18 févr. 2008

à une passante

Il y a peu, un lundi, nous étions, toutes les 3 gouinettes, réunies dans mon appartement. C’était midi et demi. Les deux autres venaient de se lever parce qu’elles avaient regardé des films jusqu’à pas d’heure. Moi j’avais travaillé toute la matinée (je suis la plus bosseuse des 3). Pédée Sexuelle préparait le repas, Butchy Fem regardait évasivement par la fenêtre et moi je rangeais le bordel que les deux autres avaient foutu pendant tout le week-end. Il faisait beau, le soleil étincelait sur le chrome de ma passoire et des autres ustensiles de cuisine, le vert de mon ficus semblait plus vert que d’habitude et on écoutait de la musique douce(Shane Cough je crois). C’était un bon moment, presque une carte postale. Soudain, Butchy Fem, qui est celle dont le gaydar est le plus en alerte, s’écrie : - Regardez ! Il y a une gouine qui passe dans la rue ! J’accours. Je regarde. - Mais c’est pas une gouine ! - Mais si, c’est une gouine, j’en suis sûre ! insiste Butchy Fem. Je dois bientôt reconnaître qu’elle a raison : cette jolie fille, là, qui passe lentement, avec un air un peu désemparé, dans ma jolie rue ensoleillée, aux jolies maisons et aux jardins soignés, a tous les signes apparents de la gouine. - Ah oui, tu as raison. D’ailleurs elle est jolie cette gouine. A ces mots, Pédée Sexuelle, qui apparemment n’est intéressée que par les jolies gouines, accourt à son tour. - On l’invite à manger ! propose Butchy Fem, au comble de l’excitation. - Non, réponds-je. (Réflexe de vraie trouillarde) Pédée Sexuelle, qui est peut-être la moins poltronne d’entre nous quand il s’agit d’aborder une jolie fille, frappe au carreau pour attirer son attention. Et là, les 3 débiles de poltronnes que nous sommes déguerpissent de la fenêtre pour ne pas qu’elle nous voie !…On n’a même pas su si elle s’est retournée ou non. Maintenant, je regrette, on aurait dû inviter cette fille à manger avec nous, c’était peut-être la femme de ma vie. Depuis, elle m’obsède, elle est de tous mes rêves et de tous mes fantasmes et je repense à elle avec douceur et passion. Je regarde fréquemment et mélancoliquement par la fenêtre dans l’espoir qu’elle réapparaisse. C’est pourquoi je voudrais lancer ici un appel désespéré : Si tu es une jolie lesbienne, avec un air un peu désemparé et que tu es passée dans ma rue un lundi (le 4 février je crois) vers midi et demi, fais-moi un signe. Je t’attendrai lundi prochain au même endroit à la même heure, je frapperai au carreau et ne me cacherai pas cette fois-ci. Et puis, les deux autres ne seront pas là, on sera tranquilles. On pourra même coucher ensemble, si ça te dit. Si vous n’êtes pas cette jolie lesbienne, vous devez envoyer ce message à 14 de vos amies gouines de façon à répandre ce message capital au maximum. Si vous ne le faites pas, vous risquez la mort par arrêt soudain du cœur, au pire. Au mieux, un gros bouton suintant vous poussera à vie sur le milieu du nez. Je vous aurais prévenues. Prenez vos responsabilités.

Baby Dyke

9 commentaires:

Dirty a dit…

Shane Cough, musique douce, j'adore ;-)

Anonyme a dit…

et pour celles qui n'ont que 13 amies ?

Leïla a dit…

Je choisis le bouton sur le pif ... et j'espère que ta passante "le vaut bien" ... ;-)

Anonyme a dit…

Wouah l'autre, comme elle lance sa chaine à elle (qui, pour le coup, le vaut sans doute bien !)

ZeStE a dit…

ah ben merde, j'ai pas 14 amies gouines, moi...

ash a dit…

Ben oui mais c'était dans quelle ville? Attention c'est sérieux, je lance l'avis de recherche et envoie ma dyke brigade sur l'affaire!

Les gouinettes poltronnes a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Les gouinettes poltronnes a dit…

Aucune nouvelle de ma passante...c'est quoi cette affaire?!!! Avez-vous bien diffusé le message? Comment ça vous n'avez pas 14 amies gouines? Et que fait la Dykebrigade Ash?

Baby Dyke

adl a dit…

SHane CouGh en concert c'est soporifique