30 août 2008

Et nous irons des cerises plein les poches

Très chères Lectrices

J'ai fait mon sac à dos
Préparé 4,5 romans à bouquiner sur la plage (Beauvoir, Sagan et Capote...)
Repéré un gîte de gouines planqué dans les montagnes
Coupé mon portable,
Astiqué mon gode-ceinture

Et chapeau sur la tête,
demain à l'aube,
Je déconnecte.

Je vous aurais bien envoyé des cartes postales, vous, qui dans vos bureaux, face à vos élèves, à vos écrans, repartez pour une année de labeur, mais je n'ai pas vos adresses...Dommage ! J'adore envoyer des cartes postales quand je suis en vacances. A une terrasse en buvant un café. Après la sieste. J'aime bien envoyer des cartes postales tout court. J'aime cette brièveté épistolaire. Concis, poétique, fugace, une pensée qu'on envoie en image.

Bref, bonne rentrée les potes du net et les autres aussi !!!

Pédée Sexuelle

27 août 2008

YEP !


Ça y est, je suis en vacances...il fait beau, je suis exténuée mais ravie d'avoir 3 semaines devant moi à rien faire. J'ai envie de silence, de calme, de glandouille !!

Total de ces 2 mois de directions de camps :

- Un animateur viré : il adorait aller se faire masser torse poil, par des ados de 13 ans, dans leur tente une fois que j'étais couchée, à minuit...

- Une gamine aux urgences. 15 mns après le début de la 1ère séance d'équitation : elle est tombée et le cheval lui a marché sur le thorax. Une côte fêlée, une nuit à l'hosto et la fin du camp pour elle.

- Une gamine qui fait un malaise après une balade en calèche.

- Le lendemain, une autre fait une crise d'allergie au centre équestre et bien sûr, elle n'a pas ses médocs sur elle, alors elle ne peut plus respirer ! Panique à bord, elle est presque bleue !!.

- dans notre camping, une enfant de 7 ans s'est fait violée dans les sanitaires. Bonjour l'ambiance, avec la police criminelle partout et tout le monde qui se regarde d'un air suspicieux. J'encadrais un groupe de 8 filles de 10 ans à 13 ans, j'étais donc super décontractée dès qu'elles allaient aux chiottes, comme vous pouvez vous en douter !

- Puis, une petiote de 13 ans, en se rasant les pattes, s'est tailladé la jambe et a une belle balafre de 6 cm, tout ça pour avoir 5 poils en moins. Ça a pissé le sang pendant 3 jours.

Enfin, je vous épargne le temps magnifique qui a régné sur la Loire Atlantique : pluie, brouillard, vent de ouf, froid de canard, orages...Le must pour faire du camping : dormir dans un duvet humide, avoir toujours les pieds mouillés, gérer des adolescentes midinettes sous la pluie et dans la boue qui râlent car leurs mocassins sont sales, qu'il y a des araignées partout, qu'elles ont froids et que le sol est trop dur !!


Bref, j'ai sacrement besoin de me reposer, et surtout qu'on me foute la paix !!! Parce que là, j'en peux plus de gérer les autres et les moutards des autres ! (ok, y avait aussi des moments cools ! )


Pédée Sexuelle
PS : j'aurais bien besoin d'un massage aussi please !!

24 août 2008

A ma soeur, à M et M, à toutes celles qui

Il y avait eu dans son geste
un élan de rage folle,
un pas éperdu,
course folle
de petite fille perdue.
Son corps déchaîné et pâle,
jeté à la diagonale,
crispé de détresse roide,
s'était figé dans d'immenses secondes froides.
Sa jeune tête molle
après un infini vol,
était retombée palpitante et livide
sur le bitume aigre et vide.
La joue et l'épaule noires,
les bras ouverts les yeux levés,
elle priait la chaleur d'éternité
mais reçu l'éphémère gifle moire.
L'amour, l'éternité,
comptines enfantines,
résonnent et tournoient,
entêtantes cristallines.
Ignorer, figer, durer, retenir, perdurer, toujours, à jamais...
petites notes qui scintillent... dorées,
sur un paysage incisif, désolé.
Soucieuse de s'effacer,
d'être immuable enfin,
ceux qui l'aiment s'échinent à la raviver,
ceux qui l'ignorent s'échinent à l'attacher.
Elle se mire,
pourtant détachée,
lointaine déjà,
et ne voit pas le reflet de son âme,
ne capture pas l'instantané de sa chair,
obsédée par la mordorée chimère.
Descendu du ciel sombre,
d'une nuit d'outre-manche,
le passé affronte l'ombre
de la ville fardée-blanche
et à l'oreille lui chuchote :
"petite fille, l'éternité, c'est l'instant".

Butchy Fem

23 août 2008

"Je ne crois pas à la vie éternelle,
ni à la réincarnation.
Je n'arrive pas à croire que je ne reverrai jamais les gens que j'aime.
Les souvenirs vous sautent à la gorge à l'improviste,
et on se retrouve les yeux fermés,
bafouillant un prénom ou un autre.
Le plus difficile,
c'est de continuer son chemin,
le plus surprenant,
c'est que tant bien que mal,
on y parvient.
Il n'y a pas d'âge pour réapprendre à vivre.
On dirait même qu'on ne fait que ça toute sa vie :
repartir,
recommencer,
respirer à nouveau.
Comme si on n'apprenait jamais rien sur l'existence,
sauf parfois une caractéristique de soi-même,
une endurance,
une vaillance,
une légèreté,
quand ce n'est pas une impuissance,
une lâcheté"

Françoise Sagan

Lily Dale


Découvrez Arthur H!

20 août 2008

Butchy casse-ovaires est bientôt en vacances

Ma meuf, elle m'a dit plusieurs fois, je cite "je partirai jamais en vacances avec toi en Europe de l'est en bus et sac à dos". Putain de bordel de couille molle, qu'est ce que ça veut dire cette phrase assassine au juste? Je pense qu'elle doit faire référence à notre voyage à Barcelone l'été dernier où elle m'a trouvée chiante pendant tout le trajet. Moi, de mon côté, je me suis vraiment trouvée trop cool compte tenu des circonstances. Je venais de bosser non stop pendant des semaines et des mois et le vendredi en sortant du taf, elle m'embarque direct pour 24 h de voyage en train, puis en bus avec un arrêt de 5h à perpignan. Ouais, parce que ma meuf, elle flippe de prendre l'avion, alors pas question d'envisager cette solution si rapide. Non, elle préfère les trucs où on peut profiter du temps qui passe mollement et du paysage. Je comprends ce point de vue, sauf que bon honnêtement, voir défiler les rails jusqu'à Perpignan, puis l'autoroute en bus jusqu'à Barcelone, j'me suis pas foncièrement sentie dépaysée... mais soit, c'est le temps du voyage, admettons. J'ai oublié de préciser qu'avant de partir, on a du gérer un problème majeur de garde de chien que ma mère, au dernier moment ne pouvait plus garder, rapport à son keum qui était pas d'accord. Donc, on a du trouver une solution genre 1 h avant de prendre le train. J'étais en larmes au départ du train du fait d'une nouvelle mésentente-prise de tête avec ma mère, à cause aussi du fait que je confiais mon animal 3 semaines à une personne qui n'avait eu qu'un chat qu'elle n'avait gardé en vie que quelques mois, le pauvre s'étant fracassé en se jetant du 3ème étage (je sais cette phrase est trop longue), par dépit ou dépression sûrement...à moins qu'elle ne l'ai poussé un tantinet. Bref, rien de bien rassurant. C'était également sans compter sur mes fluctuations hormonales, puisque j'ai eu mes règles dans le train de nuit, aux alentours de 5h du mat, sans serviette, ni tampon. Voilà, j'étais exténuée, en pleine menstrues, ressassant mes aléas relationnels avec ma mère, pétrie de culpabilité, me sentant abandonnique canine et surtout, en route pour 24h de transport dans un train bondé. J'aurais donc pu aisément péter un câble, hurler à la mort sur un quai de gare, me mettre à foutre des coups de pieds à un guichet SNCF, injurier le conducteur du bus qui avait 2h de retard... mais non, j'ai juste ronchonné de ci, de là, rien de bien mémorable. Ma meuf doit me voir comme une chieuse de première, une princesse capricieuse incapable d'abandonner son confort. Elle pense aussi que je ne suis pas une aventurière... qu'importe puisque je suis aventureuse!! Ce qui est drôle, c'est que ma famille et mon entourage proche me considèrent comme une instable géographique, une baroudeuse du week-end, une "patte en l'air", un pied ici et l'autre ailleurs. Tout ça vient de ma soif de musique, je suis toujours prête à traverser le pays pour écouter un truc... et aussi de mes relations longues distances, à croire que je dois le faire exprès pour m'exercer à mon art favori : la bougeotte du week-end. Donc d'un côté, ma meuf me laisse entendre que je suis une casanière empêtrée dans son confort moderne et de l'autre, ma famille me reproche mes éternelles errances de fin de semaine. De quoi se sentir schizo quand même, non? C'est peut être vrai que je suis un peu tout ça, casanière parfois, aventureuse d'autres fois, un peu précieuse, un peu roots, un peu ville, un peu campagne, un peu farouche, un peu entreprenante, un peu butchy, un peu fem. Vous me trouvez chiante ou quoi?

Bon sinon les prochaines vacances avec ma meuf, c'est en septembre et on part on sait pas trop quand, on sait pas trop où... en sac à dos, en valise à roulettes, en voiture, en mobylette, à dos d'âne ou en stop... peu importe puisque c'est avec Elle.


Butchy Fem

Tranquille



De ta bouche les lèvres

De tes lèvres la langue
Et de ton corps les seins

De nous deux le désir
De ta peau à ma peau
Et de l'urgence au calme

Du sommeil à l'éveil
Ton corps contre le mien
Ta vie près de la mienne


Baby Dyke

17 août 2008

Sous le soleil exactement


Près de chez moi, il y a une plage naturiste très bien et très belle, cachée dans une petite crique.

Très souvent, sur les plages traditionnelles, je me sens mal à l’aise, car les regards sont jugeant et parfois malveillants. L’autre fois, j’y suis allée pour accompagner une amie parisienne non aguerrie au naturisme. Quand je porte un maillot de bain, j’ai l’air ridicule et j’ai horreur de ça. J’ai donc opté pour le shorty-seins nus et voilà les regards ! même ma pote m’a fait la remarque : « bah dis donc, ça mate hein, je crois que tes seins font un effet fou ! » Il est vrai que j’arbore une poitrine généreuse voire opulente et que mon tour de taille ne rentre pas dans les critères sectaires d’une société standardisée et castratrice. Il est vrai aussi que je trouve que les femmes font de moins en moins de seins nus sur la plage. Du coup, je sentais vraiment les regards peu agréables de Mr Beauf à côté de moi ou de la troupe de jeunes filles ados anorexiques et complexées à 10 m de ma serviette !! En plus, j’ai des poils sous les bras et là, ça, Mesdames, Messieurs, ça fait scandale aussi !

Alors, quand j’ai le choix, je fais 200m et je vais sur la plage naturiste. Repère des gays de la région, mais aussi lieu convivial où les prolos et les bobos tombent leurs apparats et se mettent au même niveau. La lutte des classes est mise à mal sur une plage naturiste !! Il ne faut pas oublier que les anarchistes au début du siècle défendaient activement le droit à la nudité et au naturisme, contrant ainsi les bonnes mœurs judéo-chrétiennes comme quoi le corps nu est dangereux et sale. Encore de nos jours, le corps est un tel enjeu économique et politique, formaté et modelé. Nous appartient-il encore ? « Tu dois t’épiler ! », « tu dois être fine ! », « tu dois être féminine ! », « tu dois montrer ton corps mais pas trop quand même ! », même le droit à l’avortement est remis actuellement en cause par un retour du conservatisme puritain, appuyé par un gouvernement très clairement catho-facho.
http://ytak.club.fr/natytak.html

Le naturisme est libérateur et décomplexant. Et là, sur cette plage franchement, je me sens bien. Les corps sont libres et beaux sous le soleil breton. les regards sont agréables et dénués de jugement : les gays ont des corps sculptés et lisses, les anciens ont les corps vieillis par la vie mais assumés et décomplexés, les gros sont gros, les maigres sont maigres, peu importe : il y a sur cette plage du respect, une sensation apaisante et zen, c'est convivial, les gens sont charmants, se saluent car ils se retrouvent tous les étés et ça papote au bord de l’eau, ça joue à la pétanque…C’est un vrai moment de détente.

Et puis, franchement la sensation de l'air frais sur le corps, le soleil partout qui nous réchauffe, et ensuite se baigner nue dans l'eau claire et fraîche, c'est revitalisant, c'est jouissif, c'est un truc de ouf, c'est de la balle !! C'est ça se sentir en vie !!

Et moi, j’adore en plus regarder ma meuf allongée sur sa serviette, belle comme un ange, plongée dans son bouquin, détendue, heureuse d’être là.

Pédée Sexuelle

On the fucking road


Chaque départ est une petite déchirure


J’ai envie de te retenir,
de t’englober contre moi,
d’empêcher la route de t’avaler.

Je supporte mal le silence de ton absence

La maison vide de tes affaires
Tes culottes qui traînent autour du lit défait
Ta frimousse sous ma couette
Comme une chatte lovée

J’aime nos baisers volés
Nos peaux choyées par le soleil
Nos mains enlacées
Nos rires endiablées

J’aime nos engueulades
Nos mots crus
Nos 4 vérités
Nos remises en question

Nous savons toutes les deux
Qu'aimer est difficile
Fantasque
et fabuleux


Pédée Sexuelle

12 août 2008

Garbage - sex is not the enemy

Iconoclasses




Cette petite introduction à l'extase mystique pour finir par vous parler de ma salle de bains. En effet, lors de l'annif de Pédée et à la demande générale des convives, voilà que je poste pour expliciter le pourquoi de mes murs de salle de bains. C'est que celles qui y sont entrées pour la première fois ont été un peu... décontenancées, songeuses, choquées, dérangées... par les images qui se côtoient sur mes murs. Vous m'avez demandé si j'étais croyante, catholique... on voit bien que vous n'êtes pas grenouilles de bénitier parce qu'un catho serait venu me demander si j'étais pas hérétique. J'admets être un tantinet mystoc, à tout casser. J'aime les icônes de femmes, les femmes mises en icônes, les femmes symboles ... et j'aime surtout les mettre en abîme, en écho, les faire se côtoyer jusqu'à les faire se mélanger, se ressembler. Dans ma salle de bains, Bettie Page côtoie Ste Thérèse d'Avila, et Sylvana Mangano, la vierge Marie. Bettie Page et Ste Thérèse d'Avila, c'est l'incarnation de la vision duelle portée par la société judéo-chrétienne sur les femmes, une dichotomie aliénante : mère ou trainée, sainte ou putain, vierge ou catin, Marie ou Marie-Madeleine. Ça m'a toujours interrogé cette vision binaire qu'ont certains hommes sur les femmes. Quand je sortais avec des mecs, et pas des pires, c'est bien le pire, j'ai souvent eu l'impression d'être tour à tour leur mère ou leur pute. Les filles, elles savent bien, elles, que quand je joue à la sainte, c'est pour de faux, et que quand je suis salope, c'est tout moi. Toute cette iconographie depuis la nuit des temps qui est là pour parler inconsciemment aux femmes et leur dire "sainte ou putain, choisis ton camp". Je suis fascinée par les images fétichistes et drôles de Bettie, je suis troublée par les images religieuses et extatiques de Thérèse... et j'aime à imaginer Bettie en habit de nonne, les mains jointes, les yeux rieurs, coiffée d'une auréole... et Thérèse en porte-jarretelles, sévère avec son fouet à la main. En réalité, ces deux femmes ont dérangé leur époque et leurs moeurs, chacune à sa façon. Ste Thérèse a vécu sa passion religieuse par l'âme et aussi, et avec quelle intensité, par le corps alors que le corps a toujours été écrasé par le dogme catholique... au point d'avoir été surnommé " la patronne des hystériques" par Freud... et oui, une sainte qui exulte, ça gêne aux entournures. Bettie Page, pin-up des années 50, icône pour l'éternité, a fait plus que poser pour des photos teintées fétish, elle a joué la comédie et s'est donnée avec passion, mêlant subtilement sensualité et espièglerie. Elle a été jugée et critiquée par ses pairs et, croyante depuis toujours, a fini par quitter les projecteurs pour embrasser la lumière de dieu et devenir missionnaire. Bon elle a aussi fait quelques séjours en HP, mais n'a jamais renié sa période pin-up, disant qu'être nue n'est pas un péché, la perversion étant de se couvrir de vêtements.

Tout ça pour dire qu'il n'y a ni sainte, ni putain. Tout ça pour dire que Bettie la strip-teaseuse a terminé bigote et que Thérèse la sainte était multi-orgasmique... des Icônes classes, mais pas de clichés, pas de vérité.
Butchy Fem

8 août 2008

extase mystique








"Une suavité dilata ma poitrine,

une dilatation,

une inondation si soudaine

que le coeur semblait prêt à rompre.

Alors la joie m'enveloppa"



Sainte Thérèse d'Avila



(http://lavenuslitteraire.com/JouissanceEtSaintete.htm)



Butchy Fem

1 août 2008

Mon 2ème gode-ceinture

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