6 avr. 2010

Un escabeau et une meuf dessus

Malgré mon aversion pour la publicité et le fait de se vendre, je vais quand même m'essayer à ce dangereux exercice de style !

Me voilà depuis peu qualifiée d'un CAP Peintre en Bâtiment, avec les félicitations du Jury pour un travail exceptionnellement bon. Depuis, je travaille certes mais le beurre manque aux épinards et j'attends et gratte auprès de ce merveilleux outil de recherche d'emploi, accueillant, efficace qu'est Pôle Emploi.

Dans ce métier, ce que j'appréhende, ce sont les ambiances de mec, les patrons qui ricanent quand tu portes un fût de peinture de 25kg et que tu marches en crabe comme une conne, et les blagues viriles sur le cul d'une telle et les nibards de sa copine. Je peux éventuellement être potache à mes heures perdues et m'insérer dans ce genre de dialogues haut de gamme. Cependant, mon fantasme professionnel, si je peux m'exprimer ainsi, serait de me voir, en bleu de travail/marcel entrain de poncer les murs d'une jolie gouine vautrée dans son canap' à écouter les Peaches en sirotant une bière..et moi qui ponce et sue....

Sinon, je m'imagine également dans le salon de ta mère, sur mon escabeau à poser du papier peint à grosses fleurs ou à repeindre son plafond. Elle m'offrirai le café à 10h en s'émerveillant que ce genre de métiers s'ouvre enfin à la gente féminine et que c'est très bien comme ça...elles sont si douées pour les finitions et elles sont si propres et minutieuses !
Puis, je me vois parfaitement entrain d'enduire le mur de ta cuisine, avec un joli pigment ocre, qui va si bien avec tes tomettes, et éclaircit tellement ton intérieur. Le midi, tu me prépareras un petit boeuf braisé avec un bon vin rouge et après, ça sera si dur de m'y remettre !!

Si toi aussi, tu m'y vois, dans ton salon, dans la cuisine de ta mère ou la chambre de ta cousine, parles leur de moi et écris moi sur le mail des Gouinettes...je peux me déplacer pour les chantiers d'une semaine ou plus !!


Pédée Sexuelle

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Exercice relevé haut la main !
Si j'entends parler de quelque chose...
Bon courage !

sArAhAnne

Anonyme a dit…

Aversion pour la publicité ? Hmmm… Il était bien séduisant, le tableau de la meuf sur l’escabeau. Alors, j’ai tout fait pour la décider à venir s’occuper de mes 28m2.
Le bœuf braisé que j’avais préparé pour sa visite préparatoire a été d’une efficacité redoutable (à moins que le petit Brouilly y soit pour quelque chose ?) : elle m’a établi un devis et un temps de travail largement sous estimés.
Les choses se sont gâtées dès son arrivée : « Je l’installe où, mon chantier ? »
Pour les profanes chantier = bordel en vrac encombrant. Pour les peintres aussi. Des pots de liquides divers, des sacs de poudre à enduire, à reboucher, une panoplie de brosses (un peintre en bâtiment n’utilise pas de pinceaux, m’a-t-elle appris, légèrement condescendante) des rouleaux… et même des camions…
« J’ai besoin de tout ça » m’a-t-elle affirmé. Je dois reconnaitre que, même sans « chantier », mon studio est un peu encombré : il y a une armoire (pour les vêtements), une bibliothèque (pour les livres), une table (pour manger et travailler), un lit (pour dormir) et un canapé (pour trainasser). Sous son regard accusateur je me suis sentie coupable de sur consommation et d’atteinte à l’environnement. Je ne m’imagine pas sortant nue, ni sans lectures, ni sans manger, et encore moins sans dormir. C’est donc le canapé qui a été sacrifié. Avec le canapé j’ai jeté à la benne le rêve d’être « une jolie gouine vautrée dans son canap' à écouter les Peaches en sirotant une bière. »
En plus elle ne portait ni le bleu de travail ni le marcel promis.
Poncer et suer, ça, j’ai vu. Surtout suer. Même la peinture a eu trop chaud. Elle a du re-poncer et re-peindre à la suite d’une atteinte de pelade calorique des huisseries.
Maintenant le résultat est convainquant. Les murs sont parfaits, lisses… Toutes les irrégularités, tous les trous ont disparu. Moi, je me serais bien laissé allée à un peu de confort bourgeois : une patère pour le peignoir, un porte-serviettes, et même un ou deux dessins au mur, pour décorer. Grace à son incorruptible rigueur j’ai accompli un grand pas vers le détachement des choses matérielles.
Et puis, j’ai encore un espoir de la voir en bleu et marcel, à mes pieds : si le revêtement de sol qu’elle a conseillé et posé ne résiste pas au chauffage de cet hiver, elle reviendra, promis.
Vivement qu’il gèle !

Pédée Sexuelle a dit…

chere E, je n'avais pas vu ton commentaire faute d'avoir délaissée ce blog depuis fort longtemps. portrait peu flatteur ma foi: regard accusateur, condescendante, bordelique, publicité mensongère !! hum, joli programme !! je n'ai pas vu les choses sous cet angle ma foi !!