21 nov. 2008

Petit lexique BDSM


SM ou SADOMASOCHISME :

Pratique à caractère érotique ou sexuel impliquant des rapports de domination et de soumission dans lesquels la douleur physique et/ou psychologique est érotisée.
Dans les années 70 aux Etats-Unis, des groupes de réflexion et d’information (The Society of Janus, The Eulenspiegel Society) souhaitant rompre avec la connotation pathologique et négative du sadomasochisme, adoptent le terme de BDSM (Bondage/Discipline, Domination/ Soumission, Sadisme/ Masochisme) pour définir des pratiques dont les règles sont : consentement, exclusion de toute exploitation, sécurité.


Le BDSM, qui réclame une grande sincérité vis à vis de ses fantasmes, est un lieu privilégié de connaissance de soi et des autres. Parce qu’il autorise tous les scénarios, pourvu qu’ils ne mettent pas en danger, il est souvent vécu comme libératoire et équilibrant.
Si le BDSM repose également sur l’interaction dominant/dominé par des jeux de pouvoir, il fait surtout référence à des représentations, ce pourquoi il convoque le « jeu » avec énonciation, une forme de théâtralité et de ritualisation, des costumes et des accessoires.


FETICHISME :
Fixation à caractère érotique sur une partie du corps (pied, cheveux…), une particularité corporelle (odeur, malformation…), un prolongement du corps (chaussure, vêtement…), un objet ou un matériau (latex, cuir…). Le plaisir se déplace de la personne à l’objet, à ce qu’elle ou il représente. Le fétichisme est partie intégrante des pratiques sadomasochistes : scénarisé, mis en valeur, le fétiche polarise le désir et le fantasme.

CONSENTEMENT :
L’exploration des fantasmes les plus enfouis nécessite confiance, tolérance et respect mutuels. Chaque partenaire signifie clairement en amont et pendant le jeu ses attentes et ses limites. Le jeu s’élabore autour de règles élémentaires : protection (le maître ou la maîtresse veille à la sécurité du partenaire et le lui fait savoir), bien-être psychologique (toute forme de jugement est exclue au profit du plaisir), compréhension des désirs, des appréhensions et du refus.

NEGOCIATION et CONTRAT :
La négociation s’effectue avant le jeu ; moment de dialogue direct et sincère, il permet à chacun/e d’exprimer ses attentes et ses limites. Un mot ou geste de sécurité est choisi pour signifier l’arrêt immédiat du jeu.
Le contrat est souvent tacite, lorsque les partenaires se connaissent ou lorsqu’ils pratiquent régulièrement. Celui-ci n’a aucune valeur légale : il relève d’une forme de ritualisation qui établit la définition et l’acceptation des rôles, limites, obligations, interdictions, punitions, conditions de prêt, etc. La formulation du contrat est en soi déjà un moment érotique fort.


BONDAGE :
Techniques d’immobilisation d’un corps ou d’une partie du corps, le plus souvent à l’aide de cordes. L’entrave peut être simple ou complexe, la disposition des liens et noeuds étant à la fois érotique et esthétique. Le bondage, qui réclame concentration et savoir faire, provoque chez la personne attachée des sensations uniques de flottement et de bien-être. Au Japon, il est considéré comme un art.

DOULEUR :
Vecteur physique et psychologique de jouissance dans la relation SM consensuelle. Abandon, perte de repères, dépassement des limites personnelles, la douleur subie volontairement permet de s’abstraire de la réalité parfois même d’atteindre des états de conscience altérée (voir la séance de SM chamanique dans The Paingame). Si le facteur psychologique est prépondérant dans l’association douleur/plaisir, essentiellement en fonction de l’histoire personnelle, elle s’explique également physiologiquement et chimiquement : sous l’effet de la douleur, le rythme cardiaque s’accélère augmentant la pression sanguine et la sensibilité, et le corps produit des sécrétions dont l’effet est proche de la morphine.

(Petit lexique tiré du programme d'Emmetrop)

Butchy Fem

2 commentaires:

hétéro téméraire a dit…

Ce que je retiens de ce lexique c'est que pour vivre pleinement sa sexualité il faut être ouverte au dialogue , ne pas avoir peur du jugement de l'autre et donc ne pas avoir peur de soi , de ses pensées. . Eh ben y'a du boulot!!!

Anonyme a dit…

Eh oui, alors autant s'y mettre vite sinon, on va s'épanouir sexuellement à 75 ans !