31 janv. 2008

M ou les turpitudes d'une gouine à la cambrousse

M est une femme, elle est gouine, c'est une "non-ménagère de plus de 50 ans", au RMI. Si en plus elle avait été obèse et noire, elle cumulait vraiment tous les critères nécessaires pour faire partie de ce qu'on nomme froidement la "minorité sociale disqualifiée".
Elle loue un logement dans un piteux état, sans eau chaude. Elle habite un petit bourg perdu dans les profondeurs de notre campagne française. Quand les gens voient M pour la première fois, ils demandent "c'est un homme ou une femme?" avec l'air de penser "ce machin". Mais c'est évident que M c'est une femme !! Une vraie butch avec son air de baroudeuse qu'en a vu des vertes et des pas mûres. M, je la trouve belle, même si elle n'est pas canon à proprement parler. Elle a les cheveux courts, elle est un peu forte avec une voix grave. Elle porte des bagues aux doigts et des treillis boueux.
J'adore observer la réaction des gens quand elle déboule quelque part... ça M, elle passe pas inaperçue dans ce paisible bled de "St chacun chez soi et les vaches seront bien gardées". Les gens parlent de son homosexualité, ils la plaignent ou la dénigrent. Certains blâment sa mère, une folle castratrice... et oui, c'est vraiment pathologique parce que presque tous les frères et soeurs de M sont gays, mais eux ils sont partis vivre en ville pour avoir la paix. Ca fait parler au village !!
M aimerait bien vivre sa vie tranquille-peinard, sans rien demander à personne. Mais M, elle est observée, traquée. Elle travaillait au black, quelques heures par ci, par là, plus pour rendre service que pour s'enrichir. Une âme honnête et patriote l'a dénoncée. Son RMI a été suspendu et elle a du rembourser les sommes colossales indûment grapillées dans les poches du même honnête contribuable. Pas de bol M !
M, elle adorerait avoir un vrai boulot, mais elle a pas de qualification, alors elle enchaine les contrats aidés à temps partiel. Avec l'argent de son dernier contrat "d'avenir" (ils ont de l'humour les types qui pondent ces trucs !!), elle s'est acheté une petite voiture d'occasion, luxe indispensable à la campagne. Quelques jours après son achat, elle a retrouvé sa voiture défoncée sur le parking. En même temps, ça se comprend, elle a cherché la merde M, elle a du faire des envieux avec sa super 5 série limitée de 1982. Allez, c'est pas grave t'as un mauvais karma, c'est pour dans une autre vie le bonheur !!...

Bon , ça peut pas se terminer comme ça, y'a autre chose à raconter. M, elle a rencontré L au boulot. L c'est une femme divorcée qui a l'air d'en avoir bavé. Toutes les deux, elles font des trucs, elles se balladent en super 5, elles s'engueulent, elles se font des petits plats... bon, y a pas de gay pride à "St chacun à sa place et les brebis ne seront pas égarées", mais des gens, elles s'en foutent.

Butchy Fem

30 janv. 2008

No-Homo-Land

De toute mon enfance, je n’ai jamais entendu parler d’homosexualité dans ma famille. Elle n’existait pas. Je ne crois pas que mes parents étaient homophobes ou que l’homosexualité était taboue, je crois vraiment qu’elle n’existait pas. Parce qu’on ne peut pas avoir peur ou éviter de parler d’un sujet qu’on ne conçoit pas. Pour moi donc, l’humanité était une et indivisible, les choses semblaient claires : les femmes couchaient avec les hommes et les hommes avec les femmes. Il n’y avait pas d’autres options possibles. Tout le monde était hétéro comme tout le monde était humain, sauf peut-être Hitler et Michael Jackson mais ce n’est pas le sujet. Ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai commencé à comprendre que si j’étais amoureuse des filles et que j’avais souvent envie de leur toucher les seins (pas de toutes les filles je vous rassure, seulement de celles dont j’étais amoureuse – à l’époque), c’était peut-être parce que j’étais lesbienne. La connexion a mis un peu de temps à se faire. J’ai alors commencé à entrevoir deux catégories (hétéros/homos) mais le temps passant, mon système d’une catégorie humaine unifiée s’est encore plus ébréché et j’ai compris q’il n’y avait pas deux mais 6 catégories, oui j’ai bien dit 6 catégories:

- les hétéros
- les homos qui n’ont jamais été et ne seront jamais attirés par une personne de l’autre sexe
- les bisexuels, qui aiment indifféremment les leurs et les autres
Mais aussi :
- les bisexuels à tendance homo, qui préfèrent les gens de leur sexe mais qui à l’occasion s’envoient en l’air avec quelqu’un du même sexe qu’eux
- les bisexuels à tendance hétéro, qui sont le pendant inverse de la catégorie précédente
- les asexuels qui n’ont aucune attirance pour personne et qui se sentent bien comme ça. (Un effroi tout à coup me traverse : et si, quand j’en aurai enfin fini avec mon penchant pour les hétéros, je me retrouvais soudainement irrésistiblement attirée par les asexuelles ? je me sens bien capable d’avoir ce don là : de repérer malgré moi une asexuelle dans une foule de filles et de, déraisonnablement, la draguer…On appelle ça un gaydar à l’envers. Je rajoute donc à la liste de notre premier post : Peur d’être attirée sexuellement par les asexuelles. Brr, j’en frémis et Dieu m’en garde).

Voilà pour la division sexuelle de l’humanité. Parce que j’aime les étiquettes, j’aime les définitions et j’aime les petites cases, je n’y peux rien. J’ai une tendance psychorigide au classement. Parce que c’est aussi en définissant les choses qu’on peut les transgresser et qu’on peut se donner la liberté de passer de l’une à l’autre case. C’est aussi comme ça qu’on se rend compte de l’inclassable et du flou qui est une richesse, un continent à explorer. Dans le no-homo-land de mon enfance, il y avait en fait une humanité complexe et variée et putain comme ça m’a rassurée !

Baby Dyke

29 janv. 2008


S.O.S Gouines transparentes

Mais où sont les gouines ? Tout le monde, sur cette gouinosphère, s’est déjà posé cette question existentielle. Non ?

Dernièrement je buvais un café, à 3h de l’après-midi, dans un bar gay et lesbien d’une ville de Loire Atlantique. Dans cette ville, où je vis, je croise de temps à autre, des individus correspondant aux critères du gay ou de la gouine citadine. Et il y a un, oui un, bar gay et lesbien, sur une ville de 70 000 habitants. Et je viens juste de le découvrir alors que j'y vis depuis 3 ans ! quelle visibilité !! Passons...
Donc, en buvant ce café, je feuilletais des livrets sur la prévention (VIH, MST..), réalisés par AIDES, et aussi, d’autres petits fascicules sur la communauté homosexuelle : les lieux de rencontre, les restos, les cafés, les boites…

C’est navrant ! Pour ce qui est de la prévention, pas un mot sur la sexualité lesbienne. A croire que celle-ci n’existe pas et que le risque de contamination de MST ne concerne pas la gouine. Ca serait beau mais on n’y croit pas. Je revendique l’égalité de choper des conneries sexuelles, et aussi du même coup, d’en être informée. Encore cette vieille idée que les lesbiennes se lèchent l’épaule et jouissent du genou. Que c’est propre tout ça.

Par ailleurs, amies goudous, ne cherchez pas le bar à Gouines qui tue. Il n’existe pas encore. Sur la liste des bars ou cafés gay et lesbiens de toute la région grand Ouest, grand désert de lieux de rencontres féminin. Bon, me direz vous, c’est bien la mixité, ça évite la ghettoïsation. Je suis d’accord. Mais ce qui est encore mieux, c’est de pouvoir choisir. Les gays, eux, ont le choix : cafés, boites, saunas, restaurants, backrooms moussants….

Ne voyez pas là une jalousie déplacée à l’égard de mes compatriotes PD. Mais toujours cette éternelle question des places dans notre société qui me turlupine. Etre femme et être gouine, visiblement c’est être invisible sur la place publique ?

Une autre question à soulever bientôt dans ces pages. Pourquoi la gouine ne se bouge t’elle pas le cul ? C’est vrai quoi, y a qu'à faire !

Pédée Sexuelle

Partez pas !!! on va prendre des vitamines !!

bon, c'est un fait, 2 gouinettes sur 3 ont le moral dans les chaussettes !!
Du coup, les posts sont plutôt tendance névrotico-mélancolico-neurasthéniques... on est désolées, mais ça va s'arranger. Et ouais, on va faire une cure de magnésuim, de vitamines et arrêter (provisoirement faut pas rêver) de se reluquer le nombril.
On va être drôles, hilarantes !!
En fait, c'est vachement plus facile d'être neurasthénique qu'hilarante et pertinente.
Ce qui est tentant dans un blog, c'est de parler de son petit moi, moi, remoi,... d'expimer ses coups de cafards et ses ptits bobos. Mais nous n'allons pas nous laisser abattre... vous avez vu comme nos mirettes scintillent d'un éclat neuf et malicieux?

Bon, sinon on aimerait votre avis et votre aide :
le rose vous fait pas trop mal aux yeux?
comment on fait pour mettre de la zik ?? parce qu'avec nos 30 doigts et nos 3 cerveaux, on a toujours pas compris...

merci

Butchy Fem

Les gouinettes poltronnes sont désemparées :

Mais comment on met de la zik sur ce blog ? Help !



Pédée Sexuelle

28 janv. 2008

La machine infernale

Mécanique des maux
Je surfe sur mon réseau neurologique

Virus intérieurs
Qui parasitent mes mots

Remettre à jour mes données
Déconnecter mes froides pensées

Graver mon programme
Jeter le CD

Ouvrir une nouvelle fenêtre.


Pédée Sexuelle

27 janv. 2008

puzzle 1000 pièces

Je suis une et mille.
Toutes mes contradictions me déroutent et m'opposent.
Comprendre le sens me hante.
Vivre sans entrave et fondre mes contradictions m'obsède.
Je voudrais n'être qu'une, entière.
Je me sens éparpillée en flaque de puzzle 1000 pièces.
Je suis guimauve.
Je suis orange-amère.
Je voudrais briser mes ancrages,
écarter mes barrages,
dépasser mes ombrages.
Je suis au bord et je ris de ne rien savoir.
Je ne sais rien, je peux tout.
A la vie, à la mort.
Pour toujours, no way.
No way, à jamais.
Je ferme les yeux, la bouche et je respire à l'intérieur,
là où ma fleur qui palpite s'écoute en sourdine.
J'aimerais donner en entier pour ouvrir les fleurs.
Mais le parfum étrange des fleurs parfois !

Butchy Fem

26 janv. 2008

Des effets secondaires des photocopieuses

Je sais que je devrais cesser de m’intéresser aux filles hétéros. Je me le répète chaque jour en écho aux recommandations de mes amies qui souvent me mettent en garde et tentent de me détourner de cette passion perverse : ça ne mène à rien, tu mérites mieux, tu perds ton temps…Ok, je veux bien mais le problème c’est qu’à mon travail, il y a une photocopieuse.

Cette photocopieuse est le lieu de toutes les rencontres. C’est un endroit un peu reculé de la pièce, où l’on n’est souvent qu’à deux ou trois et où le bruit régulier des copies empêche les autres d’entendre ce qu'on dit. Je crois que c’est là que mon idylle avec M. a commencé et c’est aussi là qu’elle se nourrit. D’abord, m’étant souvent trouvée derrière elle à attendre mon tour, j’ai pu l’observer sans qu’elle ne le voie et constater que, la vache, elle était bien foutue et puis ça a été l’occasion répétée de se faire rapprocher nos corps dans la lecture d’une même note de service. Est-ce que t’as lu ça ? Et ce paragraphe-là, tu l’as vu ? Frôlement des doigts sur le papier et émoi qui va avec. Oui, il faudrait que j’évite les situations où je risque d’être « émue » par M. parce que comme elle est solidement maquée, je m’expose presque inévitablement à un échec cinglant mais cette photocopieuse est là et je n’y peux rien.

J’ai bien proposé qu’on la mette dans un endroit davantage fréquenté comme le milieu de la pièce mais comme je manquais d’arguments, mes collègues n’y ont pas apporté leurs suffrages. (Je les soupçonne eux-mêmes d’y lier et d’y délier des relations coupables) J’ai aussi tenté de trouver un larbin qui s’occuperait de mes photocopies mais les gens sont moins enclins à la servitude que je ne pensais. J’ai essayé aussi d’arrêter de faire des photocopies mais cela a mis en danger mon efficacité au travail. Voilà, j’ai pas trouvé de solution. Je suis condamnée, je le jure, à avoir une vue privilégiée sur le décolleté de M. quand elle se penche pour appuyer de son doigt grâcieux sur la touche « copie » et condamnée aussi à subir son regard intense quand elle se retourne pour me dire que voilà la photocopieuse est libre. Vous voyez bien non que je le fais pas exprès ?

Baby dyke

24 janv. 2008

OVNI

Si j'étais Rock-star, j'mettrais de l'eye liner,

Si j'étais plombière, j'sortirais pas sans ma clé de 12
,

Si j'étais coiffeuse, je serais péroxydée,

Si j'étais militaire, j'aurais de grosses rangers,

Si j'étais shampouineuse, j'aurais du rouge aux ongles,

Si j'étais pompière, j'saurais faire le bouche à bouche,

Si j'étais infirmière, j'mettrais du baume au coeur,

Si j'étais routière, j'me parfumerais au patchouli,

Si j'étais parfumeuse, j'me parfumerais au cambouis.

Butchy Fem

Robots in disguise - turn it up CLIP


Pour bouger ton corps

Homos et mères au foyer: même combat

Dans ma voiture, hier, en rentrant du travail, je zappais sur les radios. Je tombe sur un « débat » (je mets entre guillemets vous allez tout de suite comprendre) sur l’adoption pour les couples homosexuels. J’ai mis quelques minutes d’ailleurs à identifier le sujet précis du débat parce que j’ai d’abord entendu un type aboyer contre les « ghettos » homosexuels (c’est le mot qu’il employait) qui sont, c’est bien connu, forts nombreux en France. Après ça, appelle une femme désireuse de donner son avis. Voici son intervention (je paraphrase bien sûr) : « Moi je suis femme au foyer, j’ai 6 enfants et j’appelais pour dire que bon les homos les homos les homos ça va bien parce que nous on n’est pas reconnues, on est mal vues alors qu’on se démène souvent…et on parle jamais de nous, on parle toujours des mêmes ». L’animateur lui fait remarquer qu’elle caricature un peu et recentre le débat : que pense-t-elle de l’adoption par les homosexuels ? Réponse de l’intéressée : « bon moi déjà je suis contre l’adoption par les célibataires donc aussi par les homos parce qu’un enfant a besoin d’une mère et d’un père et pas d’un oncle, ou d’un chien ou je ne sais quoi…il faut penser aux enfants d’abord quoi, le désir d’enfant d’accord mais là quand même… » Un vrai débat vous dis-je ! Je résume donc : un enfant, pour grandir sereinement, a besoin : d’un père, d’une mère aigrie et d’une fratrie de 5 frères et sœurs dans laquelle il sera noyé. D’ailleurs, j’en profite pour plaider la cause de cette pauvre dame et ainsi m’adresser à ceux de nos lecteurs qui auraient des tendances femmeaufoyerophobes. Je leur demande de reconsidérer leur jugement et de réfléchir un peu. Vous voyez bien que les femmes au foyer cons ne sont pas pires que les autres cons de la planète. Non à la discrimination des femmes au foyer !
Baby Dyke
The beautiful way of dykes’s life

Etant au chômage depuis deux ans, avec des phases alternées de travail pas trop intenses !, J’ai plus que le temps de réfléchir aux modes de vie des personnages des séries américaines de gouines, dont je ne citerai pas le titre ici. Tout ressemblance avec des personnes réelles de votre entourage serait impossible. Nous sommes en France.

- Travailler deux minutes par épisode et rouler en belle caisse.
- Voir son entreprise partir en fumée (au sens premier) et passer ses matinées à la salle de gym à mater des poufs.
- Traîner au bistrot à longueur d’épisodes à papoter entre copines et s’habiller chic
- Ecrire un, et un seul, livre et en vivre pendant le reste de sa vie
- Certaines travaillent à peu près jamais, une p’tite vidéo par-ci, un clic de souris par-là (attention de pas vous casser un ongle, les filles !), et se payent des week-ends luxueux au Dina Shore

Fuck, pourquoi je suis pas gouine à la chôme aux States ?! Ca a l’air classe. Chez elles, c’est plutôt « travaillez peu pour gagner un pactole » ; pour le coup, là, je suis carrément ok !

Pédée Sexuelle

23 janv. 2008

Rubans de lames

J'ai le ventre ouvert, à vif,
comme après le passage d'oiseaux picoreurs.
J'ai le ventre étal, en charpie,
comme après le passage d'un marteau-piqueur,
d'un marteau de boucher.
Je suis une chair attendrie, nue, livrée, ouverte...
Je suis un gibier, une proie,
je suis la proie de mon genre,
de mon sexe qui me contraint.
Le flux de mes marées intimes,
incarnadines me révulse,
me perd, me possède
et me rappelle que j'abrite un nid cyclique
et éphémère qui choit en lambeaux de rubans de lames.

Butchy Fem

Les peurs

There was once three little gouinettes with 30 long and nimble fingers...

Pourquoi "les gouinettes poltronnes"?
Au delà du jeu de mot plutot subtil, une envie née dans le métro en papotant de tout et rien. Une envie d'écrire un blog à trois, un blog collectif pour déverser les peurs, les envies, les opinions, les douces futilités, les douleurs, les humeurs, les ptits bonheurs...
Mais pourquoi "les gouinettes poltronnes"?
parce qu'on a toutes des peurs qui nous dépassent, nous paralysent, nous fascinent, nous effraient... et que les écrire, c'est les vaincre un peu.
Avoir peur, c est : ne pas faire ce dont on a vraiment envie, éviter les conflits, prendre ses jambes à son cou, changer de trottoir, éviter les gens qu'on a pas envie de voir, fuir, ne pas assumer, psychoter, flipper.
La bonne nouvelle dans toute cette flippe ambiante, c'est que le courage naît de la peur.
Sans peur, pas de courage.
Notre courage sera donc à la mesure de nos peurs... to be continued...

Butchy Fem
Bloody killer

Des couteaux dans mon ventre,
Respectons les règles
Du jeu menstruel ?
ma cyclothymie cyclique résonne
dans mes reins, mes seins
ma vie déréglée,
ce flux dégouline de maternité ignorée
Je sens meurtres et rapines

Antadysé mes humeurs sanguines,
Bâtarde chimique
J’attends le calme ovarien


Pédée Sexuelle

22 janv. 2008

The L word saison 5

attention spoilers

Ça y est, c’est fait, The L word se fout ouvertement de notre gueule. Après quatre saisons où, parce qu’on s’était attaché aux personnages, on avait fini par pardonner le fait que toutes les gouines y étaient absolument magnifiques et qu’elles avaient toutes une garde-robe invraisemblablement énorme (citez-moi seulement deux épisodes où l’on voit un personnage portant le même vêtement), la cinquième saison nous prend pour des cons. Dans le premier épisode de la saison 5, Alice et Shane vont visiter Helena en prison. Et on découvre la seule prison au monde où, pour aller au parloir, il faut passer au milieu des cellules des prisonniers !! Tout ça pour qu’on puisse entendre les prisonnières siffler et insulter les trois filles et Shane faire une ou deux conquêtes au passage. Avec Pédée Sexuelle et Butchy Fem on avait déjà trouvé ça débile. Et voilà qu'ils remettent ça. Dans le deuxième épisode, c’est Kit qui s’y colle et qui traverse le couloir des quolibets, l’occasion pour elle d’arborer son air méprisant de black queen. J’espère qu’on va pas avoir le droit à ce putain de couloir à chaque fois parce que je sens que ça va m’agacer. Et s’il n’y avait que ça au rayon des invraisemblances ! Shane qui s’occupe de la coiffure à un mariage se tape le même jour deux demoiselles d’honneur et la mère de la mariée. Bien sûr, les trois dames sont hétéros et Shane n’a pas besoin de les draguer, elles se jettent littéralement sur elle. Elle « s’occupe » même d’une des jeunes filles devant une énorme baie vitrée derrière laquelle se trouvent les 400 invités du dispendieux mariage. Je suis sans doute un petit peu jalouse de la facilité qu’a Shane à se taper des jolies filles mais malgré cela je trouve que c’est un peu too much. Shane est obligée de quitter le mariage en courant, pantalon aux genoux, sinon l’intégralité des femmes présentes vont lui tomber sur le paletot. Pauvre Shane, elle risque la mort par épuisement si ça continue. Ils font n’importe quoi non les scénaristes ? Je veux bien être bonne pâte et accepter une ou deux caricatures, ça peut même, à l’occasion, me faire bien rire, mais là ça me gâche mon plaisir. J’en reviens aux vêtements. C’est généralement un problème dans les séries, on a l’impression qu’ils sont directement reliés à la centrale de la mode qui fournit des vêtements du plus meilleur goût et dernier cri mais qui ont, on ne sait pourquoi, l’inconvénient de n’être portables qu’une seule fois. Ceci dit, j’aime bien pouvoir mater des jolies filles bien sapées. Mais The L word dépasse les bornes. D’ailleurs, j’ai lu une interview de Kate Moenning où elle dit que le propos de la série est la mode. Une série, par exemple, qui a bien évité le travers, c’est Six feet under . Bon, on tombe dans l’excès inverse parce que Ruth la mère est insupportablement mal habillée que j’en ai mal aux cheveux mais cette série a le mérite d’être réaliste, à plus d’un titre. On mixerait The L word et Six feet under ce serait bien parce que le pays des gouines en vrai, dans la vraie vie, c’est pas Disneyworld. Ni Hollywood.

Baby Dyke

Poltronnes ?

Peur
Peur
Flippées
Peur d’avoir une meuf
Peur de ne pas en avoir
Peur de la solitude, de vieillir, de mourir
Peur de l’avion
Peur de la vie
Peur de notre mère
Peur des hommes
Peur de la pénétration
Peur des mycoses vaginales
Peur de ne rien faire de sa vie
Peur d'aimer
Peur de la mooncup
Peur d'avoir mauvaise haleine
Peur du sang et des tampons
Peur des cuisines équipées
Peur d'avoir les seins qui tombent
Peur de vomir
peur de la tendresse
Peur du mariage
Peur des chips au vinaigre
Peur d'avoir mauvais goût
peur de devenir obèse
peur des Bouh-Bouh
Peur d’avoir peur
Peur des films d'horreur
Peur du noir
Peur de Moi
Peur des films romantiques
Peur d’être conne
Peur de ne pas être cool
Peur d'avoir l'air con
Peur de Sarkozy
Peur des clowns
Peur de la taxidermie
Peur de Chuckie
Peur du pogo, peur du slam
Peur des poupées en porcelaine
Peur de notre meuf
Peur d’être gouine
Peur des strings
Peur de me coucher tôt
Peur de dire des trucs devant les autres
Peur du vide, Peur du sens
Peur du manque
Peur de Jean-Luc Delarue, de Céline Dion et Lara Fabian
Peur des Jeans-Lucs en général
Peur des très jolies filles
Peur des laiderons
Peur du train-train
Peur des accidents de voiture
Peur des assiettes décorées
Peur des oiseaux
Peur des huiles hydrogénées et des araignées
Peur d'avoir la braguette ouverte
Peur de l'ordre
Peur d'écrire
Peur des blogs


Baby Dyke, Butchy Fem, Pédée Sexuelle