25 août 2009

court métrage

Sur Arte tv en replay, un court métrage de Léna Knauss : "rouge cerise". "Anna et Marie tombent amoureuses : un sentiment qui va tout remettre en question".
Il est visible entre 23h et 5h. Je ne sais pas si le film vaut le coup, j'attends donc 23h avant de pouvoir, ou pas, le regarder... rapport à ma connexion internet merdique qui met ma santé mentale à rude épreuve.

http://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=2801866,scheduleId=2770170.html


Butchy fem

20 août 2009

Le schmurtz

Quand elle est là, parfois, elle me gonfle.
Quand elle s'en va, toujours, elle me manque.
L'être humain est ainsi fait qu'il veut souvent ce qu'il n'a pas. Quoiqu'il en soit, la vie de schmurtz (plus communément appelé la vie de couple. Le mot "couple" est déjà inquiétant en lui-même de part la notion d'unicité et de symbiose qui s'en dégage. Aussi l'usage du mot "schmurtz" permet de dédramatiser l'affaire) c'est pas toujours fastoche.

Donc voilà, ma meuf est partie faire sa formation depuis lundi. Elle y reste toute la semaine, pendant six mois. Moi qui aime bien me retrouver seule parfois, je me suis dit "chic, je vais faire tout ce que je veux, quand je veux, comme je veux"! Parce que faut pas rêver, en schmurtz, on fait pas du tout ce qu'on veut quand on veut. Le schmurtz exige concessions, remises en question, abnégation, renoncements et autres trucs du genre. Dans notre schmurtz, elle est celle qui veut manger équilibré et bio, se coucher tôt, regarder des films d'auteurs et des drames politico-sociaux, rouler à vélo, faire des randos, boire beaucoup d'eau, aller chez le psy, avoir un camion, consommer raisonné, se débarrasser du superflu...
Moi je suis celle qui veut manger du gras et du sucré, se coucher tard, regarder des films d'auteurs ET des merdes décérébrantes, rouler des clopes et des bédo, faire des grasses mat', boire du jus de fruit, aller chez Emmaüs, avoir une vieille DS Majesty Chapron, chiner, brocanter, entasser...

J'aime à penser que ses reproches sont aussi des inquiétudes et que sa présence dans ma vie influence ma façon d'être, de me considérer, d'évoluer. Son regard est un miroir, je m'y trouve belle et aimable. Et ce qu'elle me reproche est aussi, probablement, ce qui lui plaît le plus (mais elle est pas au courant). J'aime son regard, j'aime ses sourires, nos fous-rire, notre connexion. J'aime ses névroses, son côté dragueuse, son côté butch, sa liberté, son accordéon, ses doigts sur les touches, ses doigts dans ma bouche. J'aime ses fesses, ses pieds, ses failles, ses engagements, sa mauvaise foi, ses ptits plats.
J'aime à penser que ma folie douce bouscule ses organisations, que mon flegme adoucit ses passions.


Me voilà donc seule tous les soirs. Je me fais des plateaux de junk food que je mange devant des daubes télévisuelles depuis que j'ai découvert M6 replay . Je me couche bien trop tard sur le canapé même pas démaquillée. J'oublie d'arroser le potager qu'elle m'a confié en son absence. Je fume bien trop en traînant sur le net. Je m'étais dit "chouette, la ronfleuse est partie, je vais dormir comme un bébé" et je dors (mal) avec le chien, qui en bon bouledogue français ronfle à en faire trembler les murs. Ouais, je fais tout ce que je veux mais je crois qu'elle me manque déjà !


Butchy fem

18 août 2009

Mes galères en vacances



Le 15 juillet au matin, ma copine et moi avons pris le tunnel sous la manche pour nous rendre en Grande-Bretagne, direction l'Ecosse, pour un voyage de 4 semaines. Dans cette région magnifique, où les montagnes se reflètent dans les lochs, il nous est arrivé quelques déboires. Je ne résiste pas de vous en faire ici la liste.

  1. Nous nous sommes trompées de bus pour rentrer au camping un soir et avons dû marcher pendant une demi-heure sous une pluie battante.


  2. Nous avons dû trouver un hôpital dès le 2ème jour et aller aux urgences parce que ma copine se tordait de douleur depuis 3 heures.


  3. J'ai oublié la clé de la voiture dans le filet de la tente et ne m'en suis rendue compte qu'une fois la tente pliée et rangée, au moment de démarrer la voiture.


  4. Nous nous sommes perdues pendant l'ascension du plus haut sommet de Grande-Bretagne (le Ben Nevis, pour votre culture, 1344 mètres) parce que, malines comme on est, ça ne nous plaisait pas de prendre le chemin de monsieur tout-le-monde.


  5. On a marché 3h sous la pluie lors de la descente du plus haut sommet de Grande-Bretagne (toujours le même).


  6. Je me suis étalée de tout mon long devant 6 personnes, face contre terre, lors de la même descente et me suis éclaté le genou.


  7. Je me suis retrouvée sur les fesses et m'y suis fait un gros bleu, un peu plus bas de la descente déjà citée.

  8. Nous avons pris un ferry pour nous rendre sur une île et avons oublié d'en descendre. (On était en pleine conversation et c'était passionant...)


  9. On n'a pas pu manger les pâtes qu'on venait de mettre 30 minutes à cuire (oui, avec le petit gaz de camping, c'est long...) parce que C. les a répandues dans l'herbe au moment d'enlever l'eau de cuisson.


  10. On s'est fait attaquer par un nuée d'insectes (les midges), je me suis retrouvée la face couverte de boutons, et on s'est gratté pendant 4 jours. Un vrai cauchemar.


  11. Je n'arrivais pas à atteindre l'orgasme parce que trop de gens passaient et repassaient autour de notre tente. Putain, quelle galère! (J'y suis quand même parvenue mais ça a vraiment été très long)


  12. C. s'est gamellée en haut d'une montagne vertigineuse à l'endroit où le sentier était le plus étroit. Pendant une seconde, j'ai cru que je l'avais perdue et mon coeur s'est littéralement retourné dans ma poitrine.


  13. Une nuit, on a décidé de faire du camping sauvage au bord d'un loch, dans un endroit magnifique, mais on a pratiquement pas dormi parce qu'il y a eu une tempête et que notre tente nous tombait sur la figure.

Malgré toutes ces galères, j'ai passé de très bonnes vacances, on s'est régalé de marches dans la nature, de paysages et de ciels incroyables. Pour preuve, une des nombreuses photos que C. a prises.


Je conseille donc l'Ecosse à tous. Il ne faut juste pas oublier une petite laine et des bottes en caoutchouc.


Baby Dyke

17 août 2009

La rentrée !

Eh oui, pour moi, aujourd'hui, c'est la rentrée des classes. Hier soir, j'ai fait mon cartable, et j'ai eu du mal à m'endormir. Comme avant ! C'est parti pour 6 mois d'allers-retours entre chez moi et Clermont, les sacs à dos du vendredi soir et ceux du lundi matins. Ça va sans doute me faire bizarre de me retrouver dans une piaule de 10m2 les soirs, de manger dans un self, et de causer peintures et plâtres en tous genres avec les gars de la formation...

J'ose espérer que dans le lot de mes camarades de classe, il y aura quelques filles, pour le moins sympas, et au mieux, gouines, buveuses de bière, musiciennes, drôles et funs...!!!

DWE, la prochaine fois que tu bricoles, appelles du renfort, j'aiderais ta tendre pendant que tu nous mitonneras des petits plats en chantonnant Ill Ease !!

Si vous connaissez des supers plans cools sur Clermont, le bistrot non répertorié de meufs énervées, le truc qui déchire quoi, merci de me le faire savoir, car à priori, ça a pas l'air tendance queero-jouvetisée cette ville....

Pédée Sexuelle

13 août 2009

Mon pépé et ma mémé


C'est un fort en gueule. Socialo réglo. Droit et juste. Respectueux. Gentil mais faut pas le chercher ! Du haut de ses 110 kg, il pleure en parlant de sa femme, malade alzheimer déconnectée total du monde. Il pleure aussi en parlant de sa mère, décédée quand il avait 4 ans. Il a 80 ans. Il y a des cicatrices qui ne se referment jamais. Il parle de politique, gueule en matant les infos "intox intox, allez voter bande de blaireaux !!" et me dit : "bon, qu'en est ce que tu me la présentes, ta copine ?"

Je vais le voir tous les jours sur son lit d'hôpital. Il est dans le coma. Tristement silencieux, ce parleur invétéré respire avec une machine et est branché de partout. On entend juste les bips de son coeur.

Je suis arrivée dimanche soir chez mon père que je n'avais pas vu depuis 4 ans. Semaine de retrouvailles. Mes grands parents y sont depuis une semaine déjà. J'arrive. Je vois à la tête de mon père qu'il y a un problème. Mon pépé s'est fait opérer d'urgence dans la nuit d'une fracture de la rate. Il a fait une très grosse hémorragie interne. Du sang plein le ventre. Il est entre la vie et la mort, drôle de flottement. Je lui parle à mon pépé et l'infirmier me dit qu'il m'entend. C'est bizarre de parler à quelqu'un dans le coma. Il a bougé un pied, je prends ça pour une réponse.

Ma mémé, elle, est égarée depuis quelques années déjà. Entièrement dépendante, c'était mon pépé qui s'occupait d'elle : " hors de question qu'un inconnu vienne torcher le cul de ma femme, on a notre dignité merde ! je l'aime depuis 60 ans, ça sera jusqu'au bout que je m'occuperai d'elle" me braillait il quand je lui disais qu'il devait se faire aider dans cette lourde tâche qu'est de gérer un malade alzheimer.
Depuis dimanche, j'ai pris le relais. Je lave ma mémé, je lui fait penser à aller aux toilettes, je lui essuie les fesses, je la coiffe et lui mets de la crème sur le visage, j'écoute ses paroles perdues, ses phrases sans sens, je la regarde errer dans le couloir, perdue dans les profondeurs de son âme. Elle a bien compris que son mari n'est pas là. On lui a expliqué qu'il était à l'hôpital pour des examens. Certains disent qu'elle ne comprend plus rien, moi je suis sûre que si. Elle me dit : "je suis seule", et elle pleure. Ces deux là sont connectés depuis 60 ans. Ils ne peuvent pas vivre l'un sans l'autre, la preuve est là.

Mardi matin, elle est tombée et de peur elle s'est fait caca dessus. Elle était très mal. Avec ma belle-mère, on a appelé les pompiers. Je la tenais dans mes bras, elle était pâle, je lui parlais doucement en lui caressant la tête, y avait de la merde partout sur elle, sur moi. J'ai eu peur. Je tremblé. Les pompiers ont tardé, elle commençait à tourner de l'oeil. J'ai eu peur qu'elle meurt dans mes bras. Maintenant, elle est aussi à l'hôpital. Elle a récupéré un peu. Elle erre dans les couloirs de l'hosto. Elle veut partir, elle cherche son mari, elle se cherche sans doute. Je la prends doucement par le bras et la ramène dans sa chambre, elle me regarde comme si elle ne me connaissait pas. Après, elle me murmure, "heureusement que tu es là". Elle dit des choses insensées, je ne sais pas quoi répondre à cette folie, alors je fais silence, je la regarde tendrement, ce bout de femme, je lui caresse la main. Ça m'angoisse cette déchéance, cette mort cérébrale. Je lui explique que je dois rentrer chez moi aujourd'hui, pour le boulot. On se met toutes les deux à pleurer, elle me dit " fais ce que tu as à faire". Je la quitte, petite, en pleurs dans sa chambre. J'ai mal au ventre et j'ai une boule dans la gorge. Je prends ma voiture et je m'éloigne. Je trouve tout ça cruel. Je culpabilise de la laisser mais c'est ainsi, elle a raison, je dois faire ce que j'ai à faire.

J'étouffe et en même temps, je suis contente d'être là auprès d'eux. C'est ma place à ce moment là.

Pédée Sexuelle



11 août 2009

Ubu is everywhere

Ce matin, j'ai eu une énième prise de tête avec les services de la poste. Je demande juste le remboursement d'un colissimo à 6,70 euros qui m'est revenu estampillé "N'habite pas à l'adresse indiquée" alors que l'adresse était effectivement la bonne et que j'ai dû le renvoyer une seconde fois à mes frais. Ma première démarche a été de me rendre à mon bureau de poste où on a enregistré ma réclamation et on m'a assuré que c'était une erreur de leur part et que je serai, sans nul doute, remboursée ! Après un mois 1/2 d'attente et ne voyant toujours rien venir, je retourne au bureau de poste, pour vérifier l'avancement de mon affaire. Oh tiens, quelle étrange phénomène, on ne trouve pas trace de mon dossier, il a dû être égaré ou alors il s'est volatilisé dans les méandres de la 4ème dimension postale... En plus, on m'indique que depuis peu, c'est balaud, les réclamations ne se font plus au guichet mais par téléphone. Ébahie mais pas résignée, je pose une réclamation au 3631 où une jeune femme m'explique que mon affaire ne l'étonne nullement car là où j'ai expédié mon colis, ce n'est plus la poste qui distribue les paquets, mais une société privée, d'incapables branquignoles... assurément je vais être remboursée ! Je raccroche naïvement confiante. 15 jours plus tard, je reçois ma réponse par courrier : on refuse de me dédommager. Le motif de la réclamation exposé dans le courrier ne correspond pas du tout à ce que j'avais explicité par téléphone...!? Ça y est, j'y suis ! on me prend probablement pour une conne. Pas une petite conne encore un tantinet sensée, un brin neuronée qu'on tenterait de désorienter par des phrases alambiquées, des tournures savantes et des références nébuleuses à des textes de loi postaux pré-babyloniens écrits en cunéiforme. Non, on me prend pour une grosse conne, une pure conne décérébrée jusqu'au cortex primaire en m'envoyant, pour toute réponse, une lettre sans queue ni tête.
Enragée mais pas démontée, je rappelle le 3631 où on me certifie qu'il y a eu une erreur d'interprétation et indubitablement, je vais être remboursée ! "La poste vous souhaite une bonne journée et vous remercie de votre confiance"... Ah ! Ah ! Ah !
Tout ce temps et cette énergie dépensés pour 6,70 euros ! Mais y'a rien à faire, je lâcherai pas l'affaire, question de principe.
Voilà, on est à l'ère du tout plateforme, tout automatique, tout payant, tout anonyme, tout ubuesque. On y est, en plein dedans, dans l'ère du "on vous prend tous pour des gros cons". Les assurances, les sites de VPC, les banques, EDF, le pôle emploi, la poste, la sécu, la CAF... et même le distributeur automatique de pizzas traditionnelles cuites au feu de bois dans la machine, il se fout de notre gueule !
On va voir de quel bois je me chauffe !


Butchy Fem ... qui vous souhaite de bonnes vacances !