27 mars 2010

percale et Kora

Au rayon linge de maison, Je raccroche hébétée.
Mes mains lâchent le téléphone pour déchirer l'emballage,
je me noie dans la douceur réconfortante de la percale.
Une larme de supermarché s'écoule,
un vague à l'âme d'appellation non contrôlée me fige.
Les Bee Gees entonnent leur "tragedy",
quand je voudrais pleurer sur un air de kora,
loin de l'enseigne franchisée,
loin de la ville lavée,
loin des maisons en chantier,
loin du sang éventé.
Les yeux perdus dans la promotion de draps plats bigarrés,
je fouille et caresse la percale anisée,
comme une aveugle la peau de l'aimée.
Il me faudrait le rayon entier,
me rouler nue dans 1000 draps de percale,
y laisser mon coeur labouré,
y frotter mon corps en friche,
me saouler de percale 65 fils/cm2,
retrouver le frisson de la peau qui vibre,
la douce langueur de l'enfance,
l'apaisement de la peluche qu'on porte au cou.
Je ne vais pas manger,
je boirai de l'ananas 100% pur jus
en espérant une overdose 100% coton...

Butchy Fem

18 mars 2010

Révélation



Baby Dyke

Et merci à C., toujours partante pour faire n'importe quoi, qui a parlé et qui a filmé.