Il y a peu j'étais à Paris et j'étais invitée à l'anniversaire d'une goudou de ma fraîche connaissance. Après ingestion de diverses cacahuètes et autres produits gras en tous genres, nous décidâmes de sortir. Comme nous étions 4 gouines au total et que les non-gouines avaient décidé de s'en tenir à la pré-soirée, nous avons opté pour un lieu sinon lesbien, du moins gay, dans le but de bouger nos corps. Comme il se doit, l'élection finale de l'endroit revenait à celle qui fêtait son anniv. Et c'est là que la goudou parisienne peut s'avérer très capricieuse car malgré nos arguments éclairés qui prônaient plutôt « le Tango », la fille en question décida que nous irions aux « Follivores », c'était ça ou la tisane et au lit, on ne discutait pas.
Le seul avantage des « Follivores », c'est qu'il n'y en a pas (oui je sais ça ne veut rien dire). Déjà, à l'entrée, on vous appauvrit de 18 euros et comme vous sentez bien que vous n'allez pas pouvoir danser avec votre sac à main (eh oui, à main je maintiens, même si certaines mauvaises langues nient à mon sac cette identité), votre manteau et votre pull, vous vous délestez au guichet suivant de 3 euros supplémentaires - mais là c'est pas moi qui ai déboursé, donc je ne dis rien. Les Follivores c'est le paradis du gay garçon. Des pédés, des pédés, des pédés, en veux-tu-en-voilà et des gouines...8 au total, en nous comptant.
Ça a lieu au Bataclan qui est une salle de spectacles et non une boîte de nuit, donc j'imagine que le système d'aération n'est pas prévu pour que 1000 garçons virils et 8 filles moins viriles se déhanchent pendant des heures, ce qui fait qu'au bout d'un quart d'heure, j'avais perdu 50% de l'eau de mon corps, et si l'on ajoute à cela les 18 euros que je venais de donner, ça faisait, en peu de temps, beaucoup de perte, je trouve. Malgré cela, et pour ne pas faire la gâche-fête, j'ai essayé de m'amuser. Le thème de la soirée était: « Tubes des années 80 ». Je suis plutôt de bonne composition et je me dis que tout est bon à qui veut danser, donc va pour les années 80. Danser sur Niagara, Mylène Farmer, passe encore, mais après « Pandi Panda petit ourson de Chine » « Est-ce que tu viens pour les vacances? Moi je n'ai pas changé d'adresse. », j'ai commencé un peu, malgré ma bonne volonté, à me lasser. Surtout qu'à mesure que s'égrenaient les tubes de Rose Laurens et Julie Pietri, la salle se remplissait encore et encore de garçons, qu'il devenait difficile de maintenir un espace nécessaire à la pratique de la danse et qu'on se faisait bousculer constamment sans même un « pardon » (ni même un « merci » d'ailleurs), on doit aimer le contact dans ce genre d'endroits.
Comme vous vous déshydratez à une vitesse vertigineuse, vient le moment où vous désirez boire. Vous vous approchez du bar et là commence une petite heure de jeux de coudes. Coincée entre deux grands garçons, j'avais la vue sur une aisselle poilue (qui a dit que les homos s'épilaient?) et un tee-shirt humide. Enfin arrivée au bar, vous vous faites servir gratos (puisque une conso est comprise dans le droit d'entrée) un Perrier salvateur qu'il vous faudra boire parcimonieusement car vous constatez que toutes les boissons suivantes sont à 9 euros et qu'il est impossible à cette heure-là, d'appeler son banquier pour négocier une autorisation de découvert. Je suis retournée danser. Par chance, j'ai trouvé une bouche d'aération sous laquelle je me suis postée, ce qui m'a permis de finir la soirée vivante.
Bon, je suis mauvaise langue, vraiment! Car malgré tout cela, je me suis bien amusée et la fille qui fêtait son anniv était, elle, ravie. Si je me suis bien amusée, c'est que j'avais mis en route mon 14ème degré, parce que les tubes des années 80, de quand on était petites (ou pas nées pour certaines d'entre vous) c'est quand même très drôle. Et puis j'avais la chance de pouvoir contempler à loisir une fille, jolie et sensuelle, qui dansait pour moi et parfois même, je dansais avec elle. Alors, je vous avoue que les 18 euros, l'excès de testostérone et Chantal Goya chantée à tue-tête, sur le coup, je m'en fichais pas mal.
Baby Dyke
Ps: Pédée, Butchy, tout le monde, pardon pour mon silence, j'ai été bien occupée ces derniers temps, j'ai eu des vacances et comme vous des fériés que j'ai utilisés pour vivre en vrai, dehors et à l'air libre, beaucoup de travail quand j'allais au travail (pas souvent certes) et puis j'étais aussi un peu, je l'avoue, dans ma bulle.
8 commentaires:
18 euros quand même pour danser sur mylene et chantal, ça fait un peu mal !
je comprends que t'aies eu envie d'en parler ;)
Oui ça m'a fait du bien! je vais peut être organiser un groupe de parole pour les traumatisés de Chantal Goya.
N'empêche que la fin donne l'envie d'y aller quand même, jolie pirouette ;)
Ah oui?...Essaye le Tango avant, c'est moins cher et c'est mieux et il y a un peu plus de filles.
te revoilà!enfin...Pas emballée par les boites "gay" et les tubes des années 80.Connais tu mieux à Nantes? parce que généralement "gay" sigifie toujours "garçons"...j'éspère que ton silence ne sera pas top long cette fois.
Je suis pas de Nantes mais les soirées Wonderground sont bien mais c'est pas des soirées où on danse...Parce que moi j'aime bien danser. A Rennes, aux Chattes Hurlantes, on peut danser et on s'amuse bien.
Pour mon silence, ben je sais pas...je peux rien promettre mais je veux pas arrêter le blog malgré tout.
Bonjour, je suis un garcon dsormais agé d'ailleurs , je suis à la veille de mes 50 ans l'année prochaine, peut-etre plus jeune que le créateur des follivores et crazyvores.Tout d'abord je vous félicite pour votre commentaire qui est de bonne facture, et cela fait vraiment plaisir de vous lire , ensuite la justesse de vos propos que je partage tout à fait.
C'est cher très cher de plus en plus cher mais la crise veut peut-être que l'on sacrifie ces deniers , je suis moins concerné certes alors je pense à quelques années en arrière, dur dur, 37 francs me paraissait insurmontable comme dépense en 1982 puis le prix n'ayant pas changé durant des années , evidemment cela devenait agréable, et puis on commencait à renouveller sa consommation , aujourd'hui je ne compte pas mais aussi je ne sors plus beaucoup non plus dans ce genre d'endroit où on ne s'amuse guère , si serré, si peu ventilé...bref, inventons des endroits conviviaux, et accessibles à tout le monde, genre Rave! continuez à faire la fête .Bises
merci Phil pour ton commentaire et désolée pour la réponse tardive, ce blog est un peu à l'abandon, on y vient rarement nous-mêmes.
Je ne suis pas retournée aux follivores, le tango c'est mieux, moins cher et plus convivial.
Si tu as des pistes de sortie, n'hésite pas à nous les dire.
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