7 avr. 2008

Les aventures vétérinaires de Pédée Sexuelle Poltronne


Bouh-Bouh, la mascotte canine des Gouinettes Poltronnes (celui qui harcèle mon chat) a mal à la patte et à l’oreille. Alors samedi, je l’emmène chez le docteur des chiens. Diagnostic : entorse et otite. Bon, allez hop, c’est parti pour 10 jours de gouttes dans les oreilles et des antibios pour la patte. On s’y met direct : E. saisit le produit Terpsacol, contre les affections auriculaires bactériennes, fongiques et parasitaires. Dans la cuisine elle coupe l’embout avec une paire de ciseaux. Un jet blanc s’échappe du récipient et atterrit dans une assiette sale où traînent les couverts du repas du midi. Elle saisit le monstre à poils, et lui verse les gouttes dans l’oreille. Jusqu’à là, tout va bien.

Une heure plus tard, j’ai faim. Enfin, faim…non, j’ai juste envie de manger un truc, pour répondre à ma tendance boulimico-gourmande, qui, elle-même, répond sans doute à un vide à combler : je suis d’ailleurs entrain de lire la psychanalyse de la gourmandise. L’oralité, c’est pas rien, je vous jure ! Rongeurs d’ongle, fumeurs, machouilleurs de cure-dents, mangeurs compulsifs, allez, hop, tout le monde sur le divan ! Bon, je digresse complètement.
Donc, je m’envoie une tartine de camembert-confiture de fruits rouges. Je croque délicieusement dans mon péché de gourmandise mais je trouve qu’il y a un drôle de goût quand même. Un goût de détergent.
J’interroge E. en plein dans son ménage :
Moi : « - dis, E., tu t’es servi d’un produit de détergent ou quoi ? Ma tartine a un drôle de goût ! Ou les couverts, là, sur la table, tu t’en es pas servi ? »
Elle : « bah non, j’ai bien lavé le sol dans la salle de bain mais bon, pas dans la cuisine, alors je ne vois pas, non. »
Alors, je me dis que ce goût de produit à chiottes de ma tartine est une pure imagination de mon esprit fertile. Je la mange mais bon, ce n’est pas le gros régal tant attendu.

15 mns après, je réalise :

Moi : « - Merde, putain, E., j’ai bouffé du produit à oreilles du chien ! j’ai étalé ma confiture avec le couvert plein du produit de la giclade de tout à l’heure ! »

Panique à bord. J’ai déjà abordé sur ce blog mon tempérament angoissé, non ?! Je me jette sur la notice du produit suscité, Terpsacol. C’est marqué, « ne pas avaler »…Argh, ça y est, j’ai mal au ventre, des sueurs froides, les mains qui tremblent…Je pense déjà à mes obsèques, putain, les boules, mourir à cause d’une tartine et de l’otite du chien...quelle mort romantique !

Elle : » t’angoisses pas, petite poltronne, appelles peut-être le centre anti-poison ?! » Merde, elle aussi pense à ma mort.

Je me jette sur le téléphone, et appelle les pompiers. J’explique l’aventure. L’otite, le jet du produit, la tartine, le drôle de goût. Il me demande où je vis. Je donne mon adresse, et rajoute « c’est juste à côté de la caverne des pompiers ». E. se marre ! Pourquoi pas la grotte, tant que j’y suis. Et puis, il s’en fout royal, le mec, que j’habite à côté de la caserne des pompiers, ça lui fait une belle jambe comme info. On est un peu demeuré quand on flippe.

Il me passe le centre anti-poison de Paris. Le mec prend le nom du produit et m’explique que vu la dose avalée, je ne risque absolument rien, au regard des composés du produit. Ca me rassure mais que vaguement. Ca y est, je suis angoissée. Je raccroche. E. me dit « cool, bon, bah voilà, t’es rassurée. » Je dis « oui » mais je suis toujours tendue. Je fais style que je suis décontractée et je sifflote genre, tout va bien, je suis zen. Mais non, pendant environs deux heures après, j’ai eu des sueurs, mal à la gorge (le produit est irritant et pique la gorge en vrai). Mais j’imagine déjà ma gorge gonflée, j’ai un peu mal au ventre et me dit que le mec s’est peut-être planté, que je fais peut-être une allergie, ou alors, qu’il n’a pas bien noté le nom du produit, enfin, tout un trip de parano quoi. Je prends un bain histoire de me décontracter et essaye de reprendre le cours normal de mes activités dominicales.

Finalement, je ne suis pas morte empoisonnée par une tartine. Je n’ai même rien eu du tout. Le soir, on a été au resto pour fêter ma résurrection. Mais ce genre de situations te donne l’ampleur de la puissance du cerveau. Flipper tellement fort que tu pourrais te créer toi-même la réalité physique de ta peur.

Bref, tout ça pour dire que les chiens c’est dangereux et que je n’arrêterais pas ma thérapie demain.

Pédée Sexuelle

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Funny ;-))

Dirty a dit…

rien à voir mais je vous ai trouvé un truc pour coller vos musiques

http://www.box.net/widget

c'est simple, normalement, vous y arriverez seules...

Anonyme a dit…

désolée de rire de tes mésaventures, mais je viens de m'en payer une bonne tranche (de rigolade !!)
et la chute... franchement jean claude vandamme n'a qu'à bien se tenir !!!
continuez c'est toujours un plaisir de vous lire
kaouet

Anonyme a dit…

Quoi, tu oses me comparer à mon mentor spirituel ? je suis vraiment très flattée, toi t'es aware, c'est sûr !!!

Greenouille a dit…

Les Gouinettes, vous êtes mon rayon de soleil ! deux mois que je vous lis avec assiduité...et pas une seule déception. Continuez, c'est trop bon !

Anonyme a dit…

Faudra pas m'en vouloir, j'ai pas compatis du tout, j'en pleure de rire... T'as pas eu peur que le bain chaud te fasse gonfler ?.... ;-) Genre effets secondaires décuplés par la chaleur.
( et j'aurais flippé aussi, je crois)

Anonyme a dit…

Si si j'y ai pensé au truc du bain, eau chaude, gonfler ! parfaitement !!

Anonyme a dit…

arrete.. je viens d'avoir un attaque de rires.. ( pardonne moi ) surtout cette frase: "Je fais style que je suis décontractée et je sifflote genre, tout va bien, je suis zen. ".. rien que d'imaginer.. serieux!! merci pour ce bon moment, meme si j'aurais aussi pas mal flipper moi aussi!!
bise
ptx