L'autre soir, on est allées voir "Séraphine" au ciné. Ce film contemplatif, un peu longuet parfois mais sublimé par l'interprétation de Yolande MOREAU, tâche de retracer le vie de Séraphine LOUIS dite Séraphine de Senlis, peintre et femme de ménage au début du 20ème siècle. Cette femme, accablée par une vie de labeur et de frustration, sublime sa condition dans la peinture. Artiste solitaire tour à tour ignorée, raillée puis finalement reconnue, Séraphine est une femme libre, autodidacte, indépendante et passionnée. Elle se dit guidée par la sainte vierge, elle étreint les arbres, peint avec son sang, avec de la terre... Diagnostiquée schizophrène, elle est internée durant 10 ans dans un asile où elle mourra. Quand on pense à Séraphine, comment ne pas faire le parallèle avec Camille CLAUDEL. Nées la même année, elles passent toutes les deux de longues années internées contre leur gré et y finissent leur vie à un an d'intervalle. Outre l'époque et bien que de milieux très différents, elles ont partagé ceci : être femmes et artistes dans un monde rangé par les hommes. Ce à quoi elles aspiraient, la liberté, était "quelque chose de grave qui menace l'ordre du monde" (Marie-Jo Bonnet dans "Les femmes artistes dans les avant-gardes"). Empêchées, cantonnées, bornées, dévalorisées, raillées, dégradées, écrasées, méprisées, marginalisées... aliénées...
Butchy Fem
2 commentaires:
Et ça ne cesse de continuer! Je reviens d'une semaine éprouvante où j'ai vu tous les soirs une femme faire la bobonne à son mari. je devais m'abstenir de tous commentaires désobligeants au risque de mettre tous le monde mal à l'aise , enfants y compris. C'est pour cela que ce soir je me défoule sur ce blog!!! BORDEL DE DIEU ! DE MERDE !
eh oui, les mentalités ne changent que doucement ! tant que les femmes ne se révolteront pas dans leur propre foyer...
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