Pas tout bien entendu, c'est une exagération. Mais quand même, je casse pas mal de choses, surtout quand elles m'ont coûté cher et que j'y tiens. Par exemple, en un semi vol plané consécutif à un trébuchement lui-même postérieur à une prise de pieds dans un câble électrique qui traînait dans mon salon, j'ai fait tomber mon pc portable dont l'écran s'est fendu en 4. Un autre jour, j'ai laissé choir mon appareil photo et après quelques soubresauts, il a fini par rendre l'âme. Mon épilateur m'a, il y a peu, échappé des mains et il n'a plus jamais fait entendre son torturant roulis. (D'ailleurs je n'en ai pas racheté d'autre, ce qui fait que je dois emprunter celui de ma meuf que je ne vois quand même pas si souvent, et moi qui pendant mes longues années de célibat était épilée au milli-poil, je me retrouve maintenant la plupart du temps avec des jambes de femme des bois...) Il m'est aussi arrivé de casser ma voiture (une fois seulement mais suffisamment marquante, parce que j'ai bien failli me casser dans le même mouvement).
Le dernier truc que j'ai cassé, c'était dans un supermarché, un soir, un peu avant la fermeture. Je tenais dans la main un pack de bières et sans que je comprenne comment, les bières se sont retrouvées par terre, répandant sur le sol leur précieux liquide. Cette semaine-là, j'avais déjà dû faire le deuil de mon épilateur et je n'avais, pour d'autres raisons, pas trop le moral. Quand je suis allée trouver une employée pour lui avouer mon forfait, elle a d'abord fait: « Ah non hein, pas à cette heure-ci! » puis devant mon air dépité elle m'a gentiment dit que ce n'était pas très grave. Et heureusement, parce qu'un peu plus je me mettais à pleurer devant elle comme une gamine prise en faute. J'ai quand même lâché une larme un peu plus tard au rayon des céréales, et de mes yeux brouillés je ne parvenais plus à identifier la boîte de Weetabix que je cherchais.
Ça me perturbe de tout casser comme ça. Dans les grandes énigmes de mes névroses, celle-là, au cours de ma psychanalyse, est à peu près restée intacte. Je regarde des fois les gens et je me demande comment ils tiennent les choses pour qu'elles ne tombent pas. C'est un grand mystère pour moi parce qu'on dirait que les objets glissent sans raison de mes petits doigts par ailleurs très agiles. Les choses sont dans mes mains et l'instant d'après elles sont sur le sol, fendues en leur milieu, abîmées, bonnes au rebut. Ça me laisse souvent pantoise et il m'arrive de contempler les deux morceaux d'une assiette brisée pendant un long moment.
Je casse tout et je ne m'y fais pas.
Je me demande parfois si cela a un lien avec le fait que je perde tout. Parce que oui, j'ai aussi l'immense chance d'être dotée de cette caractéristique intéressante: je perds tout. Je vous en parlerai un autre jour si d'ici là je ne casse pas le clavier qui me permets de vous écrire...
Baby Dyke
3 commentaires:
Moi je casse toutes mes histoires d'amour et je préférerai casser des bouteilles de bières...
C'est sûr, c'est pas mieux...
Moi, des histoires d'amour je n'en ai pas eu pendant longtemps, comme ça j'étais sûre de ne pas les casser.
En parlant de "CASSER" Comment se retrouver avec le coude cassé?Et bien tu prends ton scooter tu traverses une place et bing vol plané commence!!!Une bite baissé c'est levée et me voici avec une double fracture du coude!!!Super!! Moralité:Le materiel se rachete mais pas la santé!!!!Vivement dans45jours,qu'il m'enleve le platre que je reprenne mon scooter!lol Nina juste moi ou plutot j'ai pas de chance! ! ! by
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