 — ENSA (amphithéatre) 7, rue Edouard Branly - Bourges - Gratuit


Performance«Abou Kalsoum» par Victor Marzouk

Abou Kalsoum, performance du collectif Rajel wa Mra est une réflexion sur les points de fuite dans le travail de normalisation de la féminité et la masculinité dans les cultures arabes. Enfin un hommage à la diva King Queen arabe et lesbienne Om Kalsoum dont la mémoire habite encore le corps du performeur.Victor Marzouk : Performeur & Vidéaste Victor le Maure, Rachid de Belleville, Jérémie Jérémiades, Victor Le noir, Victor Trésor,... est un performeur King franco-arabe. Son travail laisse apparaître la construction des genres et met le spectateur face à ses propres paradoxes dans le processus d’apprentissage des rituels de la féminité et de la masculinité par échecs et répétitions. Il a performé sur les scènes Queer et King de Paris, New York, Barcelone, Florence, Bourges et Madrid avec Murray Hill, Antonia Baehr, les Kings du Berry, Diane Torr, Bridge Markland.
Lundi 26 mai à 22h - Friche L’antre-peaux - 26, route de la Chapelle - Bourges - Gratuit


Speed-dating« Strange good boys waiting for you! »

Suite à l’atelier DragKing organisé pour les étudiants de l’ENSA (performance de la masculinité), les «apprentis garçons» vous invitent à pratiquer la fluctuence des identités en performant la séduction dans le cadre d’un Speed Dating (têtes à têtes tournants et chronomètrés), au restaurant-bar L’Antidote. Ces «têtes à têtes performatifs» seront aussi l’occasion d’échanger leurs expériences et vos points de vues.
Mardi 27 mai de 20 h à 22 h - au resto bio «L’Antidote» 81 rue Gambon - Gratuit

Allez les filles du centre du trou du cul de l'hexagone, il se passe plein de trucs chez Emmetrop et en plus, c'est gratuit!!! Qui m'y accompagne?

http://pagesperso-orange.fr/emmetrop/index2.html

Butchy Fem

18 mai 2008

poster pour se défouler

D'habitude ma déclaration d'impôts, je la fais toujours au dernier moment, genre la veille pour le lendemain, dans le speed et la grogne. Cette année, je suis assez fière de moi, il me reste encore un délai de 2 semaines et pourtant a y est, c'est bouclé, signé... me reste plus qu'à poster tout ça. Comment ça poster? J'ai le net et non je ne fais pas ma déclaration en ligne. Je l'ai faite en ligne les 2 dernières années, mais cette année, y'a pas moyen. Vu qu'on a plus droit à la réduction, j'ai décidé d'être chieuse et de leur envoyer le bordel par la poste, qu'ils se démerdent avec. Quoi, c'est vrai, quand on la fait en ligne, on leur fait gagner du temps et du fric alors je vois pas pourquoi je m'amuserais à saisir tout ça informatiquement et bénévolement. Donc oui, j'ai pris sur moi et mes mauvaises habitudes, j'ai calculé tout ça, frais de déplacements et de repas comme une élève consciencieuse... et ça m'a pris presque 3 heures de mon dimanche aprem. Et ça, qu'on bosse toute l'année pour un salaire de merde, qu'on soit célibataire et qu'on paye tout plein pot, sans avoir droit à rien juste à fermer notre gueule et à raquer et qu'en plus, on bouffe une partie de notre temps libre à calculer tout le merdier et ben ça me hache les ovaires menu, ça me titille le cortex primaire, ça me fait mal aux miches et ça me défrise les poils de la chatte. Donc en résumé, rien que pour être chieuse, j'ai renoncé au délai supplémentaire qu'on a quand on déclare sur le net alors que je suis une feignasse de 1ère... tout ça pour pouvoir rageusement poster ma déclaration et mettre des coups de pied dans la boite jaune.
Butchy Fem

Boutch bien sûr!


Merci aux 96 lectrices qui ont participé au sondage boutch/beutch. Une écrasante majorité ayant voté « boutch » (49 voix contre 47), c'est avec une grande émotion que je déclare officielle cette prononciation. Merci aussi pour vos commentaires argumentés qui ont permis à 49 personnes de prendre une décision éclairée. La prononciation fautive « beutch » qui n'aurait jamais dû venir salir nos jolies bouches est désormais caduque, obsolète et non avenue. Grâce à vous et à ce sondage, les luttes intestines qui ravageaient notre communauté sont terminées et les relations entre butchs, fems et futchs sont désormais pacifiées. Vive les gouines et vive les butchs!

Baby Dyke

16 mai 2008

Résultat du quizz

Les grandes gagnantes du quizz photographique sont :

1ère du titre : Marilou, avec 7 bonnes réponses
2nd et 3ème ex aequo : Ash et Patxi : 5 bonnes réponses !


Vous attendez, avides, les réponses à toutes ces photos, aussi subtiles et intimes les unes que les autres, et bien, je vous livre ici la vraie vie des Gouinettes.


Wild touffes :

Black Touffe appartient à la Butchy Fem...Faut l'assumer quand même, hein, surtout quand elle fait du naturisme, je vous jure ! Ah ça s'épile les pattes et les dessous de bras mais le maillot, ça fait un bail qu'elle n'y a pas touché..Sa bikini tondeuse a succombé sous la masse !

Eh oui, Baby Dyke est blonde et a une touffe hirsute...voilà, tout est dit...elle le vit très mal...donc, je ne vais pas m'étendre....Courage, Baby Dyke !!

Pour ma part, j'adore mon Teddy Bear Package ! Je me sens une vraie Beutch, avec tout ce matos ! Je suis super sensible des oreilles, ça me fait un truc, quand on me les touche ! Wahou, pas banal...Vous devriez essayer...!


Jour de grande lessive :

En plus de sa touffe hirsute et blonde, Baby Dyke porte des strings militaires, des bandanas de butch et des t-shirts camouflage, nécessaires pour se planquer dans la savane, quand trop d'amazones amourachées et passionnelles lui courent après...C'est ça d'être une idole.

Butchy Pink Fem, comme nous avons pu le lire dans ses derniers posts, est très coquette et haute en couleur, malgré son psyché de lionne butchisée. Elle ne sort jamais sans son petit vibro mauve, qu'elle confond parfois avec son téléphone portable, déniche toujours à Emmaus LE soutien-gorge à frou-frou bleu qui date des années 60 et qu'elle porte même la nuit, telle une Marylin Monroe anonyme et enfin, elle adore les noeuds en tous genres : les noeuds de dentelle, les têtes de noeuds, les sacs de noeuds, les noeuds rasthéniques...

Pour ma part, bien que je passe pour une gentille fille, à l'écoute, empathique et tout le tralala, je peux être aussi une Very Bad Girl : je dis des gros mots, boit de la bière au réveil, vit merveilleusement bien mes poils de dessous les bras malgré les regards réprobateurs de la Société, mon intérieur est aussi bordélique qu'un squat sordide d'une banlieue londonnienne et enfin je ne parle à personne car j'aime pas les gens. Très très bad quoi.

Les Objets fétiches :

Oui, ok, ce rodéo 37 est out, pourave, avec un son merdique, en plus, je sais pas jouer du clavier, enfin, un brin car l'accordéon ça ressemble mais bon, donc, ce bazar traine dans mon appart et des fois, je l'allume pour faire du bruit décadent des années 80..D'ailleurs, un jour, on va vous faire un tube, avec les autres gouinettes, on est en pleine répèt !

Le carnet de Secret de Baby Dyke est extrèmement secret. Elle n'y consigne d'ailleurs que ses secrets. Elle y pose ses mots, ses chants intérieurs, ses doutes et ses peurs, ses fantasmes les plus fous et ses angoisses cannibales, peut-être même qu'elle dit des méchancetés sur les Gouinettes, qui sait ?! En tous les cas, Baby Dyke a choisi une cachette très très sûre pour planquer sa clé de carnet : oui, autour de son cou, sous le bandana ! La petite futée !!

Après le Monstre du Loch Ness, on n'a pas fait mieux ! Le monstre de Butchy Fem. Est ce un mythe, une légende ou une réalité ? Oui, Nono existe et son odeur, 33 ans d'existence sans lavage, raconte la vie de cette gouinette, de sa petite enfance à sa vraie vie de Fem actuelle : libérée, équilibrée, détachée. Elle assume tant bien que mal cet objet transitionnel peu encombrant ni en taille ni en bruit, mais dont la rugosité et l'odeur rappelle parfois l'âpreté de la vie et la nécessité de se préserver un hâvre de paix rassurant, hâvre, qui, chez Butchy Fem, s'appelle NONO le monstre qui pue.


Pédée Sexuelle

P.S : les 3 gagnantes si elles le veulent bien, sont priées de nous communiquer par mail l'adresse où leur adresser le magnifique badge artisanal qu'elles viennent de gagner. Bien sûr, ces informations resteront purement secrètes et seront consignées et gardées à toujours dans le carnet à secret de Baby Dyke. Alors, pas de soucis à se faire !

15 mai 2008

Putain les beutch!!

Plus qu'un jour pour voter "beutch" ou "boutch" les filles!!
Mais bordel!! que celles qui votent "beutch" laissent des comments parce que là, on nous accuse pédée et moi-même de cliquer tous les jours frénétiquement sur la case "beutch" dans le but de trafiquer les résultats... autrement dit on nous accuse de tricher et vous pouvez pas laisser faire ça!! parce qu'on est innocentes... deux petites oies blanches comme neige!!
Et ouais le hic avec ce sondage, c'est qu on peut voter tant qu'on veut... pas très démocratique.
butchy Fem
Dans la mer
Je me perdrai
Dans le courant
J’expirerai
Au pire, je m’en irai
Au large, dans le vent
Et à la coque des bateaux
Je cognerai mes os
Aux carènes mon crâne butera
Dans l’eau se dissoudront
Mon or et mon orgueil
Mes luttes dans la nuit
Et dans le sel
S’abîmera ma plus ancienne peine
Ma plus belle douleur
Dans les marées je mourrai
Apesantie
Et enfin affranchie


Baby Dark

free music

Futch??

J'ai choisi le pseudo de Butchy Fem. Certaines ne comprennent pas le sens et le paradoxe de ce pseudo, certaines s'interrogent et ne trouvent pas ça logique, serais-je schizo? certaines trouvent ça ridicule et pensent que j'ai envie de me la jouer fille compliquée. Je me la joue pas, je suis une fille compliquée et chiante, c'est un fait.


Que faut-il pour faire une vraie fem ou une vraie butch? Est-ce que ça passe par le physique, par le psychique ou forcément par une parfaite combinaison des deux?
Je crois que mon physique ne reflète pas mon état d'esprit. Je suis mince, j'ai une petite voix, je dégage quelque chose de fragile et de doux, il est très certain que j'en joue dans la vie en général et quand ça m'arrange. Je suis coquette tout en étant parfois trash. Donc mon aspect et ma gestuelle me désignent comme fem alors qu'à l'intérieur je me sens butchy fem. Dans mon for intérieur, je me sens plutôt forte et solide, conquérante et parfois enragée. Bon pas tous les jours, je suis comme tout le monde, j'ai mes failles et mes faiblesses... mais les évènements de la vie m'ont prouvé et je me suis prouvée que j'ai cette force, quand il le faut je soulève des montagnes et je sais mordre aussi.

Je me pense avec des caractéristiques dites féminines et masculines... mais là je rajoute, qu'est ce qui est typiquement féminin ou masculin? une fille se doit d'être calme et douce pour affirmer sa féminité et si jamais elle s'énerve un peu trop, on va la taxer d'hystérique mais jamais de fille virile vous noterez. Un garçon, quant à lui, ne doit pas pleurer et être courageux pour affirmer sa virilité et quand il est un peu sensible, on lui indique qu'il est une lopette et non pas un mec féminin.

Il semble qu'un vent de questions agite en ce moment nos têtes et blogs préférés sur la question butch/fem, actif/passif, rôles, attitudes, attentes... et je n'échappe pas au bordel existentiel.
J'aime parler coiffure, fioritures, shopping. j'aime le rose, le mauve et les petites culottes avec des noeuds et de la dentelle. J'aime être pénétrée et j'aime m'abandonner. j'aime quand ma copine est sauvage et qu'elle me mord un peu.
J'aime roter, dire des trucs cochons, des gros mots, porter un gode-ceinture, conduire vite. Parfois les filles qui caquettent et gloussent, ça m'insupporte et je peux être un brin machote et dire "alors chérie, qu'est ce qu'on mange ce soir?". J'aime pénétrer et je me sens surpuissante quand mon amante défaille sous mes assauts. J'aime la regarder jouir et ça me fait mouiller/bander.

Interrogée sur la définition qu’elle donnerait de l’une et l’autre, l’auteure américaine Leslea Newman parle de «velours recouvert de fer» pour la butch et de «fer recouvert de velours pour la fem".

A mon sens, la butch représente un esthétisme troublant et dégage un érotisme entêtant. J'aime les butch et je crois que je regrette de ne pas ressembler à une butch. Je suis peut être une butch contrariée, empêchée. j'ai envie de défendre et de protéger la butch de certaines gouines qui l'insultent en annonçant "butch, cammionneuses, droguées et alcooliques s'abstenir". J'ai envie de défendre la butch parce que sa visibilité l'expose et la caricature.

Poussée par mes questions existentielles, j'ai trouvé un test (ça c'est mon côté fem) censé mesurer mes tendances butch/fem. Et le résultat m'a sidérée en vrai, je n'en attendais pas tant, jugez plutôt :
"You are a butchy-femme... still girly, but with a tomboy attitude. On a scale of 1-10, one being femme and ten being butch, you'd be a FIVE!"
A peu de choses près j'aurais pu être une "futch". Je vais peut être changer de pseudo tiens, c'est pas mal Futch!!

Voici le lien du test si ça vous tente :








Butchy Fem

14 mai 2008

Remember and move your body in Nantes

Le BleeDing Fest A Nantes

Le JEUDI 15 MAI dès 20h au Violon Dingue
Avec
NEW BLOODS
(Punk-Funk, Portland USA)
+
TENDER FOREVER
(TectoNique pour adultes, Portland/BDX)


Le VENDREDI 16 MAI à 20h30 (Maison Quartier DOULON)
Avec
LA MAMAN ET LA PUTAIN
(ElectroRock, Nantes/Paris)
+
MEAN STREETS
(LoubardEs des Rues, Punk 77's)
+
SEXY SUSHI
(Nique-Tecto pour ados, Nantes/Paris/Pékin)



Pédée Sexuelle

Forcement Butch ?

La Butch

Pleure
ne coupe pas forcement du bois
a peur et tremble
aime qu’on lui offre des fleurs
ne rote pas
n’est pas galante
peut être angoissée et n’est pas rassurante
a ses règles et est hystériquo-pathétique
ne porte pas de chemises à carreaux
met de la crème hydratante sur son visage et se fait des masques à l’argile
roule en clio (ou en AX !) et non pas en 3 tonnes 5
est fragile comme un papillon
ne sent pas la sueur
a besoin d'être rassurée et dorlotée, eh oui !



Ah stéréotype, quand tu nous tiens……..Alors, à quoi ça tient toutes ces étiquettes ? qu’est ce qui fait qu’on est butch ou fem ou femme ou homme ou ….ce que l’on est ?


Pédée Sexuelle

13 mai 2008

love story-road movie

Entre elle et moi, depuis 1 an 1/2,
c'est une love story-road movie.

6 heures nous séparent...
des bleds et des lieux-dits,
des villes et des clochers,
des feux-rouges et des bas-côtés,
des radars et des bandes blanches.

On the road again... on chauffe le bitume...
Chaque fois, ce voyage est une épreuve, une rêverie et une musique.

6 heures nous séparent...
des mails et des non-dits,
des lettres et des pluies de grêle,
des appels et des "ça va" un peu frêles,
des silences et des nuits blanches.

On the expect again... on chauffe l'attente...
Chaque fois, cette épreuve est un voyage, une mélancolie et une mélodie.

Et ce sont des allers-retours de joies et de peines,
la joie de te serrer,
la difficulté de te laisser,
la difficulté à te retrouver,
la peine de te quitter.

Et ce sont des allers-retours d'envies et de peurs,
de plaisir et de doutes,
de fusion et de solitude,
de confiance et de détachement,
de nous à moi.

La route est devant moi,
le vent dans mes cheveux,
j'écoute ton coup de coeur en boucle,
l'air sent bon l'été et l'herbe coupée,
le paysage défile et mes souvenirs avec,
la route est derrière moi.

Butchy Fem

11 mai 2008

Alela 's Blues

Alela Diane est magique. Son souffle est sacré, son chant est vieux comme le Monde. Ses mélodies nous promènent et nous transportent. Ce qui est incroyable à l’écoute de « Pirate’s Gospel », c’est cette intemporalité et en même ce mouvement mélancolique. C’est un disque-histoire, enraciné dans la famille Menig, un album artisanal et familial, qui raconte les montagnes de Nevada City et les fantômes qui nous hantent, un album aussi ancré dans une culture de songs writers, de folkeux hippies, de Bob Dylan à Devendra Banhart, en passant par Karen Dalton et Cocorosie. Alela fait partie de la famille. Pas de doutes.

Je regrette de ne pas savoir chanter, j’aurais aimé avoir une voix, ça doit être transcendant de pouvoir donner ça, de s’ouvrir tellement, de respirer avec les autres, vers les autres.

Quand j’écoute Alela, c’est comme ça. Je prends un bus. J’écoute sa voix, je sifflote même. Le visage sur la vitre, je regarde les paysages défiler, désertiques, une maison ici, là un troupeau en pâturage. Les vibrations du moteur me bercent. J’ai oublié mon nom, mon lieu de naissance. Je regarde les visages burinés des gens, qui regardent le bus passer. La musique enveloppe l’espace, transcende le temps. Tout semble irréel, et je suis là dans cet instantanéité. Je descends du bus, et m’assois à la gare, toujours le walkman sur les oreilles. Je ne bouge plus, ce sont les gens maintenant qui circulent, attrapent un train, embrassent leurs lovers, quittent leur vies, s’éloignent ou se rapprochent. Je sifflote toujours dans ma tête. C’est tendre et triste. Comme un vieux blues de Bessie Smith.

C’est ça Alela Diane, la poésie du mouvement, la mélancolie légère de l’immobilité.



Pédée Sexuelle

10 mai 2008

Los Angeles nous répond

Le débat "boutch/beutch" est clos grâce à cette vidéo. Jugez par vous-même.

Baby Dyke

8 mai 2008

Devenir Femme

Vers l'âge de 12 ou 13 ans, j'ai voulu arrêter de grandir. Tout ça a duré jusqu'à mes 17 ans. Vers 12 ans, les copines de ma mère n'arrêtaient pas de me demander, inlassablement "alors ça pousse?" en faisant référence à mes petits nénés. elles posaient la question lors des repas entre amis du dimanche midi devant tout le monde. J'avais des envies subites de meurtre, je m'imaginais en train de les rouer de coups de pied et de poing pour cette intrusion dans mon intimité. Si j'avais été maligne, je leur aurais rétorqué "alors ça tombe?", mais j'étais timide et écorchée, alors je restais mutique. Plus tard, vers 15 ans, n'étant toujours pas réglée, mes parents m'ont emmené consulter une horde de médecins et spécialistes ès ragnagna. Mes parents étaient inquiets de ce retard alors que moi j'étais soulagée de rester encore un peu une enfant. Je n'avais pas envie de devenir femme. Je n'avais pas envie d'être un garçon, je les enviais mais je les trouvais vraiment trop cons. Je n'avais simplement pas envie d'être une femme. Je pressentais la contrainte d'être femme, je ne voulais pas des règles, pas de la maternité, pas des seins, pas des formes. J'ai voulu contrôler mon corps pour qu'il demeure comme j'aimais, fin et androgyne. J'ai fait la guerre de l'assiette. Je n'avais pas envie de devenir comme ma mère, comme ses amies. J'ai commencé à détester ma mère, je lui en voulais de m'avoir faite fille et de vouloir me modeler à son idée. J'avais envie d'être quelque chose qui n'existait pas, qui n'avait pas de mot. J'avais envie d'être moi mais j'ignorais par quel chemin. Alors j'ai meurtri mon corps pour qu'il me soit fidèle.


Ma vie a changé au lycée, j'ai eu de nouvelles amies, je me suis sentie plus à l'aise dans mon corps, j'ai pu dire "je crois que je préfère les filles", mes règles sont arrivées pour mes 17 ans. Dans ces conditions, je pouvais devenir FEMME. Je ne suis pas devenue Femme parce que j'ai eu mes règles et que j'ai accepté mes formes. Je suis devenue Femme parce que j'ai compris que je pouvais l'être à ma façon, selon mes critères et surtout demeurer libre, explorer le monde, la vie, l'amour et inventer mon genre féminin.



Butchy Fem

7 mai 2008

Nues au soleil, completement nues




On se lève. On met nos sandales birkenstock. Dans le sac de plage: de la crème solaire, deux serviettes, le dernier Courrier International et King-Kong Théorie, une bouteille d’eau.

On prend ma petite auto noire. On marche le long d’un sentier côtier et elle apparaît, sauvage et magnifique. La crique à l’eau bleu turquoise. Et à l ‘eau à 12° !

Serviette étendue. Hop, les fesses à l’air. Le soleil réchauffe nos peaux, un petit brin d’air caresse nos cheveux. On papote, on barbote, et pour la plus courageuse, un petit plongeon dans la mer.

Hum, c’est ça, profiter de la vie, non ?! Et dire qu’il y en a qui sont au taf !

Je file, elle m’attend pour y aller. A la playa.

Pédée Sexuelle

Le gros lot du quizz !!!!

Oui, bien sûr qu'il y a quelque chose à gagner tiens !
Les 3 premières lectrices qui auront le plus grand nombre de bonnes réponses gagneront, non pas un voyage pour six à Lesbos en mobylette, paradis de la gouine ni une nuit torride avec l'une ou les trois gouinettes mais ... beaucoup mieux, un badge "Gouinettes Poltronnes", réalisé par nos bons soins avec la petite machine à badge de Pédée Sexuelle, offerte par ses amies pour ses 32 ans !
Résultats du quizz le 15 mai !!
Les Gouinettes Poltronnes

3 mai 2008

Grand déballage de printemps

Pendant ce long week-end, les Gouinettes se sont amusées comme des folles, et vous ont concocté un petit quizz photo. Vont suivre trois séries d'images, et vous devez retrouver à quelle gouinette correspond chacune de ces images ! Let's go !! (répondez dans les commentaires )


Les objets fétiches des Gouinettes :


Le Piano Rodéo and Beer


le Carnet de secrets


Nono le monstre qui pue

Jour de grande lessive

Attribuez chaque corde à linge à chaque gouinette...



Bikini Rambo Style



Bad Girl style



Pink Q&Q style

Les wilds Touffes

Attribuez à chaque gouinette sa touffe !



Black Touffe



Hirsute touffe



Teddy Bear Package

2 mai 2008

Interrogation du Jour

Et vous prononcez Pédée Sexuelle : plutôt Pédée Sexuelle ou bien Pidi Chekchuel ??


Pédée Sexuelle

1 mai 2008

Beutch ou Boutch?


M'étant faite, il y a peu, vertement tancée par une icôno-butch parce que je prononçais le mot « butch », beutch, je lance à nos lectrices un appel désespéré pour qu'ils m'aident à répondre à cette question essentielle: «Quelle est la bonne prononciation du mot « butch »: beutch ou boutch? ». Je constate que le tout nouveau blog de « no girls land » s'interroge aussi sur cette question cruciale (http://nogirlsland.blogspot.com/) et que Butchy Fem du coup, traverse une crise identitaire importante. Devant tant d'atermoiements, il nous faut absolument une réponse claire.


Il faut dire que moi, j'avais toujours dit « boutch » mais un débat houleux entre gouinettes m'avait finalement convaincu de prononcer « beutch ». Mais maintenant, je ne sais plus... Avant que vous ne votiez dans le sondage ci-contre (la majorité, bien sûr, l'emportera, et on pourra déclarer officielle la prononciation du mot), voici les arguments en faveur de l'une et l'autre prononciation:


Pour « beutch »:
- A Paris, capitale du lesbianisme, où je me suis rendue la semaine dernière et où j'ai rencontré différentes gouines, plus ou moins butchisées, j'ai remarqué que la majorité d'entre elles prononçaient « beutch ».
- Dans « the l word, » c'est l'usage en cours.
- Pédée Sexuelle et Butchy Fem l'ont adopté.

Mais vous pouvez décidez qu'on n'en a rien à battre de Paris, Los Angeles et de deux gouinettes mal informées et que l'emporteraient plutôt les arguments...

Pour « boutch »:
- L'icôno-butch dit « boutch » et on peut penser qu'elle maîtrise, en tant que spécialiste, le sujet.
- Dans mon dictionnaire d'anglais, plutôt complet et plutôt fiable, c'est la prononciation proposée.
- La troisième gouinette que je suis penche pour cette solution.


Maintenant, s'il vous plaît, votez (en haut à gauche) et faites-moi part, si vous en avez, de vos arguments à vous.


Baby Dyke

J'ai parfois des envies de meurtre sur mes élèves

Je suis prof d’accordéon pour une asso locale. Bon, je pense avoir un sens certain de la pédagogie et de la transmission, et je me sais dotée d’une patience relative. En général, mes cours sont carrés, je sais où je vais et où je veux emmener l’élève. Je me marre, fais des blagues, propose des jeux, genre « JM, si tu fais encore une note de trop à la fin du morceau, tu payes ton resto, hein ! » (ça c’est de la pédagogie !!). Joueur, il nous a finalement offert, à l’autre élève et à moi, du miel fait maison, succulent et onctueux ! En plus, je travaille plus ou moins à la carte et les élèves choisissent les morceaux qu’ils souhaitent travailler ; c’est toujours très pénible de bosser un truc que t’aimes pas ! ça me rappelle ma riotGrrl aimée, qui apprenait la basse et son prof lui filait à bosser les lignes de basse de « on dirait le sud ». Elle, elle voulait faire de l’électro-punk décadent de gouines. Depuis, elle ne touche plus à son instrument et s’est mise à la guimbarde.

Bref, tout ça pour dire que j’aime bien mes élèves et qu’ils me le rendent bien.

Mais putain, y en a deux que j’ai envie de buter !! Pourquoi eux ? ils ne sont pas pires que certains autres mais ce qui se trame dans ce cours – oui, oui, ils sont dans le même cours, en binôme, en plus – me dépasse totalement. J’arrive au cours zen, détendue et à peine la porte s’ouvre chez la nana - ça se passe chez elle - que ça y est, elle m’exaspère. Un truc de ouf ! Chais pas, cette fille dégage quelque chose qui me stresse, comme ces personnes qui te bouffent ton énergie en 2 secondes. Elle semble plutôt dépressive et pas en forme, et au début, elle voulait faire copine-copine avec moi, me raconter sa life. Bon, ok, je suis plutôt d’une bonne oreille en général et suis capable d’empathie, et d’ailleurs, ça m’arrive de rester papoter avec certains de mes élèves, voire de boire des coups. Mais là, je peux pas. Alors je m’en veux, je me trouve pas cool. Elle ne dit rien de précis pour m’agacer, c’est son être qui m’énerve. Bon, quand elle touche à son accordéon, ça peut aller encore, je préfère que quand elle parle ! Mais, des fois, elle bug sérieusement. J’ai beau lui dire 20 fois, c’est ce bouton-là, nan, inexorablement, elle va appuyer sur le bouton d’à côté, comme si elle avait un problème de vue ! Mais je vous jure, ça peut durer 3-4 bonnes minutes pour qu’elle appuie sur le bouton que je lui montre avec son propre doigt, oui, oui ! Ça arrive aussi parfois avec d'autres élèves, et ça m'énerve bien moins. Au bout de 30 mns de cours à ce rythme-là, mon exaspération est si flagrante que l’air est tendu, atroce !! Je sais bien que ça ne favorise pas du tout la mise en confiance nécessaire à un apprentissage, j’en ai bien conscience !! Mais putain, j’ai envie de péter un câble en live et lui dire genre « arghhh, bouton bouton, là, bouton doigt !! » ou un truc évolué dans ce style !! Et elle est super spécialiste aussi, des fois, dans un autre genre, de faire très bien ce que je propose et de ne cesser de répéter que non, elle n’y arrive pas, alors que en vrai, si mais juste pour que je lui prête une attention particulière et pour pouvoir se plaindre qu’elle n’est pas douée et qu’elle n’y arrivera jamais, etc. Alors, je me veux réconfortante en lui disant « mais, si regarde tu y arrives très bien, t’es en rythme….et patati et patata… » mais mes mots ne servent à rien je le vois bien, elle est dans son trip de se faire plaindre quoi.

Je ne vous ai pas encore parler de son acolyte ! (Vous allez me trouver odieuse de parler ainsi de mes élèves, mais j’ai besoin d’un exutoire ! Je le redis, j’aime mes élèves !!). Le genre de mec petit garçon à 50 ans, dépassé par les évènements. Lui, le truc, c’est qu’il ne touche jamais à son instrument, mais jamais, comme si ça allait lui arriver tout cuit dans le bec.. Ok, je peux entendre qu’il n’a pas du tout de temps, et que son taf lui prend énormément. Donc, du coup, il ne connaît jamais le morceau ou les trucs qu’on fait ensemble. Il est tout gêné, et se cacherait presque comme un petit garçon, et comme si j’allais le gronder ! C’est vrai qu’on a fait des cours atroces, genre passer 3 mois sur un morceau simplissime en plus pour lui faciliter la tâche, mais qu’il n’apprend jamais, alors qu’est-ce que vous voulez que je fasse moi, avec tout ça ? Alors, des fois, je lui dis que s’il apprend jamais les morceaux, ça n’avancera jamais et que ça je ne pourrais pas le faire à sa place, hein ! Et puis, le truc agaçant aussi c’est qu’il dit qu’il les connaît un peu , enfin, plus ou moins, faut recaler certains trucs mais dans l’ensemble, ça le fait ! Mais, non, dans l’ensemble, ça le fait pas du tout ! Donc refaire et refaire et refaire et refaire les 3 mêmes mesures avec quatre notes dedans pendant 5 cours, t’as envie de chialer ! Et puis qu’est-ce-que je fais de mon autre élève dépressive qui, elle, connaît bien les 3 mesures en question, mais ne cesse de dire qu’elle ne les connaît pas !!?? Je vous jure, c’est à devenir chèvre.

Alors, voilà, j’essaye de me détendre, de me remettre en question « suis-je une bonne prof ? Pourquoi n’ai-je pas de patience avec eux ? A quoi ça me renvoie de mon enfance ? (nan, je blague, je me dis jamais ça !!), Est ce normal que je puisse parfois ressentir l’envie de les buter ?? », j’essaye de faire passer des trucs avec humour mais je suis grave crispée, je sais que je suis froide parfois, et ça arrive, sans doute un peu cassante, je m’en veux mais arghh bordel, qu’ils se mettent à la poterie ou à la broderie, chais pas moi.

Hier, j’ai reçu un mail du mec qui me disait qu’étant donné son emploi du temps, il voulait arrêter les cours car il n’avait plus le temps pour bosser.

Et un en moins !! Un !
Pff, je suis atroce !!! Mais c'est si bon de vider son sac !


Pédée Sexuelle