De quoi écraser la neurasthénie !!
Butchy fem
Toujours indécise et juste un peu spleenée.
Je ne comprends rien aux filles.
Je ne comprends pas grand chose à ce qui me traverse.
Je ne comprends pas tellement ce qu'il faut traverser.
Je suis endurante, mais je suis pas patiente.
Je suis lente, mais toujours trop pressée, trop pressante?
Je fais un pas en avant, toi un pas de côté.
C'est la danse de la tortue et du scarabée.
Tu veux l'air et moi la liberté.
Tu veux un départ et moi une arrivée.
Sur ma ligne d'arrivée,
serais-je toujours ta ligne d'horizon?
Sur ma ligne de vie,
seras-tu toujours ma ligne de mire?
Un pas en arrière,
un pas de côté,
sur la ligne de front,
c'est la danse de la tortue et du scarabée.
Butchy Fem
Mes ami(e)s sont des gens formidables.
Avec mes ami(e)s, je bois. Des thés, des litres de bière, du bon vin, du cidre du paysan d’à côté, du jus de pommes bio, du cognac du vrai de là-bas.
Avec mes ami(e)s, j’ai des discussions hautement intellectuelles sur :
- la nécessité ou pas d’avoir un frigo
- l’importance de préserver les langues minoritaires
- les blondes, les brunes, les poils, l’épilation, le bronzage, les fringues, les crèmes
- la drague, le sexe, l’amour, les enfants, les chiens, les moutons
- l’impact des OGMs sur notre planète et sur l’Humain
- le sens de l’existence et la cuisson des saucisses
Avec mes ami(e)s, je pars aussi en voyage, en train : En Bosnie, en Turquie, en Roumanie. Des heures, des nuits, le cul sur une banquette de train roumain, qui roule à 20/km, qu’il n’y a plus rien ni à manger ni à boire, que tu pues la sueur, que ton jean est dégueu, que tu es collée (car le train est bondé) à ton amie qui pue aussi, et qu’il reste 10 heures de voyage, soit ça part en couilles, soit ça renforce les liens sacrés de l’Amitié. Après cette épreuve, tu bouffes des loukoums à Istanbul en jouissant de la vie à donf.
Avec mes ami(e)s, on se rend des services, on s’entraide, on s’écoute, on pleure, on se soucie, on se vanne, on en prend plein la gueule, on se marre.
Avec mes ami(e)s, on fait de la musique : une clarinette, un violon, deux casseroles, un accordéon, des palmas, une bouteille en guise de micro et c’est parti que tout le monde pousse sa chansonnette. On aime chanter et danser aussi. De la gavotte pourlet à Michael Jackson en passant par le Son Cubano.
On fait aussi des balades, des jeux débiles, des jeux pas débiles, des trucs et des bazars, des puzzles, de la maçonnerie, des macramés, des belotes, du jardinage, des sprints, de la lecture à voix haute, des attentats, des vidéos, de la peinture, du yoga, des blogs, de la couture, de la coiffure, des collages, des omelettes, du foot, du step, des barbecues, du repassage, des crêpes……………………………
Pédée Sexuelle
De temps en temps, une incroyable flemme, une paresse incommensurable, me prend. D'où vient-elle cette flemme dévastatrice, cette envie d'inertie totale? Juste, je crois, d'un désintéressement au travail, d'une non-coïncidence entre ce que je suis, ce qui m'arrive, ce que je pense à certains moments et ce que je fais dans ce bahut. La plupart du temps, ça colle, parfois, il y a une telle opposition que ce n'est plus possible, et la flemme arrive.
Et elle contamine tout. La flemme m'amène à penser, plus que d'habitude, que se lever à 6h30 est une aberration, parce qu'en temps normal, c'est à peu près le milieu de ma nuit. Elle me fait arriver au lycée 30 secondes avant la sonnerie, regarder mes collègues comme de parfaits étrangers et les adolescents comme de parfaits extraterrestres. Si je ne suis pas au lycée, je traîne entre mon bureau et mon canapé, partagée entre l'envie de ne rien foutre et la culpabilité du travail non-fait. Je corrige un quart de copie, consulte un demi-cours, fixe une page de mon agenda d'un œil hagard pendant un quart d'heure, consulte mes emails professionnels toutes les cinq minutes et me répète, en une monomanie absurde, que je suis débordée. Oui, ça sert aussi à ça la flemme, à se sentir débordée, car quand vous ne faites rien ou presque pendant des jours, le travail s'accumule et ça n'apaise pas du tout votre sentiment de culpabilité.
Parce qu'il n'est pas question de ne vraiment rien faire, et si dans ces moments-là, je n'ai qu'une envie, c'est de rester étendue sur mon lit à penser à la vie et à ses sinuosités, à l'amour et à ses circonvolutions, au désir et à son étrangeté, je ne le fais pas ou je ne le fais pas bien et tout est gâché.
Quand je suis en cours, je n'ai pas le choix parce que si j'ai l'air de glandouiller en classe, en moins de 1 minute 30 top chrono, les élèves sont montés sur les tables, démontent les rideaux et décollent le carrelage pour les classes les plus jeunes ou entrent dans une torpeur profonde pour les plus âgées, torpeur dont il sera difficile de les faire sortir et je me ferais engueuler par le collègue qui les aura en cours après moi. Je n'ai donc pas le choix, pendant mes cours, je fais cours, je me débrouille avec les trois notes que j'ai prises la veille en catastrophe pour les préparer, en espérant que les élèves ne s'en rendront pas compte. Parfois même, j'oublie carrément mes affaires et là je me lance dans le vide sidéral de l'improvisation et, c'est à n'y rien comprendre, ce sont des cours vivants.
Le problème avec la flemme, c'est qu'elle me fatigue. J'ai été comme ça toute la semaine et ça m'a épuisée. Depuis hier, enfin, je me laisse aller à ma paresse, je lis de la poésie, j'écoute, immobile, en boucle, «Third» de Portishead, je me lève tard et je fais la sieste. C'est la belle vie.
Demain, c'est lundi, j'espère, je prie et je supplie, que ma flemme m'aura quittée.
Allez les filles du centre du trou du cul de l'hexagone, il se passe plein de trucs chez Emmetrop et en plus, c'est gratuit!!! Qui m'y accompagne?
http://pagesperso-orange.fr/emmetrop/index2.html
Butchy Fem
Alela Diane est magique. Son souffle est sacré, son chant est vieux comme le Monde. Ses mélodies nous promènent et nous transportent. Ce qui est incroyable à l’écoute de « Pirate’s Gospel », c’est cette intemporalité et en même ce mouvement mélancolique. C’est un disque-histoire, enraciné dans la famille Menig, un album artisanal et familial, qui raconte les montagnes de Nevada City et les fantômes qui nous hantent, un album aussi ancré dans une culture de songs writers, de folkeux hippies, de Bob Dylan à Devendra Banhart, en passant par Karen Dalton et Cocorosie. Alela fait partie de la famille. Pas de doutes.
Je regrette de ne pas savoir chanter, j’aurais aimé avoir une voix, ça doit être transcendant de pouvoir donner ça, de s’ouvrir tellement, de respirer avec les autres, vers les autres.
Quand j’écoute Alela, c’est comme ça. Je prends un bus. J’écoute sa voix, je sifflote même. Le visage sur la vitre, je regarde les paysages défiler, désertiques, une maison ici, là un troupeau en pâturage. Les vibrations du moteur me bercent. J’ai oublié mon nom, mon lieu de naissance. Je regarde les visages burinés des gens, qui regardent le bus passer. La musique enveloppe l’espace, transcende le temps. Tout semble irréel, et je suis là dans cet instantanéité. Je descends du bus, et m’assois à la gare, toujours le walkman sur les oreilles. Je ne bouge plus, ce sont les gens maintenant qui circulent, attrapent un train, embrassent leurs lovers, quittent leur vies, s’éloignent ou se rapprochent. Je sifflote toujours dans ma tête. C’est tendre et triste. Comme un vieux blues de Bessie Smith.
C’est ça Alela Diane, la poésie du mouvement, la mélancolie légère de l’immobilité.
Pédée Sexuelle
On se lève. On met nos sandales birkenstock. Dans le sac de plage: de la crème solaire, deux serviettes, le dernier Courrier International et King-Kong Théorie, une bouteille d’eau.
On prend ma petite auto noire. On marche le long d’un sentier côtier et elle apparaît, sauvage et magnifique. La crique à l’eau bleu turquoise. Et à l ‘eau à 12° !
Serviette étendue. Hop, les fesses à l’air. Le soleil réchauffe nos peaux, un petit brin d’air caresse nos cheveux. On papote, on barbote, et pour la plus courageuse, un petit plongeon dans la mer.
Hum, c’est ça, profiter de la vie, non ?! Et dire qu’il y en a qui sont au taf !
Je file, elle m’attend pour y aller. A la playa.
Pédée Sexuelle
Les objets fétiches des Gouinettes :
le Carnet de secrets
Nono le monstre qui pue
Blog de gouines à 30 doigts